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Selections from the Writings of Bahá’u’lláh for Bahá’í Holy Days
The observance of holy days occupies a central place in every religion. Through their commemoration, the calendar year becomes the stage on which the signal events associated with the life and ministry of the divine Manifestations of God are annually remembered and honoured. This remembrance has both a personal dimension, providing a time for reflection on the significance of these events, and a social dimension, helping to deepen the identity and foster the cohesion of the community.
The coming of each Manifestation of God brings renewal and revitalization: “old things are passed away” and “all things are become new”.[1] By His authority, former laws are abrogated and the manners and customs of the previous Dispensation are reformed. Through the creative power of Divine Revelation, fresh life is instilled into hearts and souls:
Reflect thou, how, in one hand, He hath, by His mighty grasp, turned the earth of knowledge and understanding, previously unfolded, into a mere handful, and, on the other, spread out a new and highly exalted earth in the hearts of men, thus causing the freshest and loveliest blossoms, and the mightiest and loftiest trees to spring forth from the illumined bosom of man.[2]
This re-creation and revitalization of all things is reflected in the introduction of a new calendar and the designation of new holy days which recast the rhythms of communal life.
The Bahá’í calendar, known as the Badí‘ calendar, was introduced by the Báb and subsequently confirmed by Bahá’u’lláh, Who fixed its commencement at the year of the Báb’s declaration, 1844 (A.H. 1260). As the Bahá’í Era was inaugurated by twin Founders, the Bahá’í Holy Days include events pertaining to the birth, declaration, and passing of both Bahá’u’lláh and the Báb. In the Kitáb-i-Aqdas, the principal repository of the laws of His Revelation, Bahá’u’lláh designates the two “Most Great Festivals”: Riḍván, “the King of Festivals”, commemorating the declaration of His prophetic mission during a period of twelve days, three of which are observed as Holy Days, and the Declaration of the Báb, the event that initiates the Bahá’í Era. Also named as festivals in that same Book are Naw-Rúz and the anniversaries of the Birth of the Báb and of Bahá’u’lláh. The anniversary of the Martyrdom of the Báb was commemorated as a Holy Day during the lifetime of Bahá’u’lláh, and ‘Abdu’l-Bahá added the observance of the Ascension of Bahá’u’lláh.
The present volume offers forty-five selections from the Writings of Bahá’u’lláh revealed specifically for, or otherwise relating to, these nine Holy Days. The selections represent different revelatory modes, each reflecting facets of the greatness, the preciousness, and the peerless nature of this Day in which all the promises and prophecies of the past have been fulfilled—this sacred Day “whereon God hath made His own Self known and revealed it unto all who are in the heavens and on earth”. Some of the Tablets and excerpts presented in the volume are addressed to the body of Bahá’u’lláh’s followers and are expressed in a celebratory and uplifting tone, occasionally with repeated refrains, while others were revealed to individual believers, sometimes with a mention of the specific circumstances of their revelation or the names of the recipients. Many are among His best-known works and have long been familiar to readers of His Writings in the original languages.
Eight of the selections were previously translated by Shoghi Effendi and published in Prayers and Meditations by Bahá’u’lláh and Gleanings from the Writings of Bahá’u’lláh. A table listing these and other passages translated by Shoghi Effendi can be found at the end of the book. The remainder of the selections are, for the most part, published here for the first time in English. The current translations endeavour to afford a glimpse of the poetic tone of these celebrated Texts, even though they can never convey their full beauty.
It is hoped that this volume will uplift the hearts and souls of the followers of the Blessed Beauty throughout the world and will enrich the gatherings they hold in commemoration of those days that stand apart from all other days through their association with Him and His Herald.
Au nom de Celui qui est né en ce jour, Celui que Dieu a créé pour être le Héraut de son Nom, le Tout-Puissant, le Très-Aimant.
Voici une tablette que nous avons adressée à cette nuit au cours de laquelle le ciel et la terre furent illuminés d’une lumière qui projeta son éclat sur toute la création.
Sois bénie, ô nuit ! car de toi est né le Jour de Dieu, un jour qui, sur notre ordre, deviendra la lampe de salut pour tous les habitants des cités des noms, la coupe de victoire pour les champions dans les arènes de l’éternité et l’aurore de joie et d’exultation pour toute la création.
Infiniment glorifié est Dieu, le créateur des cieux, par qui ce Jour-là a prononcé ce Nom qui déchira les voiles des vaines chimères, dissipa les brumes des vaines imaginations et par lequel son Nom, l’Absolu, s’est levé à l’horizon de la certitude. Par toi, le vin de choix de la vie éternelle a été décacheté, les portes de la connaissance et de la parole ont été déverrouillées aux yeux des peuples de la terre et les brises du Très-Miséricordieux ont soufflé sur toutes les régions. Toute gloire à cette heure au cours de laquelle le Trésor de Dieu, le Tout-Puissant, l’Omniscient, le Très-Sage est apparu !
Ô assemblée du ciel et de la terre ! C’est cette première nuit que Dieu a voulue signe de cette seconde nuit au cours de laquelle naquit Celui qu’aucune louange ne peut adéquatement louer ni aucun attribut décrire. Heureux qui médite sur ces deux nuits : en vérité, il découvrira que leur réalité apparente correspond à leur essence intérieure et il apprendra à connaître les divins mystères qui sont enchâssés au sein de cette Révélation, une Révélation grâce à laquelle les fondations de la fausse croyance ont été ébranlées, les idoles de la superstition brisées et la bannière proclamant :
« Il n’est de Dieu que lui, le Puissant, le Suprême, l’Incomparable, le Protecteur, le Tout-Puissant, l’Inaccessible » a été déroulée.
Cette nuit-là le parfum de la proximité s’est diffusé, les portails de la réunion à la fin des jours se sont grands ouverts et toutes les choses créées se sont émues jusqu’à s’exclamer : « Le Royaume est à Dieu, le Seigneur de tous les noms, lui qui est venu avec une souveraineté s’étendant au monde entier ! » Cette nuit-là l’Assemblée céleste a célébré la louange de son Seigneur, le Suprême, le Très-Glorieux et la réalité des noms divins a fait la louange de Celui qui est le Roi du commencement et de la fin en cette Révélation dont la puissance a fait se précipiter les montagnes vers Celui qui suffit à tout, le Très-Haut, fait se tourner les cœurs vers le visage de leur Bien-Aimé, s’agiter les feuilles sous la brise de l’ardent désir et s’élever la voix des arbres en une joyeuse réponse à l’appel de Celui qui est sans entrave. Et toute la terre a tremblé d’aspiration dans son désir de réunion avec le Roi éternel et toutes choses ont été renouvelées par ce Verbe celé apparu dans ce puissant Nom.
Ô nuit du Très-Généreux ! En toi nous voyons en vérité le Livre mère. Est-ce d’ailleurs un livre ou plutôt un enfant engendré ? Non, je l’affirme par Moimême ! de tels termes appartiennent au royaume des noms alors que Dieu a sanctifié ce Livre au-dessus de tous les noms. Par ce Livre le Secret caché et le précieux Mystère ont été révélés. Je l’affirme par ma vie ! Tout ce qui a été mentionné appartient au royaume des attributs alors que le Livre mère domine tout cela. En lui sont apparues, au-dessus de tous, les manifestations de « Il n’est de Dieu que Dieu ». J’affirme même qu’alors que de telles choses ont été proclamées à tous, selon ton Seigneur, seule sa propre oreille est capable de les entendre. Heureux sont qui sont convaincus !
Alors, abasourdie, la Plume du Très-Haut s’écria : « Ô toi qui es glorifié audessus de tous les noms ! Je t’adjure, par ton pouvoir qui englobe le ciel et la terre, de me dispenser du devoir de te mentionner car moi-même j’ai été appelé à l’existence en vertu de ton pouvoir créateur. Comment pourrais-je donc décrire ce que toutes les choses créées sont impuissantes à décrire ? Pourtant, je le jure par ta gloire, si je proclamais ce que tu m’inspires, la création tout entière en trépasserait de joie et d’extase, c’est dire à quel point, en ce lieu très lumineux, très élevé et transcendant, elle serait subjuguée devant les lames de l’océan de ta parole. Ô Seigneur, dispense cette Plume hésitante de magnifier un état si auguste et traite-moi miséricordieusement, ô mon Maître et mon Roi. Oublie donc mes offenses en ta présence. Tu es, en vérité, le Seigneur généreux, le Tout-Puissant, Celui qui toujours pardonne, le Très-Généreux. »
Ayyám-i-Tis‘ih, p.12-15
Il est le Très-Saint, le Très-Haut, le Très-Grand.
C’est la fête de l’Anniversaire et Celui qui est la Beauté de Dieu, le Tout- Puissant, l’Irrésistible, le Très-Aimant est monté sur son trône. Heureux celui qui en ce jour est parvenu en sa présence et vers qui Dieu, le Secours dans le péril, l’Absolu, a dirigé son regard. Dis : Nous avons célébré cette fête dans la Plus-Grande-Prison au moment où les rois de la terre s’étaient levés contre nous. Pourtant, l’ascendant de l’oppresseur ne pourra jamais nous contrecarrer et les armées du monde ne pourront jamais nous déstabiliser. En témoigne le Très-Miséricordieux en ce très auguste rang.
Dis : La quintessence de l’assurance devrait-elle être déstabilisée face à la clameur des peuples du monde ? Non, par sa Beauté qui rayonne sur tout ce qui fut et tout ce qui sera ! En vérité, telle est la majesté du Seigneur qui enveloppe toute la création et tel est son pouvoir transcendant qui imprègne tous ceux qui voient et tout ce qui est vu. Tenez fermement la corde de son pouvoir souverain et mentionnez votre Seigneur, l’Indépendant, en cette aube dont la lumière met à nu tout secret caché. Ainsi parle l’Ancien des jours en ce Jour où le vin de choix est décacheté. Prenez garde que les vaines imaginations de ceux qui ont refusé de croire en Dieu ne vous perturbent ou que leurs vaines chimères ne vous éloignent de ce chemin tout tracé.
Ô peuple de Bahá ! Sur les ailes du détachement, prends ton envol et entre dans l’atmosphère de l’amour de ton Seigneur, le Très-Miséricordieux. Puis lève-toi pour rendre ton Seigneur victorieux comme le commande la tablette préservée. Prends garde à ne te disputer avec aucun de mes serviteurs. Accorde-leur les douces saveurs de Dieu et ses saintes paroles car par leur pouvoir tous les hommes pourront se tourner vers lui. Ceux qui restent insouciants de Dieu en ce Jour sont vraiment perdus dans l’ivresse de leurs désirs et ne s’en aperçoivent point. Heureux celui qui, modeste et humble, tourne son visage vers l’aurore des versets de son Seigneur.
Il t’incombe de te lever et d’instruire les gens de ce qui a été révélé dans le Livre de leur Seigneur, le Tout-Puissant, l’Indépendant. Dis : Crains Dieu et ne tiens pas compte des vaines imaginations de ceux qui avancent dans les voies du doute et de l’iniquité. D’un cœur radieux tourne-toi vers le trône de ton Seigneur, le Possesseur de tous les noms. En vérité, il t’aidera par le pouvoir de la vérité. Il n’est de Dieu que lui, le Tout-Puissant, le Très-Généreux.
Te hâterais-tu vers une simple mare alors que le très grand Océan s’étend sous tes yeux ? Tourne-toi entièrement vers lui et ne suis pas les traces de n’importe quel infidèle imposteur. Ainsi l’Oiseau d’éternité chante sur les branches de notre Arbre divin. Par Dieu ! Une seule de ses mélodies suffit à enchanter l’Assemblée céleste et, au-delà d’elle, les habitants des cités des noms et, au-delà d’eux encore, ceux qui tournent autour du trône matin et soir.
Ainsi se déversaient les flots des paroles du ciel de la volonté de ton Seigneur, le Très-Miséricordieux. Rapprochez-vous d’elles, ô peuple, et répudiez ceux qui discutent vainement les versets que Dieu a révélés et qui n’ont pas cru leur Seigneur lorsqu’il vint porteur de preuves et de témoignages.
Ayyám-i-Tis‘ih, p.45-47
Il est le Très-Saint, le Très-Grand.
C’est au cours de ce mois que naquit Celui qui porte le Plus-Grand-Nom, dont l’apparition a fait trembler les membres de l’humanité et dont la poussière des pas a été recherchée comme une bénédiction par l’Assemblée céleste et les habitants des cités des noms. Pour cette naissance ils rendirent grâce à Dieu, crièrent de joie et exultèrent. Par Dieu ! Voici le mois par qui tous les autres mois ont été illuminés, le mois au cours duquel Celui qui est le Secret caché et le Trésor bien gardé a été rendu manifeste et a élevé la voix parmi les hommes. Tout pouvoir appartient à cet Enfant nouveau-né par qui la face de la création s’est illuminée de sourires, les arbres se sont balancés, les océans se sont gonflés, les montagnes se sont soulevées, le Paradis a élevé la voix, le Roc a crié et tout s’est exclamé : « Ô assemblée de la création ! Empressez-vous vers l’orient du visage de votre Seigneur, le Miséricordieux, le Compatissant ! »
C’est au cours de ce mois que le Paradis lui-même fut orné des splendeurs du visage de son Seigneur, le Très-Miséricordieux, que le Rossignol céleste modula sa mélodie sur l’Arbre divin et que les cœurs des privilégiés furent enthousiasmés. Mais hélas, les gens pour la plupart sont insouciants. Heureux celui qui l’a reconnu et qui a compris ce qui était promis dans les Livres de Dieu, le Tout-Puissant, le Très-Loué et malheur à qui se détourne de Celui sur qui l’Assemblée céleste a fixé son regard, Celui qui a confondu les incroyants égarés.
Après avoir reçu cette tablette, chante-la le plus mélodieusement possible et dis : Ô mon Seigneur très miséricordieux, loué sois-tu d’avoir souvenance de moi dans cette tablette par laquelle le parfum du vêtement de ta connaissance s’est dégagé et par laquelle tu as fait déferler les océans de ta grâce. Je témoigne que tu as le pouvoir de faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, l’Omniscient, le Très-Sage.
Má’idiy-i-Ásmání, vol.4, p.342