. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! tout homme perspicace confesse ta souveraineté et ton autorité, et tout œil clairvoyant perçoit la grandeur de ta majesté et l’impérieuse puissance de ton pouvoir. Le vent des épreuves ne peut empêcher ceux qui te sont proches de se tourner vers l’horizon de ta gloire et les tempêtes de l’adversité ne sauraient éloigner de ta cour, ni leur en interdire l’approche, ceux qui se sont entièrement dévoués à ta volonté.
. Je crois voir la lampe de ton amour brûler dans leur cœur et la lumière de ta tendresse briller dans leur poitrine. Les épreuves ne peuvent les détacher de ta cause et les vicissitudes du destin ne pourront jamais les détourner de ton bon plaisir.
. Je t’en conjure, mon Dieu ! En leur nom et pour les soupirs de leur cœur séparé de toi, préserve-les des méfaits de tes adversaires et nourris leur âme de ce que tu as destiné à tes bien-aimés qui seront protégés de toute crainte et de tout chagrin.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Par tes signes qui enveloppent la création tout entière, par ton lumineux visage qui illumine tous ceux qui sont au ciel et sur la terre, par ta miséricorde qui surpasse toute la création et par ta grâce qui baigne l’univers entier, je te supplie de déchirer les voiles qui me séparent de toi, afin que je me hâte vers la source de ta puissante inspiration, l’aurore de ta révélation et de tes bienfaisantes faveurs, et que je m’immerge dans l’océan de ta proximité et de ton bon plaisir.
. Mon Seigneur, veille à ce que rien ne m’empêche de te reconnaître en tes jours, et ne me dépouille pas de ton vêtement qui me guide. Faismoi boire à la rivière, qui est en vérité la vie, et dont les eaux jaillissent du paradis* où trône ton Nom, le Très-Miséricordieux, afin que mes yeux s’ouvrent, mon visage s’illumine, mon cœur soit confiant, mon âme s’éclaire et mes pas s’affermissent.
. De toute éternité, ta puissance te rend supérieur au monde entier, capable de tout ordonner par l’opération de ta volonté. Rien, ni en ton ciel ni sur ta terre, ne peut contrecarrer ton dessein. Alors, que ta providence et ta générosité aient pitié de moi, Seigneur, et que mon oreille entende les douces mélodies des oiseaux qui chantent ta louange dans les branches de l’arbre de ton unicité. Tu es le grand Donateur, Celui qui toujours pardonne, le Très-Compatissant.
* Riḍván (se prononce : rezvane).
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Par celui qui est ton plus grand Nom, qui est cruellement affligé par les créatures rebelles à ta vérité et assailli par des malheurs qu’aucune langue ne peut rapporter, je te supplie de permettre que je me souvienne de toi et que je célèbre tes louanges en ces jours où tous se sont détournés de ta beauté, sont entrés en contestation avec toi et se sont dédaigneusement éloignés de Celui qui est le révélateur de ta cause. Toi seul peux t’aider, Seigneur, toi seul à le pouvoir de te secourir.
. Je t’en supplie, permets que je m’attache fermement à ton amour et à ton souvenir. Cela dépend vraiment de moi et tu sais tout ce qui est en moi. En vérité, tu es omniscient, informé de tout. Mon Seigneur, ne me prive pas de la splendeur de ton lumineux visage dont l’éclat illumine le monde entier. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, Celui qui toujours pardonne.
. Magnifié soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Tous les mondes t’adorent mais tu n’en adores aucun. Seigneur du monde, tu n’es le vassal d’aucun. Tu connais tous les mondes mais n’es connu d’aucun. Tu voulus te faire connaître des hommes, c’est pourquoi, par un mot de ta bouche, tu amenas le monde à l’existence et tu façonnas l’univers. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Façonneur, le Créateur, le Très-Haut, le Tout-Puissant.
. Par cette parole même qui brille à l’horizon de ta volonté, je t’implore : Permets que je m’abreuve aux eaux vives par lesquelles tu as vivifié le cœur de tes élus et ranimé l’âme de ceux qui t’aiment, afin qu’en tout temps et en toutes circonstances je me tourne entièrement vers toi. Tu es le Dieu de puissance, de gloire et de munificence. Il n’est de Dieu que toi, l’Ordonnateur suprême, le Très-Glorieux, l’Omniscient.
. Mon Dieu, loué soit ton nom ! Tu me vois entre les griffes de mes oppresseurs. Vers la droite, j’entends les lamentations de ceux qui te sont chers, emprisonnés par les infidèles pour avoir cru en toi et en tes signes et pour avoir tourné leur visage vers l’horizon de ta grâce et de ta tendre bonté. Et si je me tourne vers la gauche, j’entends la clameur des malfaisants qui refusent de croire en toi et en tes signes et cherchent constamment à éteindre la lumière de ta lampe qui répand l’éclat de ton Être sur tous, au ciel et sur la terre.
. Seigneur, en tes jours, le cœur de tes élus se serre, parce qu’ils sont séparés de toi, et l’âme de tes aimés se consume du feu de leur ardent désir de toi. Ô Créateur des cieux, Seigneur de tous les noms, par ton Être radieux et ton Souvenir exalté et glorieux, je t’implore de révéler à tes aimés ce qui les rapprochera de toi et leur permettra d’écouter tes paroles.
. Seigneur, déchire le voile des chimères par la main de ton pouvoir transcendant, afin que ceux qui te sont entièrement dévoués te contemplent assis sur le trône de ta majesté et que les yeux de ceux qui adorent ton unité se réjouissent de la splendeur de ton glorieux visage. La porte de l’espoir s’est refermée devant les cœurs qui se languissent de toi. Sa clé est entre tes mains ; par ta puissance et ta souveraineté, ouvre-la. Tu fais ce qui te plaît. Tu es, en vérité, le tout-Puissant, le Dieu de bonté.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Je le jure par ta puissance, des calamités empêchent continûment la plume du Très-Haut de dévoiler ce qui est caché aux yeux de tes créatures et d’incessantes épreuves retiennent la langue de l’Ordonnateur divin de proclamer les merveilles de ta glorification et de ta louange. Aussi, d’une langue balbutiante, je t’invoque, mon Dieu et, de ma plume affligée, je me consacre au souvenir de ton nom.
. Mon Dieu, existe-t-il un homme assez perspicace pour te voir par tes propres yeux ? Où trouver l’assoiffé capable de se tourner vers les eaux vivifiantes de ton amour ? J’ai effacé de son cœur le souvenir de tout sauf de toi pour y graver les mystères de ton amour. Ta puissance m’en est témoin : sans les épreuves, comment distinguer parmi tes serviteurs les convaincus des sceptiques ? En vérité, ils se sont enivrés du vin de ta connaissance ceux qui se hâtent d’affronter toutes sortes d’adversités dans leur ardent désir d’accéder à ta présence. Ô bien-aimé de mon cœur, objet de l’adoration de mon âme, je t’implore de préserver ceux qui m’aiment de la moindre trace de désirs mauvais et corrompus. Accorde-leur le bien de ce monde et du monde à venir.
. Tu es, en vérité, celui dont la grâce les guide avec justesse, celui qui se proclame le Très-Miséricordieux. Il n’est de Dieu que toi, le TrèsGlorieux, le Secours suprême.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Par cette révélation qui change les ténèbres en lumière, édifie le Temple assidûment fréquenté, révèle la Tablette écrite, déroule et dévoile le Parchemin, je te supplie de me révéler, ainsi qu’à mes compagnons, ce qui nous permettra de prendre notre essor vers les cieux de ta gloire transcendante et nous purifiera de la souillure des doutes qui empêchent les êtres méfiants d’entrer sous la tente de ton unité.
. J’ai pleinement confiance en ta tendre bonté, mon Seigneur, j’ai saisi la frange de ta miséricorde et de tes faveurs. Accorde-moi, ainsi qu’à ceux qui me sont chers, le bien de ce monde et du monde à venir. Confère-leur le don secret que tu destinas à tes élus parmi tes créatures.
. Voici les jours durant lesquels tu as enjoint à tes serviteurs d’observer le jeûne. Béni celui qui jeûne uniquement par amour pour toi et dans un détachement absolu de tout ce qui n’est pas toi. Seigneur, aide-moi et aide-les à t’obéir et à suivre tes préceptes. Tu as, en vérité, le pouvoir d’agir comme il te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omniscient, l’Infiniment-Sage. Toutes louanges à Dieu, Seigneur de tous les mondes.
. Glorifié soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Tu vois ma demeure, cette prison dans laquelle on m’a jeté et tu vois les malheurs dont je suis la victime. Par ta puissance ! Aucune plume ne peut les rapporter, aucune langue ne peut les décrire ou les dénombrer. Je ne sais dans quel but tu m’as abandonné à tes adversaires, mon Dieu, mais ta gloire m’en est témoin : Je ne m’afflige pas des vexations que je subis par amour pour toi, ni ne m’inquiète des calamités qui me frappent sur ton chemin. Je souffre plutôt du fait que tu tardes à accomplir ce que tu as fixé dans les Tablettes de ta révélation et prescrit dans les livres de ton décret et de ton jugement.
. Mon sang s’adresse constamment à moi et dit : « Toi qui es l’image du Très-Miséricordieux, combien de temps faudra-t-il avant que tu me délivres de la captivité de ce monde et de l’esclavage de cette vie ? Ne m’avais-tu pas promis que je teindrais la terre et que j’éclabousserais le visage des habitants de ton paradis ? » À cela je réponds : « Sois calme et patient. Ce que tu désires ne durerait qu’une heure alors que je n’arrête pas de vider, sur le chemin de Dieu, la coupe de son décret et souhaite que ne cessent d’agir ni l’expression de sa volonté ni les malheurs que j’endure par amour pour mon Seigneur, le Suprême, le Très-Glorieux. Recherche mon désir et oublie le tien. Tu n’es pas tenu de me protéger, mais tu dois me permettre de supporter les épreuves successives et me préparer aux malheurs qui doivent s’abattre inlassablement sur moi. Que périsse l’amant qui distingue, dans son amour pour son aimée, le plaisant du vénéneux ! Sois satisfait de ce que Dieu t’a destiné. Il règne sur toi, en vérité, comme il le veut et comme il lui plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que lui, l’Inaccessible, le Très-Haut. »
. Magnifié soit ton Nom, Seigneur mon Dieu ! Je ne sais de quelle eau tu m’as créé, de quel feu tu m’as enflammé, de quelle argile tu m’as pétri. L’agitation des mers est retombée, mais pas l’agitation de cet Océan qui roule sur l’ordre des vents de ta volonté. Les incendies sont éteints, excepté celui que la main de ta toute-puissance alluma et dont, par le pouvoir de ton Nom, tu répandis l’éclat aux yeux de ceux qui sont au ciel et sur la terre ; plus les tribulations augmentent, plus elles l’attisent.
. Vois les vents de ton décret faire rage autour de ta Lampe. Les tempêtes, se déchaînent et la fouettent de toutes parts, renforçant son éclat et faisant croître sa splendeur. Pour tout cela, mon Dieu, sois loué.
. Par ton plus grand Nom et par ta souveraineté éternelle, je t’implore de veiller sur tes aimés car les malheurs subis par celui qui est la Manifestation de ton Être ont douloureusement ébranlé leur cœur. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es, en vérité, l’Omniscient, le Sage.
. Toi dont la face est l’objet de l’adoration de ceux qui se languissent de toi, dont la présence est l’espoir de ceux qui sont entièrement dévoués à ta volonté, dont la proximité est le désir de ceux qui se sont approchés de ta cour, dont le visage est le compagnon de ceux qui ont reconnu ta vérité, dont le nom est le moteur des âmes qui brûlent de contempler ta face, dont la voix est la vraie vie pour tes adorateurs et dont les paroles sont les eaux de la vie pour tous sur la terre et au ciel.
. Par les injustices dont tu souffres et par les maux que t’infligent les armées des malfaisants, je te supplie de faire descendre sur moi, des nuages de ta miséricorde, ce qui me purifiera de tout ce qui ne vient pas de toi, afin que je sois digne de te louer et capable de t’aimer.
. Mon Seigneur, ne me prive pas de ce que tu as prescrit à celles de tes servantes qui te côtoient et sur lesquelles se déversent sans fin la splendeur du soleil de ta beauté et les rayons éclatants de ta face. De toute éternité, tu secours quiconque te cherche et tu favorises généreusement quiconque te sollicite. Il n’est de Dieu que toi, le Fort, l’Éternel, le Dieu de grande bonté, l’infiniment Généreux.
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Les ténèbres sont tombées sur tous les pays, les forces du mal cernent toutes les nations ; cependant, j’y discerne l’éclat de ta sagesse et de ta lumineuse providence.
. Ceux qu’un voile sépare de toi s’imaginent qu’ils ont le pouvoir d’éteindre ta lumière, d’étouffer ton feu et de calmer le vent de ta grâce. Pourtant, ta puissance me le prouve : Si chaque épreuve ne s’était pas avérée porteuse de ta sagesse, chaque souffrance véhicule de ta providence, nul n’aurait osé s’opposer à nous quand bien même les pouvoirs de la terre et du ciel se seraient ligués contre nous. Si je devais élucider les merveilleux mystères de ta sagesse qui me sont dévoilés, tes ennemis en auraient les reins brisés.
. Sois donc glorifié, mon Dieu ! Je t’implore, par ton plus grand Nom, rassemble ceux qui t’aiment autour de la loi qui afflue du bon plaisir de ta volonté et révèle-leur ce qui rassurera leur cœur. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. tu es, en vérité, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Voici ton serviteur qui, des mains de ta grâce, boit le vin de ta tendre miséricorde et ressent, en tes jours, l’attrait de ton amour. Par ceux qui incarnent tes noms, se réjouissent de ton amour malgré leur chagrin et contemplent ta face, par ceux que les armées de l’insouciance ne peuvent détourner du sentier de ton bon plaisir, je te supplie de lui procurer les biens que tu possèdes et de l’élever à de telles hauteurs qu’il regardera le monde comme une ombre s’évaporant plus vite qu’un battement de paupière.
. Mon Dieu, par le pouvoir de ton incommensurable majesté, préserve-le de tout ce que tu abhorres. En vérité, tu es son Seigneur et le Seigneur de tous les mondes.
. Loué soit ton nom, mon Dieu ! Vois, le vent impétueux des épreuves fait trembler les fidèles et le souffle des calamités agite ceux dont le cœur est ferme et solide, à l’exception de ceux qui, des mains de la manifestation de ton Nom, le Très Miséricordieux, ont bu du vin qui est la vie. Aucune parole ne peut les émouvoir si ce n’est la tienne, aucun parfum ne peut les ravir, si ce n’est celui du manteau de ton souvenir, ô Possesseur de tous les noms et Créateur de la terre et des cieux.
. Toi, le bien-aimé compagnon de Bahá, je t’implore par ton nom, le Très-Glorieux, d’abriter tes serviteurs sous l’aile de ta grâce universelle, afin que ne puissent les atteindre les flèches des suggestions maléfiques tirées par les malfaisants qui ont refusé de croire en tes signes. Mon Seigneur, nul sur terre ne peut résister à ton pouvoir et personne, dans le royaume de tes noms, ne peut contrecarrer ton dessein. Proclame donc l’autorité de ta souveraineté et enseigne à tes aimés ce qui leur convient en tes jours. Tu es, en vérité, le ToutPuissant, le Suprême, le Très-Glorieux, le Très-Grand.
. Louange à toi, mon Dieu ! tu vois mon impuissance, ma pauvreté, mes malheurs et mes épreuves. Combien de temps m’abandonneras-tu parmi tes serviteurs ? Permets-moi de m’élever vers toi. Ta puissance m’en est témoin : les tribulations qui m’assaillent sont telles que je suis incapable de les recenser devant ta Face. En vérité, toi seul, par ta connaissance, les as dénombrées.
. Ô compagnon de mon humilité, je t’en supplie ! des nuages de ta grâce, fais pleuvoir sur ceux qui te sont proches ce qui les rendra heureux de ton bon plaisir, leur permettra de se tourner vers toi et de se détacher de tout sauf de toi. Destine-leur le bien que tu as conçu et voulu dans ton Livre. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, celui qu’absolument rien ne peut entraver. De toute éternité, tu es revêtu d’une grandeur et d’un pouvoir transcendants, d’une majesté et d’une gloire indicibles. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, Celui qui toujours pardonne. Gloire à ton Nom, toi qui tiens entre les mains les royaumes de la terre et du ciel.
. Ô Souverain du ciel et de la terre, Auteur de tous les noms ! Entends mes lamentations qui, de la forteresse d’Acre, montent vers toi ; vois mes amis prisonniers tombés aux mains des artisans d’iniquité.
. Nous te rendons grâce, Seigneur, pour toutes les épreuves que nous avons subies sur ton chemin. Que la durée de ma vie sur terre soit prolongée jusqu’à embrasser toutes les vies de la première à la dernière génération, voire allongée à tel point que nul ne puisse la mesurer et que chaque jour, à chaque instant, une nouvelle épreuve vienne me frapper pour l’amour de toi et pour ton bon plaisir !
. Mon Dieu, tu le sais, mon désir se fond complètement en ton désir, ton décret irrévocable élève mon âme vers les plus hautes demeures de ton royaume et la met en la présence de mon Compagnon très glorieux.
. Par ta grâce et ta bonté, hâte mon trépas, mon Seigneur, et répands sur tes aimés ce qui, après moi, les préservera de la peur et de l’agitation. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Glorieux, le Très-Sage.
. Mon Seigneur, tes serviteurs ont quitté leur foyer dans leur ardent désir de te rencontrer et tu vois les impies les empêchant de regarder ta face et de graviter autour du sanctuaire de ta magnificence. Aide-les à être fermes et communique-leur ta quiétude, mon Seigneur. Tu es, en vérité, Celui qui toujours pardonne, le Très-Compatissant.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! tu vois mes larmes et tu entends mes lamentations, mes soupirs, mes plaintes et mes pleurs amers. Mon Seigneur, j’ai toute confiance en ta grâce qui surpasse la création tout entière et en ta tendre bonté, toi qui tiens entre les mains l’empire de tous les noms !
. Par les prodiges de ta grâce et de ton pouvoir, aie pitié de moi et de ceux qui sont en ma compagnie. Mon Dieu, protège-nous de la méchanceté de tes ennemis et aide-nous à servir ta religion, à protéger ta cause et à célébrer ta gloire. Tu es, en vérité, celui qui a vécu de toute éternité dans les hauteurs inaccessibles de son unicité et qui restera le même à jamais. Rien n’échappe à ta connaissance, et rien ne peut te résister. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le tout-Puissant, toujours fidèle, le Suprême, le Très-Glorieux, le Bien-Aimé. Louange et gloire à toi qui tiens entre les mains tout ce qui est !
Magnifié soit ton nom, Dieu, Seigneur du ciel ! Comme tu as paré mon corps de l’habit de l’épreuve aux yeux de ceux qui demeurent en ton pays, pare ma tête de la couronne du martyre. Permets enfin que ceux dont le cœur se languit de toi se rapprochent de l’horizon de ta grâce au-dessus duquel brille le soleil de ta beauté. Prescris leur aussi ce qui les rendra suffisamment riches pour se passer de tout autre que toi et les libérera de tout lien avec ceux qui ont rejeté tes signes. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Gardien, l’Absolu.
. Loué sois-tu, mon Dieu ! Comment te remercier de m’avoir choisi parmi tes serviteurs pour te révéler alors que tous s’étaient détournés de ta beauté ! J’affirme que si tu m’accordais mille vies que j’offrirais toutes sur ton chemin, je ne parviendrais toujours pas à te rendre le plus petit des présents que tu m’as accordés par ta grâce.
. Je gisais endormi sur ma couche quand soudain les divins accents de ta voix m’éveillèrent ; tu me dévoilas ta beauté, me permis d’entendre tes paroles, de te reconnaître, de chanter tes louanges, d’exalter tes vertus et de rester ferme dans mon amour pour toi. Finalement, je tombai captif aux mains des rebelles parmi tes serviteurs.
. Tu vois l’exil dont je souffre en tes jours, tu es conscient de mon ardent désir de contempler ta face, de ma volonté irrépressible d’entrer dans la cour de ta gloire et de l’agitation de mon cœur sous le vent de ta miséricorde.
. Souverain des royaumes de la création, Auteur de tous les noms, je te conjure d’inscrire mon nom parmi les noms de ceux qui, de toute éternité, tournent autour de la tente de ta majesté, confiant en ton affection et en ta tendre miséricorde. Tu es, en vérité, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Par ton plus grand Nom qui anime tes serviteurs et édifie tes cités, par tes titres excellents et tes nobles attributs, je t’implore d’aider ton peuple à se tourner vers tes innombrables bienfaits et vers la tente de ta sagesse. Guéris les maux qui, de toutes parts, assaillent les âmes et les empêchent de tourner leurs regards vers le paradis abrité sous ton Nom protecteur que tu as fait roi de tous les noms pour les habitants du ciel et de la terre. Tu as le pouvoir d’agir comme il te plaît. Entre tes mains se trouve l’empire de tous les noms. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Puissant, le Sage.
. Mon Seigneur, je ne suis qu’une pauvre créature et je fais confiance à tes richesses. Je suis souffrant et j’ai l’assurance de ton pouvoir guérisseur. Délivre-moi des maux qui m’entourent, purifie-moi par l’eau de ta grâce et de ta miséricorde et, indulgent et généreux, revêtsmoi du vêtement de la santé. Fixe mon regard sur toi et délivre-moi de tout attachement à ce qui n’est pas toi. Aide-moi à œuvrer selon ton désir et à réaliser ce qui te plaît.
. En vérité, tu es le Seigneur de cette vie et de la vie à venir. tu es véritablement Celui qui toujours pardonne, le Très-Miséricordieux.
. Loué soit ton nom, toi qui, caché de tous, vois tout ce qui est ! Tu entends, venant de toutes parts, les lamentations de ceux qui t’aiment et, de toutes les directions, te parviennent les pleurs de ceux qui ont reconnu ta souveraineté. Si l’on demandait à leurs oppresseurs : « Pourquoi les opprimer et les garder en captivité, à Bagdad et ailleurs ?
Quelle injustice ont-ils commise ? Qui ont-ils trahi ? Quel sang ont-ils versé, quel bien ont-ils pillé ? », ils ne sauraient que répondre.
. Mon Dieu, tu sais fort bien que leur seul crime est de t’aimer. C’est pour cette raison que leurs oppresseurs les ont capturés et dispersés au loin. Je sais, mon Dieu, que tu n’enverras à tes serviteurs que ce qui est bon pour eux, mais par ton Nom qui éclipse tout ce qui est, en signe de ta grâce et de ton pouvoir, je te supplie néanmoins de susciter ceux qui sauront les protéger de tous leurs adversaires. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es, en vérité, le Souverain suprême, le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Je suis ton serviteur et le fils de ton serviteur. J’ai tourné mon visage vers ta cause, croyant en ton unicité, reconnaissant ton unité, acceptant ta souveraineté et ton puissant pouvoir et attestant la grandeur de ta majesté et de ta gloire. Par ton Nom qui a rompu le ciel, fendu la terre en deux et arasé les montagnes, je te demande de ne pas me priver de la brise de ta miséricorde qui souffle en tes jours, et de ne pas m’éloigner des rives de ta proximité et de ta générosité.
. J’ai soif, mon Seigneur ! Abreuve-moi des eaux vivifiantes de ta grâce. Je ne suis qu’une pauvre créature ; révèle-moi les signes de ta richesse. Serait-ce bienséant que tu rejettes loin de ta grâce et de ta bonté ceux qui mettent leurs espoirs en toi ? Convient-il à ta souveraineté d’empêcher ceux qui se languissent de toi d’atteindre le sanctuaire adoré de ta présence et de contempler ta face ? Par ta gloire ! telle n’est pas ma croyance, car je suis persuadé que tu es le Dieu de bonté, dont la grâce embrasse tout ce qui est.
. Mon Seigneur, par ta générosité qui surpasse la création tout entière et par ta miséricorde qui embrasse tout ce qui est, je t’implore de tourner mon visage entièrement vers toi, de m’inciter à rechercher ton refuge et à rester inébranlable dans mon amour pour toi. Écris pour moi ce que tu destines à ceux qui t’aiment. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, Celui qui toujours pardonne, le Très-Généreux. Louange à Dieu, Seigneur des mondes !
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Le visage tourné vers la glorieuse beauté de ta Face, j’ai tout abandonné et j’ai rompu tout lien, accroché à la corde de ton amour et de ton bon plaisir. Attaché à ton amour, j’ai accepté toutes les adversités que le monde peut infliger, je me suis offert en rançon pour l’amour de ceux que tu aimes, afin qu’ils s’élèvent au ciel de ta connaissance et se rapprochent de toi, dans l’infini de ton amour et de ton bon plaisir.
. Mon Dieu, prescris pour eux et pour moi ce que tu as commandé pour les élus qui te sont totalement dévoués. Fais qu’ils soient de ceux dont tu as purifié la vue, que tu as empêchés de se tourner vers tout autre que toi et dont tu as protégé le regard de la contemplation de tout autre visage que le tien.
. Tu es, en vérité, le tout-Puissant, le Parfait, le Très-Glorieux, le Roi suprême, le Secours dans le péril, le Très-Indulgent, Celui qui toujours pardonne.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Par le souffle impétueux de ta grâce et par l’Aube de ton dessein et l’Aurore de ton inspiration, je t’implore de faire descendre, sur moi et sur tous ceux qui recherchent ta Face, ce qui sied à ta générosité et à ta bienveillance, à tes faveurs et à tes dons. Mon Seigneur, me voici pauvre et désolé, plonge-moi dans l’océan de tes richesses ; me voici assoiffé, laisse-moi me désaltérer aux eaux vives de ta tendre bonté.
. En ton Nom et au nom de celui que tu as désigné parmi ceux qui sont au ciel et sur la terre comme ta Manifestation et ton Verbe clairvoyant, je te supplie de rassembler tes serviteurs à l’ombre de l’arbre de ta bienveillante sollicitude. Aide-les à recevoir leur part de ses fruits, à tendre une oreille attentive au bruissement de ses feuilles et à la douce mélodie de l’Oiseau qui chante dans ses branches. Tu es, en vérité, le Secours, l’Inaccessible, le tout-Puissant, le Très-Généreux.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu. Par ceux qui sont les Tentes de ta divine sainteté, les Manifestations de ton unité transcendante, les Aurores de ton inspiration et de ta révélation, je t’implore de ne pas tenir tes serviteurs à l’écart de cette loi divine qui, selon ta volonté et ton bon plaisir, émane de ton très grand Océan. Décrète pour eux ce que tu as décrété pour les élus et les justes parmi tes créatures, dont la constance dans ta cause est restée inébranlable face aux tempêtes des tribulations et que les tumultes des épreuves n’ont pu empêcher de magnifier ta parole très exaltée, parole qui fend le ciel des chimères et des vaines imaginations humaines. Tu es, en vérité, le tout-Puissant, le Très-Glorieux, l’Omniscient.
. Mon Dieu, permets à tes serviteurs de reconnaître le Soleil qui s’est levé à l’horizon de ton décret et de ton dessein irrévocables. Ne les prive pas du paradis que ton nom, le Très-Glorieux, a créé dans les cieux de ton omnipotence suprême. Faire leur aussi entendre ta voix la plus douce, afin que tous se hâtent de reconnaître ton unité et d’admettre ton unicité, toi qu’aiment ceux qui se languissent de toi, qu’adorent ceux qui te connaissent !
. Par ceux qui, dans cette Révélation, ont renversé toutes les idoles qui furent la cause de la très cruelle Convulsion et de la grande Terreur, je t’implore de toujours aider tes serviteurs grâce aux signes de ton pouvoir suprême et de ta puissance transcendante et irrésistible. Rends leur cœur fort comme l’airain, qu’ils restent impassibles face au pouvoir écrasant de ceux qui pèchent contre la Manifestation de ton Essence et l’aurore de ton Être invisible et que tous se lèvent pour te glorifier et t’aider afin que par eux, les étendards de ta cause et de ton triomphe flottent fièrement sur ton royaume et tes domaines. De toute éternité tu es tout-puissant par la force de ta volonté et tu le seras jusqu’à la fin des temps. En vérité, tu es le Très-Glorieux, le Très-Haut. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Suprême, le Secours dans le péril, le Très-Grand, l’Unique, l’Incomparable, le TrèsGlorieux, l’Indépendant.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Par tes Élus, par Ceux qui ont ta confiance et par celui que tu as désigné comme Sceau de tes Prophètes et de tes Messagers, je te supplie de permettre que ton souvenir soit mon compagnon, ton amour mon but, ta Face l’objet de mon aspiration, ton Nom ma lampe, ton souhait mon désir et ton bon plaisir mon bonheur.
. Mon Seigneur, je suis un pécheur mais tu es le Magnanime. Dès que je te reconnus, je m’empressai de gagner les célestes parvis de ta tendre bonté. Pardonne les fautes qui m’empêchent de suivre les voies de ton bon plaisir et d’atteindre les rivages de l’océan de ton unité.
. Mon Dieu, je t’en supplie ! Il n’est personne pour me traiter avec générosité, personne vers qui tourner mon visage, personne qui ait pitié de moi et dont je puisse implorer la miséricorde. Ne me rejette pas loin de ta grâce et ne me prive pas des flots abondants de ta bonté et de ta munificence.
. Ordonne pour moi ce que tu as ordonné pour ceux qui t’aiment, consigne en ma faveur ce que tu as consigné pour tes élus. Mon regard s’est toujours fixé sur l’horizon de ta tendre sollicitude, mes yeux sur les parvis de ta bienveillante générosité. Agis envers moi comme il te convient. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Dieu de puissance, le Dieu de gloire dont tous les hommes implorent le secours.
. Mon Dieu, permets que je m’approche de toi et que je vive dans l’enceinte de ta cour, car l’éloignement a failli me détruire. Fais que je me repose à l’ombre des ailes de ta grâce, car la flamme de la séparation consume mon cœur. Rapproche-moi du fleuve qui est la vie, car mon âme se dessèche en son incessante quête de toi. Mon Dieu, mes soupirs témoignent de mon angoisse amère et les larmes que je verse révèlent mon amour pour toi.
. Par la louange dont tu te loues et la glorification de ta propre essence, je te supplie de nous accorder en tes jours la grâce d’être de ceux qui te reconnaissent et qui acceptent ta souveraineté. Mon Dieu, fais-nous à boire à longs traits, des mains de ta grâce, les eaux vivifiantes de ta tendre bonté afin d’oublier tout ce qui n’est pas toi et de ne nous préoccuper que de toi. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Puissant, le Secours dans le péril, l’Absolu. Que ton nom soit glorifié, ô Roi de tous les rois.
. Mon Dieu, vois le Soleil de ta parole briller à l’horizon de ta ville prison car, dans ses murs, la Manifestation de ton être, Aurore de ta lumineuse unicité, élève la voix pour te louer et les doux parfums de ton amour se répandent sur tes cités, enveloppant les habitants de ton royaume.
. Puisque tu révèles ta grâce, mon Dieu, n’empêche pas tes serviteurs de diriger vers elle leur regard. Ne considère ni leur état, ni leurs préoccupations, ni leurs œuvres, mais considère la grandeur de ta gloire et l’abondance de tes dons, la force de ton pouvoir et l’excellence de tes faveurs. Je le jure par ta gloire ! Si tu devais les regarder avec l’œil de la justice, tous mériteraient ton courroux et la verge de ta colère. Tiens tes créatures dans la main de ta grâce et fais-leur connaître ce qu’il y a de meilleur pour elles dans tout ce que tu as suscité au royaume de ta création.
. Nous attestons que tu es Dieu et qu’il n’est de Dieu que toi. Tu existes de toute éternité, sans égal, sans rival, et tu demeureras le même à jamais. Par les yeux qui te contemplent assis sur le trône de l’unicité et de l’unité, je te supplie : Que ton Plus-Grand-Nom aide tous ceux qui t’aiment et les élève vers de telles hauteurs qu’ils témoignent, en paroles et en actes, que toi seul es Dieu, l’Incomparable, l’Unique, l’Éternel. De tout temps sans pair ni égal, tu es, en vérité, le TrèsGlorieux, le tout-Puissant, dont tous les hommes implorent le secours.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Je témoigne que, de toute éternité, tu es glorifié dans ta majesté et ta puissance transcendantes et que tu resteras pour l’éternité sans égal dans ton pouvoir et dans ta gloire. Dans les royaumes de la terre et du ciel, nul ne peut entraver ton dessein. Dans les mondes de la révélation et de la création, nul ne peut triompher de toi. Par ton commandement, tu fais ce que tu veux, et par le pouvoir de ta souveraineté, tu règnes comme il te plaît.
. Toi qui fait se lever l’aurore ! Par la lampe que devant tous, au ciel et sur la terre, tu allumas au feu de ton amour et dont ta sagesse alimente la flamme dans le royaume de ta création, je t’implore de me compter parmi ceux qui s’élèvent dans ton ciel et soumettent leur volonté à ton décret.
. Mon Seigneur, je ne suis qu’insignifiance et tu es le Fort, le ToutPuissant. Par ta grâce et ta bienfaisante faveur, aie pitié de moi et, miséricordieux, aide-moi à te servir et à servir ceux qui te sont chers. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Dieu de force, de gloire et de sagesse.
. Mon Dieu, bien des cœurs glacés se sont embrasés au feu de ta cause, bien des dormeurs se sont éveillés à la douceur de ta voix, nombreux sont les étrangers qui cherchent refuge à l’ombre de l’arbre de ton unicité et innombrables les assoiffés qui, en tes jours, soupirent après la fontaine de tes eaux vivifiantes !
. Heureux qui se tourne vers toi et s’empresse d’approcher ta Face éblouissante. Heureux qui, de tout son amour, se tourne vers l’Orient de ta révélation d’où émane ton inspiration. Heureux qui consacre dans ton sentier ce que tu lui as accordé par faveur et bonté. Heureux qui, dans son douloureux désir de toi, rejette tout ce qui n’est pas toi. Heureux qui jouit d’une intime communion avec toi et se détache de tous sauf de toi.
. Mon Seigneur, par celui qui est ton Nom, qui s’élève au-dessus de l’horizon de sa prison grâce au pouvoir de ta souveraineté et de ta puissance, je t’implore d’ordonner pour chacun d’entre nous ce qui te sied et convient à ta glorification. Ta puissance, en vérité, égale celle de tous les mondes.
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Vois, je suis en prison aux mains de tes adversaires et, aujourd’hui, voici mon fils* couché dans la poussière devant toi. C’est ton serviteur, mon Seigneur, tu en as fait l’enfant de celui qui est la Manifestation de ton Être et l’Aurore de ta cause.
. À sa naissance, comme ordonné par ton irrévocable décret, il a souffert d’être séparé de toi. Après avoir goûté à la coupe de la réunion, il a été jeté en prison pour avoir cru en toi et en tes signes. Il a continué à servir ta Beauté jusqu’à ce qu’il entre dans cette très grande prison. Alors, mon Dieu, je l’ai offert en sacrifice sur ton chemin. Tu sais ce que tes aimés endurent dans cette épreuve qui fait pleurer les peuples de la terre et, au-delà, se lamenter l’assemblée céleste.
. Seigneur, par lui, par son exil et son emprisonnement, je t’implore de faire descendre sur ceux qui l’aimaient ce qui apaisera leur cœur et bénira leurs œuvres. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Fort.
* « La Branche la plus pure », le plus jeune fis de Bahá’u’lláh.
. Loué sois-tu, mon Dieu ! Par ceux qui entourent le trône de ta volonté, par ceux qui s’élèvent dans le ciel de ton bon plaisir et par ceux qui regardent plein d’amour vers l’horizon de ta révélation, l’aube de ton inspiration, l’aurore de tes noms, je t’implore d’aider tes serviteurs à observer ce qu’en tes jours tu leur as commandé, commandements qui leur prouvent le caractère sacré de ta Cause et qui mettent bon ordre dans les affaires de tes créatures et de ton royaume.
. Je l’atteste, en ce jour ton témoignage est confirmé, tes promesses sont tenues, tes paroles sont claires et tes signes sont prouvés ; ta face splendide rayonne, ta preuve est parfaite, ton autorité est établie, ta miséricorde se répand et le soleil de ta grâce brille avec tant d’éclat que ton Révélateur, trésor de ta sagesse, aurore de ta majesté et de ton pouvoir, est manifeste aux yeux de tous. Tu as établi son Alliance avec ceux qui ont été créés dans les royaumes du ciel et de la terre, dans le monde de la révélation et dans celui de la création. Tu l’as élevé vers des hauteurs telles que les maux infligés par ses oppresseurs n’ont pu l’empêcher de révéler ta souveraineté et que l’influence du rebelle n’a pu lui interdire de manifester ton pouvoir et d’exalter ta cause.
. Tu l’as élevé si haut qu’il a remis aux rois tes messages et tes décrets, ouvertement, sans chercher un seul instant sa propre sécurité mais en s’efforçant de protéger tes serviteurs de tout ce qui pourrait les empêcher d’approcher le royaume de ta proximité et de tourner leurs visages vers l’horizon de ton bon plaisir.
. Mon Dieu, malgré les épées tirées contre lui, tu sais qu’il appelle à toi les nations et, bien que prisonnier, il les somme de se tourner vers tes dons et tes faveurs. À chaque nouvelle épreuve, il rend manifeste une plus grande mesure de ta cause et proclame ta parole plus haut encore.
. J’atteste que par lui se meut la plume du Très-Haut et que son souvenir enlumine les Écrits dans le royaume des noms. Par lui, tes parfums se diffusent et la fragrance de ton vêtement se répand parmi les habitants de la terre et les hôtes du ciel. Mon Dieu, tu sais fort bien qu’il a dû vivre dans la plus déshéritée des cités afin d’affermir le cœur de tes serviteurs, et qu’il a accepté de subir les plus cruelles humiliations pour que tes créatures en soient grandies.
. Toi qui fais se lever l’aube ! Par ton Nom qui calme les tempêtes et révèle tes Tablettes, je te prie de nous laisser nous approcher de ce que tu nous as destinés par faveur et générosité et de nous garder éloignés de tout ce qui te répugne. Chaque jour et à chaque instant de notre existence, donne-nous à boire, des mains de ta grâce, les eaux qui sont la vie, ô Très-Miséricordieux ! Fais que nous soyons parmi ceux qui t’aidèrent lorsque tu tombas aux mains de tes ennemis, les rebelles parmi tes serviteurs, les malfaisants parmi ton peuple. Inscris pour nous la récompense destinée à celui qui arrive en ta présence et contemple ta beauté, et accorde-nous tout le bien prescrit dans ton Livre pour les créatures qui jouissent de ta proximité.
. Que notre cœur s’éclaire de la richesse de ton savoir, que s’illuminent nos yeux qui fixent, à l’horizon de ta grâce, l’aurore de ta gloire. Que ton Plus-Grand-Nom nous protège ! Par lui, tu jettes une ombre sur les nations qui revendiquent ce que tu as interdit dans ton livre. C’est, en vérité, ce que tu nous as annoncé dans tes Écrits et tes Tablettes.
. Rends-nous fermes en ton amour. Ainsi nous nous tournerons vers toi seul, nous ferons partie de ceux qui sont attirés vers toi, nous te reconnaîtrons comme l’Unique, au-delà de toute comparaison, sanctifié de toute ressemblance, nous élèverons nos voix parmi tes serviteurs et proclamerons qu’il est le seul Dieu, l’Incomparable, l’Éternel, le ToutPuissant, le Très-Glorieux, le Très-Sage.
. Mon Seigneur, fortifie le cœur de ceux qui t’aiment pour que l’armée des infidèles qui se détournent de toi ne les effraie pas mais qu’ils te suivent dans tout ce que tu as révélé. Aide-les aussi à se souvenir de toi, à te louer et à enseigner ta cause avec éloquence et sagesse. Tu es celui qui s’appelle le Très-Miséricordieux. Décrète pour moi et pour qui te cherche, ce qui convient à l’excellence de ta gloire et à la grandeur de ta majesté. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, Celui qui toujours pardonne, le Très-Compatissant.
. Ô mon Dieu, vois celui que tu aimes gisant à la merci de tes ennemis, au milieu de celles tes créatures qui ont mal agi à tes yeux et entends-le se lamenter. Seigneur, c’est par son nom que tu enluminas tes Tablettes, c’est pour sa plus grande gloire que tu révélas Le Bayán et c’est pour avoir été séparé de lui que tu ne cessas de pleurer. Vois sa solitude, voisle tombé aux mains de ceux qui ont renié tes signes, t’ont tourné le dos et ont oublié les prodiges de ta grâce.
. C’est de lui que tu as dit : « Si ce n’était pour toi, les Écritures n’auraient pas été révélées et les prophètes n’auraient pas été envoyés ». Or, Seigneur de tous les noms, dès que sur ton ordre il se manifesta et chanta tes louanges, les malfaisants parmi tes créatures l’entourèrent, l’épée de la haine dressée contre lui. Tu sais ce qu’il lui advint aux mains de ceux qui ont déchiré le voile de ta grandeur et rejeté ton Alliance et ton testament, ô Créateur des cieux ! C’est par amour pour lui que tu* offris ta vie et consentis à subir les multiples malheurs du monde afin qu’il se manifeste et appelle toute l’humanité en son nom. Et pourtant, dès qu’il descendit du ciel de la majesté et du pouvoir, tes serviteurs levèrent sur lui les mains de la cruauté et de la sédition et lui infligèrent de tels tourments que tous les parchemins du monde ne suffiraient pas à en contenir le récit complet.
. Ô Bien-Aimé du monde, voilà pourquoi tu vois celui qui t’est cher, le désir de ton cœur, entre les griffes de ceux qui t’ont renié et menacé du glaive de l’impie. Je crois l’entendre me dire, du haut de son glorieux état : « Que mon âme, ô Prisonnier, soit offerte en rançon pour ta captivité ! Que mon existence, ô Persécuté, soit sacrifiée pour les épreuves que tu as subies ! Grâce à ta captivité les étendards de ton pouvoir tout-puissant se sont déployés et le soleil de ta révélation s’est levé à l’horizon des tribulations en sorte que toute la création s’est inclinée devant la grandeur de ta majesté.
. « Plus ils s’efforçaient de t’empêcher de penser à ton Dieu et d’exalter ses vertus, plus passionnément tu le glorifiais, plus éloquemment tu l’évoquais. Et chaque fois que les voiles des pernicieux s’interposaient entre toi et tes serviteurs, tu répandais du ciel de ta grâce la splendeur de ton lumineux visage. La langue de Dieu, le Très-Glorieux, le seul et unique Aimé, l’atteste, tu es, en vérité, l’Indépendant. La plume de Celui qui annonça ton Nom caché à tes serviteurs et embellit toute la création de l’ornement de ton très précieux et sublime Amour l’affirme : tu es le Désir du monde.
. « Toi qui tiens les rênes des mondes ! La vue de ton lumineux visage a réjoui les yeux du monde et pourtant les peuples se sont unis pour éteindre ta lumière. Les atomes de la terre célèbrent tous ta louange, la création s’embrase toute entière sous les embruns de l’océan de ton amour et pourtant les hommes cherchent toujours à étouffer ton feu. Mais tu en es toi-même témoin, ce sont des faibles et certes tu es le Tout-Puissant ; ce sont des pauvres et certes tu es Celui qui possède tout ; ce sont des impotents et certes tu es l’Omnipotent. Nul ne pourra jamais contrecarrer ton dessein, et les dissensions du monde ne pourront jamais te nuire. Le souffle de ta parole orne le ciel de la compréhension, et les effusions de ta plume raniment les os pulvérulents. Ne t’afflige pas de ce qui t’est advenu, et ne les punis pas pour ce qu’ils commettent en tes jours. Sois indulgent, tu es Celui qui toujours pardonne, le Compatissant. »
* le Báb.
. Loué sois-tu, mon Dieu, toi qui, d’un mot de tes lèvres, as révolutionné la création tout entière et qui, d’un trait de ta plume, a séparé tes serviteurs les uns des autres ! J’atteste qu’un mot de toi fait périr toute la création et qu’un autre mot revêt d’une vie nouvelle tous ceux que tu as choisis en ta grâce et ta générosité.
. Au nom de ceux qui te sont chers je te remercie et te loue, car tu les as ressuscités par la vertu des eaux vivifiantes qui jaillissent de la source de ta volonté. Mon Dieu, puisque ta générosité les a revivifiés, fais que ta bienveillance les incline continûment vers ta volonté et, puisque tu les acceptes dans la tente de ta cause, fais que par ta grâce, ils ne soient pas retenus loin de toi.
. Ouvre à leur cœur les portes de ton savoir afin qu’ils reconnaissent en toi celui qui est au-delà des limites de la compréhension de tes créatures, bien au-delà des efforts de ton peuple pour entrevoir ta nature et pour qu’ils se détournent de tous les bruyants imposteurs qui prétendent parler en ton nom. Mon Seigneur, accorde-leur aussi de s’attacher à ta cause avec une ténacité telle qu’ils demeurent impassibles devant les insinuations troublantes de ceux qui, mus par leurs désirs, profèrent ce que tes Tablettes et tes Écrits leur interdisent.
. Tu sais que j’entends le hurlement des loups qui se présentent sous les traits de tes serviteurs. Préserve tes bien-aimés de leurs méfaits afin qu’ils s’en tiennent fermement à ce que tu manifestes en cette révélation qu’à ta connaissance aucune révélation n’a surpassé.
. Mon Seigneur, accorde-leur ce qui leur est profitable. Éclaire leurs yeux de la lumière de ton savoir afin qu’ils discernent ta suprématie sur toutes choses, ta splendeur parmi tes créatures et ta victoire sur tout ce qui est au ciel et sur la terre.
. Tu as le pouvoir d’agir comme il te plaît. Il n’est de Dieu que toi, le Très-Glorieux dont tous les hommes implorent le secours. Loué sois-tu, Seigneur de toute la création !
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Tu as sacrifié ton antique Beauté, ton plus grand Nom, afin que tous les habitants de la terre et du ciel renaissent et, généreux et souverain, tu l’as jeté en prison afin que l’humanité soit libérée de l’esclavage des passions malignes et des désirs corrompus. En son nom, je t’implore de me compter parmi ceux qui respirent le parfum de ta miséricorde et se hâtent vers les eaux vivifiantes de ta grâce avec une ferveur telle qu’aucune flèche ne les empêche de se tourner vers toi ni aucune lance de tourner leur visage vers l’orient de ta Révélation.
. Mon Seigneur, nous affirmons que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. Tu sièges de toute éternité dans les hauteurs inaccessibles de ton pouvoir et tu continueras éternellement à exercer ta souveraineté transcendante et sans limite. Les armées du monde sont impuissantes à contrecarrer ta volonté et ni les habitants de la terre ni les résidents du ciel ne peuvent annuler tes décrets. Tu es, en vérité, le tout-Puissant, le Suprême, le Plus-Grand.
. Mon Dieu, bénis les disciples du Bayán qui, comptés parmi le peuple de Bahá, sont entrés dans l’Arche vermeille en ton Nom, le Suprême, le Très-Haut. Ta puissance, en vérité, est égale à l’univers.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Par ton Nom, par lequel l’aurore se lève, les vents soufflent, les mers s’enflent, les arbres portent des fruits et la terre s’orne de rivières, je t’en supplie : que tes armées visibles et invisibles, aident ceux qui te sont chers ! Donne-leur la victoire sur ceux qui se sont rebellés en ton pays, ont déshonoré ton nom, renié tes signes, brisé ton Alliance, rejeté tes lois et se sont opposés à toi au point d’envoyer ta famille en captivité, de jeter en prison la Manifestation de toi-même, incarcérant dans la plus désolée des cités Celui qui est l’orient de ton Essence.
. Seigneur, ta force est immense, ton décret terrible. Par le pouvoir de ta souveraineté, empare-toi de tes adversaires et rassemble tes aimés à l’ombre de l’arbre de ton unicité afin qu’ils se tiennent debout devant ton trône, saisissent les accents de ta voix, contemplent ta beauté et découvrent ta puissance. Tu es, en vérité, le Très-Grand, le TrèsPuissant.
. Loué soit ton nom, mon Dieu ! Signe des prodiges de ta grâce et des faveurs bienfaisantes que tu m’as accordées, ta présence me transportent au point d’en oublier ma propre personne et tout ce que je possède. Je te rends grâce de m’avoir choisi parmi tes créatures, d’avoir fait de moi l’Orient de ta force, la Manifestation de ta puissance et de m’avoir donné le pouvoir de révéler les signes et les preuves de ta majesté et de ta puissance que nul dans ton ciel ou sur ta terre ne peut produire.
. Mon Seigneur ! Je t’en supplie, que ton nom éclatant fasse comprendre à mon peuple ce que tu lui as réservé. Dans la forteresse de ta tutelle, dans la tente de ta protection infaillible, protège-le de peur qu’il ne crée des divisions entre tes serviteurs. Rassemble-le sur les rivages de cet océan dont chaque goutte proclame que tu es Dieu, en dehors duquel il n’est pas d’autre Dieu, le Très-Glorieux, le TrèsSage.
. À ce peuple dévoile la majesté de ta cause de crainte qu’il ne soit amené à douter de ta souveraineté et du pouvoir de ta puissance. Je le jure par ta gloire, toi qui es l’Aimé des mondes ! S’il était conscient de ton pouvoir, il refuserait certainement de prononcer ce que tu n’as pas décrété pour lui au ciel de ta volonté.
. Mon Seigneur ! Fais lui prendre conscience de son impuissance devant celui qui est la Manifestation de ton Être et apprends-lui à reconnaître l’indigence de sa nature face aux multiples signes de ton indépendance et de tes richesses afin qu’il se rassemble autour de ta cause, s’accroche aux pans de ta miséricorde et fasse confiance au bon plaisir de ta volonté.
. Tu es le Seigneur des mondes et, de tous ceux qui font preuve de miséricorde, tu es le plus Miséricordieux.
. Gloire à toi, Roi de l’éternité, bâtisseur de nations, refaçonneur des os pulvérulents ! Par ton Nom qui, conviant toute l’humanité vers l’horizon de ta majesté et de ta gloire, dirigea tes serviteurs vers la Cour de ta grâce et de tes faveurs, je te prie de me compter au nombre de ceux qui, malgré les infortunes que tu leur infliges, se détachent de tout sauf de toi, se dirigent vers toi et se tournent vers tes dons.
. Mon Seigneur, j’ai saisi la main de ta bonté et me tiens fermement au pan du vêtement de ta faveur. Aussi révèle-moi, des nuages de ta générosité, ce qui me purifiera du souvenir de tout autre que toi et me permettra de me tourner vers Celui qu’adore l’humanité tout entière et contre qui se sont rangés les séditieux, briseurs de ton Alliance, qui ne croient ni en toi ni en tes signes.
. Ne me prive pas, en tes jours, des parfums de ton vêtement ni des souffles de ta révélation lorsque se manifeste la lumière de ta Face. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Nul ne peut résister à ta volonté, ni faire échouer ce que, par ta puissance, tu as décidé. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le tout-Puissant, le Très-Sage.
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! J’atteste que, dissimulé en ton Être éternel, tu étais un trésor caché, un mystère impénétrable. Souhaitant te révéler, tu appelas à l’existence le plus grand et le plus petit des mondes, tu choisis l’Homme au-dessus de toutes les créatures et, toi qui es notre Seigneur, le Très-Compatissant, tu fis de lui un signe de ces deux mondes, !
. Tu l’élevas afin qu’il occupe ton trône aux yeux de tous les peuples de ta création. Avec ton accord, il dévoila tous tes mystères, fit briller les lumières de ton inspiration et de ta révélation et rendit manifeste tes noms et tes attributs. À travers lui, ô Souverain de l’univers, tu embellis la préface du livre de la création que tu as façonnée.
. J’atteste qu’en sa personne furent combinées solidité et fluidité. Sa ferme adhésion à tout ce que, dans la plénitude de ta gloire lumineuse, tu dévoilas à ses yeux dans les mondes de ta révélation et de ta création, ainsi que sa constance immuable en ta cause, attisa dans l’âme de tes serviteurs leur ardent désir de ton royaume et les habitants de tes domaines se précipitèrent pour entrer dans ton empire céleste. La fougue dont il fit preuve sur ton chemin raffermit ceux qui te sont dévoués, les poussa à manifester ta cause parmi tes créatures et à démontrer ta souveraineté dans ton royaume.
. Mon Dieu ! Grandiose est ton œuvre ! parfaite ta création ! Les cœurs et les esprits éveillés s’en émerveillent ! Lorsque le moment fixé arriva et que se produisit ce qui était prédestiné, tu délias la langue de l’Homme pour qu’il te loue, toi qui possèdes tous les noms, toi le Façonneur du ciel et de la terre, et qu’il dévoile tes mystères à toute ta création. Il amena tout l’univers créé à te glorifier et à célébrer ta louange, et toute âme à se tourner vers le royaume de ta révélation et de ta souveraineté.
. Un jour tu l’élevas et le revêtis de l’ornement du nom de celui qui conversa avec toi* et, par lui, tu dévoilas tout ce qu’avait décrété ta volonté et ordonné ton irrévocable dessein. Un autre jour, tu le revêtis du nom de celui qui fut ton Esprit** et tu l’as fait descendre du ciel de ta volonté pour l’édification de ton peuple, insufflant ainsi l’esprit de vie dans le cœur des sincères parmi tes serviteurs et des fidèles parmi tes créatures. De nouveauté l’as révélé, paré du nom de ton Ami*** et tu le fis resplendir au-dessus de l’horizon du Hedjaz, en signe de ton pouvoir et preuve de ta puissance. Par lui, tu envoyas à tes serviteurs ce qui leur permit d’escalader les cimes de ton unité et de désirer ardemment les prodiges de ton savoir et de ta sagesse infinis.
. Seigneur de la création, Objet du désir de ceux qui te cherchent ! j’atteste qu’aux yeux de tes créatures ils ressemblent au soleil, toujours l’unique et même soleil quel que soit le nombre de ses levers et de ses couchers. Quiconque fait une distinction entre eux n’a pas atteint le dessein ultime, n’est pas parvenu au but suprême : il est privé des mystères de l’unité, des lumières de la sainteté et de l’unicité. J’atteste aussi, que tu as décrété que nul sur terre ne devrait les égaler, qu’aucune de tes créatures ne pourrait être comparée à l’un d’entre eux, afin que ta nature unique et incomparable soit clairement reconnue.
. Mon Dieu, glorifié, immensément glorifié soit ton Nom ! Tu as manifesté l’Homme par ta puissance, tu l’as fait briller à l’horizon de ta volonté et tu en as fait l’aube de tes signes, l’aurore de la révélation de tes noms et de tes attributs ; comment pourrais-je jamais t’évoquer comme il convient ou te louer suffisamment ? Sa nature et tout ce que tu lui as inspiré par ta force et ton pouvoir sont si déconcertants et mystérieux ! Parfois, il ressemble à l’eau qui est en vérité la vie, tombée du ciel de ta grâce, déversée des nuages de ta miséricorde, pour que tes créatures soient dotées d’une vie nouvelle et vivent aussi longtemps que durera ton propre royaume. Chaque goutte de cette eau suffirait à ranimer les morts, à tourner leurs visages vers tes faveurs et tes dons, et à les détacher de tout sauf de toi. Parfois, il se révèle comme le feu que tu allumas dans l’arbre de ton unité, dont la chaleur fit fondre le cœur de tes ardents adorateurs lorsque se leva à l’horizon de l’Irak celui qui est le Soleil du monde. J’atteste que grâce à lui, les voiles de l’imagination humaine se déchirèrent et que le cœur des hommes se tourna vers la scène de ta gloire resplendissante.
. Toi qui es l’Ordonnateur suprême, ne permets pas, je t’en supplie, que je sois privé des brises qui soufflent en tes jours où le doux parfum du vêtement de ta miséricorde se répand au loin. Ne me tiens pas non plus éloigné de ton très grand océan dont chaque goutte s’écrie : « Grande est la bénédiction de celui que le souffle de Dieu tire de son sommeil car, de la source de sa miséricorde, il souffle sur toutes les créatures qui se tournent vers lui ! »
. Mon Seigneur, vois tes serviteurs que leur ego et leurs désirs retiennent prisonniers. Par le pouvoir de ta souveraineté et de ta puissance, libère-les de leurs liens afin qu’ils se tournent vers toi quand Celui qui est le révélateur de tes noms et de tes attributs se manifeste aux hommes.
. Pose sur cette créature, pauvre et affligée, la richesse de ton regard et inonde son cœur des rayons de ta connaissance, afin qu’elle appréhende les vérités du monde invisible, découvre les mystères de ton domaine céleste, perçoive les signes et les marques de ton royaume et contemple les multiples révélations de cette vie terrestre toutes déployées devant Celui qui révèle ton Être même. Puis dirige ses yeux vers l’horizon de ta tendre bonté, rends constant l’attachement de son cœur, délie sa langue pour qu’elle te loue, rends-la capable de faire confiance à ton amour, de se tenir au vêtement de ta générosité, de proclamer ton nom parmi tes créatures et d’exposer tes vertus dans ton royaume, en sorte qu’aucun obstacle ne l’empêche de se tourner vers ton Nom, le Très-Généreux et qu’aucun voile ne l’éloigne de toi, qui maîtrises la parole et règnes sur tous les noms et tous les attributs !
. Mon Seigneur, en ces jours où l’astre du savoir de tes créatures est obscurci par l’éclat du soleil de ta gloire, où la lune de la sagesse du monde est éclipsée par l’apparition de ta connaissance précédemment cachée, manifestation de ton secret bien gardé et révélation de ton mystère dissimulé, alors que les étoiles des œuvres humaines tombent quand se lève le globe de ton unité et que se répand la lumière de ton unicité, prends la main du chercheur qui se tourne vers toi et extirpe-le des profondeurs de ses chimères, afin que la lumière de la certitude brille avec éclat à l’horizon de son cœur.
. Tu tiens entre les mains les deux royaumes, le visible et l’invisible ; par ton Verbe glorifié que tu prescris comme élixir divin pour tous les habitants de ton royaume, élixir dont le pouvoir transforme le métal brut de la vie humaine en or le plus pur, je te supplie de décider que mon choix soit conforme à ton choix, mon souhait à ton souhait, afin que je sois pleinement content de ce que tu désires, entièrement satisfait de ce que tu me réserves dans ta générosité et ta grâce. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux. Tu es, en vérité, le Très-Glorieux, le Très-Sage.
. Heureux l’homme qui te reconnaît et découvre la douceur de ton parfum, se tourne vers ton royaume et goûte à tout ce que ta grâce et ta faveur y ont parachevé. Grande est la bénédiction de celui qui reconnaît ta très excellente majesté et qui tourne vers toi son regard en dépit des voiles qui séparent les nations de toi, ô Roi de l’éternité, Réanimateur des os pulvérulents ! Heureux celui qui, en tes jours, respire tes doux parfums et que tes paroles enivrent. Heureux l’homme qui se tourne vers toi et malheureux celui qui te tourne le dos. Loué sois-tu, Seigneur des mondes !
* Moïse.
** Jésus.
*** Muḥammad.
. Toi qui traites équitablement tous ceux qui sont au ciel et sur la terre, toi qui règnes sur le royaume de ta création et de ta révélation ! Je l’atteste, devant la révélation des splendeurs du soleil de ta justice tout homme équitable reconnaît qu’il n’est qu’injustice et face au mouvement de ta Plume sublime, la plus habile des plumes confesse son impuissance.
. Par ta vie, Possesseur de tous les noms ! Une grande confusion s’empare de l’esprit des penseurs les plus accomplis lorsqu’ils contemplent l’océan de ta connaissance, le ciel de ta sagesse et l’astre de ta grâce. Comment celui qui n’est qu’une création de ta volonté peut-il prétendre savoir ce qui est en toi ou concevoir ta nature ?
. Sois loué, sois infiniment loué ! Je le jure par ta gloire, ouvertement et en secret, en mon fors intérieur et à haute voix, j’affirme que tu es glorifié, hors d’atteinte et de portée de tes créatures, au-delà des dires de tes serviteurs, au-delà des témoignages de tes aimés et de tes élus, au-delà de la perception de tes Prophètes et de tes Messagers.
. Mon Seigneur ! Par ton nom que tu as voulu être l’aube de ta révélation et l’aurore de ton inspiration, je t’implore d’ordonner à cet opprimé et à ceux qui te sont chers ce qui sied à ta sublimité. Tu es, en vérité, le Très-Généreux, le Tout-Puissant, l’Omniscient, le Très-Sage.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Je t’implore par ton Nom que nul n’a reconnu comme il convient et dont aucune âme n’a sondé l’importance et je te supplie par Celui qui est la Source de ta révélation, l’Aurore de tes signes : fais de mon cœur le réceptacle de ton amour et de ton souvenir. Unis-le à ton très grand Océan, afin que de lui ruissellent les eaux vives de ta sagesse et les flots cristallins de ta glorification et de ta louange.
. Les membres de mon corps attestent ton unité et ma chevelure proclame le pouvoir de ta souveraineté et de ta puissance. Je me tiens à la porte de ta grâce dans l’humilité et le renoncement les plus complets. Je m’accroche aux franges de ta miséricorde et je fixe mon regard sur l’horizon de tes dons.
. Accorde-moi ce qui sied à la grandeur de ta majesté et, par ta grâce fortifiante, aide-moi à enseigner ta cause de telle sorte que les morts surgissent de leurs sépulcres et s’élancent confiants vers toi, le regard fixé sur l’orient de ta cause et l’aurore de ta révélation. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Très-Haut, l’Omniscient, l’infiniment Sage.
. Mon Dieu, ton unité est inscrutable pour tous, sauf pour ceux qui reconnaissent Celui qui est la Manifestation et l’Aurore de ton unicité. Qui lui prête un rival te prête un rival, qui lui attribue un pair t’attribue un pair. Non ! Nul ne peut te résister dans toute la création. De toute éternité, tu es loin au-delà de toute comparaison et ressemblance. L’unicité de Celui qui est l’aurore de ta révélation démontre ton unicité. Quiconque refuse cela nie ton unité et combat ta souveraineté, te conteste en ton royaume et rejette tes commandements.
. Mon Seigneur, aide tes serviteurs à reconnaître ton unité et à affirmer ton unicité afin que tous se rassemblent autour de ce que tu désires en ce jour où le soleil de ton Essence brille à l’horizon de ta volonté, où la lune de ton Être se lève à l’orient de ton injonction. Mon Seigneur, à toi rien n’échappe, personne ne peut te décevoir. Souverain de tous les mondes, tu y fais ce qui te plaît.
. Mon Dieu, mon Bien-Aimé ! Tu le sais, rien ne peut assouvir la soif que me cause notre séparation si ce n’est l’eau de ta présence, rien ne pourra jamais calmer le tumulte de mon cœur si ce n’est la source de vie que sera notre réunion. Mon Seigneur, du ciel de ta générosité, envoie-moi ce qui me rapprochera du calice de tes dons et laisse-moi boire à longs traits le précieux vin qui, décacheté en ton nom, déverse au loin les douces saveurs de tes jours. Tu es, en vérité, le TrèsGénéreux, dont la grâce est infinie.
. L’univers tout entier témoigne de ta générosité. Bienveillant, aie donc pitié de moi ; souverain, soit généreux et que tes nombreuses faveurs me laissent jouir de ta proximité. Tu es, en vérité, le grand Dispensateur, le Tout-Puissant, Celui qui toujours pardonne, le Très-Généreux.
. Loué soit ton Nom, mon Dieu et le Dieu de toutes choses, ma gloire et la gloire de toutes choses, mon désir et le désir de toutes choses, ma force et la force de toutes choses, mon roi et le roi de toutes choses, mon possesseur et le possesseur de toutes choses, mon but et le but de toutes choses, mon animateur et l’animateur de toutes choses ! Je t’en supplie, ne me retiens pas loin de l’océan de ta miséricorde ni des rivages de ta proximité.
. Mon Dieu, toi seul m’es de quelque secours et seul l’accès à ta présence peut m’être profitable. Par l’abondance des richesses qui te rendent indépendant de tout sauf de toi, je te supplie : compte-moi parmi ceux qui tournent leur visage vers toi et se lèvent pour te servir. Mon Seigneur, pardonne à tes serviteurs et à tes servantes. Tu es, en vérité, le Magnanime, le Très-Compatissant.
. Dieu, toi l’Auteur de toutes les manifestations, la Source de toutes les sources, l’Origine de toutes les révélations et de toutes les lumières ! J’affirme que ton Nom qui orne le ciel de la connaissance, fait déferler l’océan de la parole et divulgue les dons de ta providence aux fidèles de toutes les religions.
. Je te supplie de m’enrichir au point de me détacher de tout pour devenir indépendant de tous, sauf de toi. Des nuées de ta générosité, fais pleuvoir sur moi ce qui me profitera en chacun de tes mondes. Que ta grâce fortifiante m’aide à servir si bien ta cause parmi tes serviteurs que je manifeste ce qui perpétuera mon souvenir aussi longtemps que dureront ton royaume et ta souveraineté. Mon Seigneur ! voici ton serviteur qui, de tout son être, se tourne vers l’horizon de ta générosité, l’océan de ta grâce et le ciel de tes dons. Agis envers moi comme il sied à ta majesté, à ta gloire, à ta générosité et à ta grâce. Tu es, en vérité, le Dieu de force et de puissance. Tu as le pouvoir d’exaucer ceux qui te prient. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omniscient, l’infiniment Sage.
. Mon Dieu, toi qui bats dans mon cœur, loué soit ton nom ! Tout ce qui humilie ceux qui te sont chers, tu le sais et tu en témoignes, humilie également celui qui est ta Manifestation et l’orient de ta Révélation. Que dis-je, sa honte est plus grande que la leur quand ils doivent avouer les bienfaits qui, en tes jours, leur ont échappé.
. Mon Seigneur, ceux-là sont tes serviteurs qui, par amour pour toi, ont abandonné leur foyer et subi sur ton chemin les tribulations que tu avais décrétées. Je le jure par ta gloire ! Dans ta cause, ils ont goûté à la coupe des malheurs ; illuminés par la lumière de ta face, ils ont bu à longs traits au calice de l’adversité ; ils ont été si mortifiés par les épreuves que, même dans les abords de ta cour, la paix leur était totalement refusée. Néanmoins, chaque fois que l’un d’entre eux témoigne devant toi de ses mauvaises actions, mon visage rougit de honte.
. Ton puissant pouvoir m’en est témoin ! Mon cœur fond d’amour pour ceux qui te sont chers et mon âme est accablée d’angoisse face aux chagrins qui les ont affligés suite à la révélation de ta Cause et à l’apparition des océans houleux de ta grâce et de tes faveurs. Aux soupirs qu’ils poussent, se joignent mes soupirs qui s’élèvent vers toi et l’incendie de leur cœur a consumé mon cœur.
. Seigneur de tous les êtres, toi qui illumines toutes choses, visibles et invisibles, je t’implore de permettre que chacun d’entre eux devienne un étendard qui guide tes serviteurs, une révélation des splendeurs du soleil de ta tendre bonté pour tes créatures. Tu les as choisis pour qu’ils t’aiment et se tiennent devant le trône de ta majesté ; aucun rang ne dépasse celui auquel tu les as appelés. Nombreuses sont les nuits durant lesquelles le sommeil leur a manqué parce qu’ils pensaient à toi, nombreux les jours qu’ils ont passés à se lamenter de tout ce que tu as subi aux mains de tes ennemis ! Souverain des souverains ! toi qui libères les opprimés, je t’implore de les aider à soutenir ta Cause et à exalter ta parole, pour qu’à travers eux ta louange se répande parmi tes créatures et que tes qualités soient contées dans tout ton royaume. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Suprême, Celui qui toujours pardonne, le Très-Généreux.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Voici ton serviteur à qui, dans le royaume de tes noms, tu as donné ton propre nom et que tu as élevé sous l’aile de ta grâce et de tes faveurs. C’est pourquoi tu le vois se hâter vers tes dons, se précipitant vers toi et recherchant ta générosité. Revêts-le de l’habit de ta généreuse munificence et du manteau de ta faveur, pour que toute la création devine chez lui la douce fragrance des vêtements de ton amour. Orne ensuite sa tête de la couronne de ton souvenir, de sorte que sa renommée, à lui qui t’aime et qui adhère fermement à ta Cause, se propage parmi tes serviteurs. En outre, aide-le toujours et en toutes circonstances, à t’assister, à se souvenir de toi et à louer tes attributs parmi tes créatures.
. Par ta gloire, mon Dieu ! Chaque fois que je médite sur ta grandeur et sur ta souveraineté, je jure que je me sens le plus coupable de ceux qui, dans ton royaume, t’ont désobéi, et chaque fois que je contemple les hauteurs où nul autre que toi ne peut demeurer, je me sens le plus grand pécheur de tous les êtres qui vivent en ton pays. Si tu n’étais pas Celui-qui-cache, Celui-qui-toujours-pardonne, le Très-Miséricordieux aux doux parfums, tes élus seraient tous comptés parmi les méchants et les malfaisants. Merci pour ta miséricorde qui les protège, merci pour ta grâce, merci pour tes généreuses faveurs qui les entourent.
. Par ton Nom, supérieur à tous les autres noms, éclipsant ainsi tous ceux qui sont au ciel et sur la terre, je t’implore, maintenant que j’ai proclamé ce que tu as fait couler de ma plume, ne rejette pas ce serviteur alors qu’il se tourne vers toi, ne lui refuse pas les prodiges de ta grâce ni les preuves cachées de ta miséricorde. Que ta main omnipotente allume en son cœur une lampe qui lui permette de briller avec éclat pendant tes jours et de proclamer ton Nom avec tant de véhémence qu’aucune timidité ne l’empêche, s’élevant dans le ciel de ton amour, de monter vers l’horizon de l’extase et de l’ardent désir de toi ; que les activités de tes créatures ne l’empêchent pas de magnifier ta parole, afin que tu constates qu’il est détaché de tout comme tu le désires et comme il convient à ta majesté et à ta gloire.
. Quelles que soient la grandeur de ce rang et l’excellence de cette position (car qui d’autre que toi peut proclamer ce qui est digne de ton rang exalté et convient à ta grandeur ?) tu es, cependant, le Dieu de grande bonté, le Très-Compatissant. Les atomes de la terre attestent que tu es Celui qui toujours pardonne, le Bienveillant, le Généreux le Très-Glorieux, le Très-Sage. Aussi, regarde-le avec les yeux de ta tendre bonté et de ta générosité. Que les douces mélodies de Celui qui est la source de ta Révélation l’enchantent de telle sorte qu’il soumette entièrement sa volonté à ton bon plaisir et qu’il fixe ses espoirs sur ce que tu as ordonné dans tes Tablettes. Puis, que tes Noms : le ToutPuissant, le Loyal, fortifient son cœur afin que, montrant la main du pouvoir, il aide ta Cause quand la lumière de ta beauté se manifestera et que se lèvera le soleil de ta majesté.
. Mon Seigneur, puisque tu lui as donné ton nom, distingue-le parmi tes serviteurs pour être à ton service. Tu sais qu’en me révélant, je n’ai cherché qu’à révéler ta Cause et ne me suis tourné vers personne si ce n’est pour le bien de ta Révélation et pour manifester ta bienveillance. Je t’implore, par ce Nom bien-aimé qui parle en ce moment même, de faire descendre sur lui et sur ceux qui t’aiment ce qui est généreusement inscrit au ciel de ta grâce, afin qu’ils soient emplis d’un ardent désir de toi et qu’ils se réjouissent dans ton Alliance, Seigneur des seigneurs ! Ordonne donc pour lui et pour eux ce qui sied à ton Nom, le Très-Généreux. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Suprême, le Fort, le Très-Glorieux, le Très-Grand.
. Mon Dieu, mon Feu, ma Lumière, toi qui es le Roi des noms ! Voici commencés les jours que, dans ton Livre, tu as appelé les ayyám-i-há* et voici qu’approche le jeûne prescrit par ta Plume glorieuse à ceux qui vivent dans le royaume de ta création. Mon Seigneur, au nom de ces jours et de ceux qui, en cette période, font confiance à tes commandements et sont attachés à tes préceptes, je te supplie de permettre qu’une place soit assignée à chacune de ces âmes dans l’enceinte de ta cour et qu’un siège leur soit réservé lors de la révélation de la lumineuse splendeur de ton Visage.
. Voici, mon Seigneur, ceux de tes serviteurs qu’aucune inclination perverse n’a empêché de recevoir ce que tu as fait descendre dans ton Livre. Ils se sont inclinés devant ta cause, ils ont reçu ton Livre avec une détermination telle qu’elle ne peut venir que de toi, ils ont observé ce que tu leur avais prescrit et ils ont choisi de suivre ce que tu leur avais envoyé.
. Vois, mon Seigneur, ils ont reconnu et confessé tout ce que tu leur as révélé dans tes Écritures. Des mains de ta générosité, donne-leur à boire des eaux de ton éternité. Assigne-leur la récompense réservée à celui qui s’est plongé dans l’océan de ta présence et qui a trouvé le nectar de ta rencontre.
. Toi, le Roi des rois qui a pitié de l’opprimé, je t’implore de leur destiner les biens de ce monde et du monde à venir. Inscris en outre pour eux ce qu’aucune de tes créatures n’a découvert, et range-les parmi ceux qui ont gravité autour de toi et qui évoluent autour de ton trône en chacun de tes mondes. Tu es vraiment l’Omnipotent, l’Omniscient, l’Informé.
* se prononce : ayamé-ha = les jours intercalaires.
. Loué sois-tu, mon Dieu, tu as fait du Naw-rúz* un jour de fête pour ceux qui ont observé le jeûne par amour pour toi et qui se sont abstenus de tout ce que tu réprouves. Permets, mon Seigneur, que le feu de ton amour, et la chaleur produite par ce jeûne que tu as ordonné les enflamment en ta cause et les incitent à se souvenir de toi et à chanter tes louanges.
. Mon Seigneur, puisque tu les as parés de l’ornement du jeûne prescrit par toi, pare-les aussi, par ta grâce et ta généreuse faveur, de ton approbation, car les actions des hommes dépendent toutes de ton bon plaisir et sont conditionnées par ton commandement. Si tu considérais un homme qui a rompu le jeûne comme s’il l’avait observé, il serait reconnu comme s’il avait éternellement jeûné. Et si tu décrétais que celui qui a observé le jeûne l’a rompu, il serait rangé parmi ceux qui sont responsables d’avoir souillé de poussière la robe de ta révélation et qui ont été écartés de cette fontaine de vie aux eaux cristallines.
. C’est toi, mon Dieu, qui as hissé l’étendard de : « en tes œuvres, tu es digne de louanges », et qui a déployé le drapeau de : « Tu es obéi dans tes commandements ». Révèle à tes serviteurs ce rang qui est le tien afin qu’ils conçoivent que l’excellence de toute chose dépend de ton ordre et de ta parole, comme la vertu de toute action est sanctionnée par ta permission et ton bon plaisir. Permets qu’ils reconnaissent que les rênes des actions humaines sont sous l’emprise de ton assentiment et de ton commandement. Apprends-leur que rien au monde ne peut les écarter de ta beauté en ces jours pour lesquels le Christ proclame : « Toute domination t’appartient, toi qui as engendré l’Esprit** » et pour lesquels ton Ami*** s’écrie : « Gloire à toi, le Très-Aimé, car tu as révélé ta Beauté et tu as consigné ce qui permettra à tes élus d’accéder au siège de la révélation de ton Très-Grand-Nom qui a plongé tous les peuples dans la désolation, excepté ceux qui, détachés de tout sauf de toi, se sont tournés vers le Révélateur de toi-même et la Manifestation de tes attributs ».
. Mon Seigneur, celui qui est ta Branche et tous tes fidèles ont cessé le jeûne aujourd’hui, après l’avoir observé dans le cadre de ta loi et dans leur ardeur à te plaire. Accorde-lui et accorde-leur, ainsi qu’à ceux qui, durant ces jours, accèdent en ta présence, le bien que tu as promis dans ton Livre. Donne-leur ce qui leur sera profitable dans cette vie et dans l’autre. Tu es en vérité l’Omniscient, le Très-Sage.
* se prononce norouze = le premier jour de l’année bahá’íe.
** Jésus.
*** Muḥammad.
. Je t’implore, Seigneur du visible et de l’invisible, toi qui illumines toute la création ! Que ta souveraineté, cachée aux yeux des hommes, révèle à tous les indices de tes multiples bénédictions et les marques de ta bonté, afin qu’allègre et radieux, je me lève et vante tes merveilleuses vertus, toi le Très-Miséricordieux, et que, ton nom éveillant toute chose créée, j’allume parmi tes créatures le feu de ta glorification, de sorte que la lumière éclatante de ta gloire emplisse le monde entier et que toute existence s’embrase au feu de ta cause.
. Seigneur, ne replie pas ce qui a été déployé en ton nom, et n’éteins pas la lampe allumée par ton propre feu. N’empêche pas l’eau qui est la vie de s’écouler, cette eau qui murmure de merveilleuses mélodies à ta louange et à ta gloire. Ne prive pas non plus tes serviteurs du souffle parfumé qu’exhale ton amour.
. Ô mon aimé très glorieux, vois les vagues incessantes qui, dans mon amour et mon ardent désir de toi, déferlent sur l’océan de mon cœur. Je t’implore, par les signes de ta majesté et les preuves de ta souveraineté, de soumettre tes serviteurs par ce Nom dont tu as fait, dans le royaume de ta création, le roi de tous les noms. Tu as le pouvoir de régner comme il te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le TrèsGlorieux, le Très-Généreux.
. Ordonne aussi, pour ceux qui se tournent vers toi, ce qui les affermira dans ta cause, afin que ni les chimères des infidèles parmi tes créatures, ni les paroles oiseuses des rebelles parmi tes serviteurs, ne puissent les éloigner de toi. Tu es, en vérité, le Secours dans le péril, le Tout-Puissant, le Fort.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Par ton Plus-Grand-Nom, tombé, comme tu le vois, aux mains de ses ennemis, incarcéré dans la ville prison d’Acre et menacé par l’épée des malveillants, je te supplie : Affermis-moi dans sa cause et dirige continuellement mes regards vers sa cour afin que rien ne me détourne de lui.
. Seigneur, j’affirme qu’il a offert sa vie sur ton chemin et, dans l’amour qu’il te porte, n’a souhaité que tribulations pour lui-même. Il a enduré toutes les humiliations pour manifester à tes serviteurs ta souveraineté et pour glorifier ta parole parmi tes créatures. Tandis que les infortunes s’accumulaient et que les tourments que tu lui envoyais l’assaillaient, ton souvenir l’enivra tant que les multitudes, qui avaient répudié tes signes et refusé de croire en toi, cessèrent de le terrifier.
. Seigneur, par lui et par tout ce qui lui appartient, je t’implore de placer mon affection en lui, comme il a placé la sienne en toi. J’atteste que son amour est ton amour, son être ton être, sa beauté ta beauté et sa cause ta Cause.
. Ne me refuse pas ce que tu possèdes et souffre que je n’oublie pas ce que tu désires en tes jours. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Suprême, le Très-Glorieux, le Très-Sage
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Par ton Nom l’Heure a sonné, la Résurrection est advenue et tous, au ciel et sur la terre, tremblent de crainte. Par ce Nom je te conjure de déverser, des cieux de ta miséricorde et des nuages de ta tendre compassion, ce qui réjouira le cœur des serviteurs qui se sont tournés vers toi et qui ont aidé ta cause.
. Mon Seigneur, garde tes serviteurs et tes servantes à l’abri des dards des folles chimères et des vaines élucubrations et donne-leur, des mains de ta grâce, une gorgée de l’eau fraîche de ta connaissance. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Suprême, Celui qui toujours pardonne, le Très-Généreux.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Tu entends tes fervents adorateurs se lamenter de leur séparation de toi ; ceux qui t’ont reconnu, tu les entends pleurer parce qu’ils sont éloignés de ta présence. Seigneur, ouvre grand devant eux le portail de ta grâce afin qu’avec ta permission et conformément à ta volonté, ils puissent le franchir et se tenir devant le trône de ta majesté pour entendre ta voix et être illuminés par la splendeur de ton lumineux visage.
. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Nul ne peut résister à la force de ta souveraine puissance. Depuis la nuit des temps, tu es seul, sans égal, et tu resteras pour l’éternité bien supérieur à toute conception et à toute description. Alors, bon et généreux, aie pitié de tes serviteurs et ne souffre pas qu’ils soient retenus loin du rivage de l’océan de ta proximité. Si tu les abandonnes, qui pourra leur venir en aide ? Si tu les éloignes de toi, qui pourra les accueillir ? Ils n’ont d’autre Seigneur que toi, ils n’adorent que toi. Par ta grâce, traite-les avec générosité. Tu es, en vérité, Celui qui toujours pardonne, le Très-Compatissant.
. Mon Dieu, tu es témoin de la façon dont celui qui est ta Splendeur évoque ton souvenir, malgré les multiples épreuves qui l’ont touché, épreuves que nul si ce n’est toi ne peut dénombrer. Tu entends que dans sa prison il évoque les prodigieuses louanges dont tu l’as inspiré. Sa ferveur est telle que ses ennemis sont incapables de l’empêcher de te mentionner, ô Possesseur de tous les noms !
. Sois loué de l’avoir ainsi affermi par ta force, de lui avoir accordé, par ton puissant pouvoir, une énergie telle qu’en dehors de toi tout à ses yeux n’est que poussière. La lumière d’une splendeur qui ne se flétrit jamais l’a si bien enveloppé que tout, sauf toi, n’est qu’ombre à ses yeux.
. Et lorsque tes appels irrésistibles m’ont atteint, je me suis levé, fortifié par ton énergie, et je les ai invités tous, au ciel et sur la terre, à se tourner vers tes faveurs et vers l’horizon de tes bienfaits. Certains m’ont accusé et ont décidé de me frapper et de me tuer. D’autres ont bu le vin de ta grâce et se sont hâtés vers la demeure de ton Trône.
. Ô Créateur de la terre et du ciel et Source de toute chose ! Je t’en supplie, attire tes serviteurs avec les fragrances du manteau de ton inspiration et de ta révélation et aide-les à atteindre la tente de ton commandement et de ton autorité. Tu es, de toute éternité, par ta puissance transcendante, supérieur à l’univers et tu seras glorifié pour l’éternité dans ta divinité et ta souveraineté sans égales. Alors, sois miséricordieux envers tes serviteurs et tes créatures. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, l’Inaccessible, le Très-Glorieux, l’Absolu.
. Loué soit ton nom, ô mon Dieu ! Par les fragrances de ta grâce qui, sur ton ordre et suivant ton désir, se répandent sur la création tout entière et par le Soleil de ta volonté qui, grâce à ta puissance et à ta souveraineté, brille, resplendissant, à l’horizon de ta miséricorde, je t’implore d’effacer de mon cœur toute chimère et toute illusion creuse afin que mon affection entière se concentre sur toi, Seigneur de l’humanité !
. Mon Dieu, je suis ton serviteur et le fils de ton serviteur ! J’ai saisi la main de ta grâce et la corde de ta tendre miséricorde. Réserve-moi le bien qui t’accompagne et nourris-moi des Tablettes qui pleuvent des nuages de ta bonté et des cieux de ta faveur. Tu es en vérité le Seigneur des mondes et le Dieu de tout ce qui existe au ciel et sur la terre.
Mon Dieu, je ne sais quel est le feu que tu as allumé sur la terre. Jamais le monde ne pourra faire ombrage à son éclat, ni l’eau éteindre sa flamme. Aucun peuple n’a le pouvoir de résister à sa force. Grande est la félicité de celui qui s’en approche et entend son brondissement.
. Par ta grâce fortifiante tu as permis à certains de l’approcher alors que tu en as tenu d’autres éloignés en raison de ce que leurs mains avaient perpétré en tes jours. Celui qui, dans son ardent désir de contempler sa beauté, s’est hâté vers lui et l’a atteint, a offert sa vie dans ton sentier et est monté vers toi, entièrement détaché de tout sauf de toi.
. Par ce feu qui brûle et fait rage dans le monde de la création, je te supplie, mon Seigneur, de brûler les voiles qui m’empêchent de paraître devant le trône de ta majesté et de me tenir sur le seuil de ta porte. Destine-moi tout le bien que tu as envoyé dans ton Livre et ne permets pas que je reste éloigné du refuge de ta miséricorde. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le TrèsGénéreux.
. Loué soit ton nom, Seigneur, le Très-Miséricordieux ! Que ta grâce fortifiante aide tes serviteurs et tes servantes à relater tes vertus et à rester fermes dans leur amour pour toi. Combien de feuilles les tempêtes des malheurs n’ont-elles pas fait tomber, mais combien d’hommes aussi, fermement accrochés à l’arbre de ta cause, sont restés inébranlables face aux épreuves qui les ont assaillis.
. Je te rends grâce de m’avoir fait connaître ces serviteurs qui ont détruit, à l’aide de ta puissance et de ta souveraineté, les idoles de leurs désirs corrompus, et que les choses que possèdent tes créatures n’ont pas empêchés de se tourner vers ta grâce. Ils ont si violemment déchiré les voiles que les habitants des cités célestes ont gémi, et que la peur a fait trembler les envieux et les rebelles qui, ornant leurs têtes et leurs corps des emblèmes de la connaissance, t’ont pourtant orgueilleusement rejeté et se sont détournés de ta beauté.
. Je t’implore mon Seigneur, par ta majesté sans pareille et par ton antique nom, de permettre à tes aimés de t’assister. Dirige toujours leur visage vers ta face et écris pour eux ce qui fera exulter tous les cœurs et se réjouir tous les yeux. Tu es, en vérité, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Ô Dieu ! Les épreuves que tu envoies sont un baume sur les plaies de ceux qui se soumettent à ta volonté ; le souvenir de toi est un remède pour le cœur de ceux qui sont proches de ta cour ; être près de toi est la vraie vie pour ceux qui t’aiment ; ta présence est le désir ardent de ceux qui se languissent de contempler ta face ; être loin de toi est un tourment pour ceux qui reconnaissent ton unicité et la mort pour ceux qui acceptent ta vérité !
. Par les soupirs de ceux qui, éloignés de ta cour, brûlent de désir pour toi, par les cris de ceux de tes adorateurs qui se lamentent de leur séparation d’avec toi, je te supplie de m’abreuver du vin de ta connaissance et des eaux vivifiantes de ton amour et de ton bon plaisir. Regarde ta servante, ô mon Seigneur, qui a oublié tout autre que toi, qui s’est délectée de ton amour et s’est lamentée de ce qui t’est advenu aux mains des malveillants parmi tes créatures. Ordonne pour elle ce que tu as ordonné pour celles de tes servantes qui entourent le trône de ta majesté et qui, à la tombée du jour et à l’aube, contemplent ta beauté. Tu es, en vérité, le Seigneur du Jour du jugement.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Voici les jours où tu enjoins à tous d’observer le jeûne. Que ce jeûne purifie leur âme et les affranchisse de tout attachement à un autre que toi, que de leur cœur s’élève ce qui sera digne de la cour de ta majesté et du lieu de la révélation de ton unicité. Accepte que ce jeûne devienne une rivière aux eaux vivifiantes et qu’il engendre la vertu dont tu l’as doté. Qu’il purifie le cœur de ces serviteurs restés tournés vers ton Nom très glorieux malgré les maux de ce monde et indifférents au bruit et à la fureur de ceux qui répudient les signes radieux accompagnant l’avènement de ta Manifestation glorieuse, souveraine, puissante et majestueuse. Ni les vicissitudes de ce monde ni les limitations humaines n’ont pu retenir loin de toi ces serviteurs qui, entendant ton appel, se sont hâtés vers ta miséricorde.
. Mon Dieu, je témoigne de ton unité et confesse ton unicité ; humblement je m’incline devant les révélations de ta majesté et m’émerveille devant l’éclat de ta gloire transcendante. Tu m’as permis de reconnaître ton Moi, révélé aux yeux des hommes par ta souveraineté toute-puissante, et j’ai cru en lui. Je me suis tourné vers lui, détaché de tout, pleinement confiant en tes dons et tes bienfaits. J’ai embrassé sa vérité et la vérité de toutes les lois et règles merveilleuses qui lui ont été révélées. C’est par amour pour toi que je jeûne, Seigneur, pour suivre tes injonctions et, ta louange aux lèvres, je romps ce jeûne conformément à ton bon plaisir. Fais que je ne sois pas de ceux qui jeûnent le jour, se prosternent la nuit devant toi, mais répudient ta vérité, renient tes signes, réfutent ton témoignage et pervertissent tes paroles !
. Ouvre mes yeux et les yeux de ceux qui te cherchent, afin que nous puissions te reconnaître par tes propres yeux. Cet ordre tu nous le donnes dans le livre révélé à Celui que ta volonté a distingué et choisi parmi tes créatures pour recevoir tes faveurs ; il t’a plu de l’investir de ta souveraineté, de l’honorer en lui confiant ton message pour ton peuple. Loué sois-tu ! Dans ta bonté, tu nous permets de le reconnaître et d’accepter tout ce que tu lui as révélé, nous conférant l’honneur d’atteindre sa présence, lui que tu as promis dans ton Livre et dans tes Tablettes.
. Mon Dieu, vois : je me tourne vers toi, confiant en ta tendre sollicitude et en ta générosité, accroché au pan de ta bienfaisante miséricorde et de tes multiples faveurs. Je t’en supplie ! Ne tue pas mon espoir de réaliser ce que tu as prescrit à tes serviteurs qui, tournés vers le sanctuaire de ta présence, observent le jeûne par amour pour toi. Je confesse que tout ce qui procède de moi est indigne de ta souveraineté et de ta majesté. Pourtant, par ton Nom qui dans tes titres glorieux les plus excellents révèle ton Être à toute la création, par cette Révélation qui exprime ta beauté dans ton Nom resplendissant, je t’implore de me donner à goûter du vin de ta miséricorde et du pur breuvage de ta grâce qui jaillissent de la droite de ta volonté, afin que je fixe mon regard sur toi, que je me détache de tout sauf de toi, et que le monde et tout ce qui le compose m’apparaissent comme un jour si fugace que tu ne jugerais pas digne de le créer.
. Toi qui te nommes le Dieu de miséricorde, daigne aussi, du ciel de ta volonté et des nuages de ta miséricorde, faire pleuvoir ce qui nous purifiera de l’odeur fétide de nos transgressions. En vérité, tu es le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, le Bienfaisant.
. Seigneur, ne repousse pas celui qui se tourne vers toi, ne rejette pas loin de ta cour celui que tu attires, ne détruis pas les espoirs du suppliant qui tend les mains pour recevoir ta grâce et tes bienfaits, ne prive pas tes serviteurs sincères de ta merveilleuse bienveillance et de ta générosité. Tu pardonnes et tu es généreux. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux. Impuissant devant les révélations de ton pouvoir, perdu devant les preuves de ta richesse, nul ne peut se comparer aux manifestations de ta transcendante souveraineté et devant les signes et les preuves de ton pouvoir tous restent sans force. Vers quel refuge me diriger, si ce n’est vers toi ? Vers quel havre me précipiter, Seigneur ? Ta puissance m’en est témoin. Il n’est d’autre protecteur que toi, d’autre lieu où s’abriter qu’en toi, d’autre refuge à chercher qu’auprès de toi. Fais-moi goûter à la divine douceur de ta louange et de ton souvenir ; qui goûte à cette douceur sera libéré de tout attachement au monde et à ce qu’il contient et se tournera vers toi, purifié du souvenir de tout autre que toi.
. Mon Dieu, instille en mon âme ton souvenir merveilleux afin que je glorifie ton nom. Fais que je ne sois pas de ceux qui lisent tes paroles sans y trouver le don que tu y as caché ! Ce don qui donne vie à l’âme de tes créatures et au cœur de tes serviteurs. Compte-moi au nombre de ceux que les doux effluves qui se répandent en tes jours bouleversent au point de donner leur vie pour toi, se hâtant vers le lieu de leur mort dans leur ardent désir de contempler ta beauté et d’atteindre ta présence. Et quand on leur demande : « Où allez-vous ? », ils répondent : « À Dieu, le Possesseur de toutes choses, le Secours, l’Absolu ! »
. Malgré les transgressions de ceux qui se détournent de toi et se comportent avec arrogance, ils t’aiment et se tournent vers toi et vers ta miséricorde. Ce sont eux que l’Assemblée céleste bénit, eux que louent les habitants des cités éternelles et, au-delà, eux sur le front desquels ta Plume bénie a écrit : « Voici le peuple de Bahá par qui rayonne la splendide lumière de la providence ! » Ainsi en as-tu décidé dans la Tablette de ton décret irrévocable.
. Proclame leur grandeur et la grandeur de ceux qui, vivants ou morts, les entourent. Procure-leur ce que tu destines aux justes parmi tes créatures. Tu as tout pouvoir de faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Secours, l’Omnipotent, le TrèsGénéreux.
. Que ce jeûne ne soit pas le dernier de nos jeûnes, mon Seigneur, ni cette Alliance la dernière de tes alliances. Accepte ce que par amour pour toi et pour ton bon plaisir nous avons accompli comme ce que nous avons laissé inachevé par notre soumission à nos désirs mauvais et corrompus. Laisse-nous tenir avec ténacité la corde de ton amour et de ton bon plaisir, et protège-nous des méfaits de ceux qui te renient et répudient tes signes les plus évidents. En vérité, tu es le Seigneur de ce monde et de l’autre. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Éminent, le Très-Haut.
. Seigneur, mon Dieu, glorifie le Point-Premier*, Mystère divin, Essence invisible, Orient de la divinité, Manifestation de ton autorité qui exposa toute la connaissance du passé et du futur, dévoila les perles de ta sagesse cachée et révéla le mystère de ton précieux nom. C’est lui que tu désignas comme l’Annonciateur de Celui dont le nom réunit les lettres S.O.I.S ; c’est lui qui divulgua ta majesté, ta souveraineté et ton pouvoir, qui révéla tes paroles et exposa avec clarté tes lois, diffusa tes signes, établit ton Verbe, mit à nu le cœur de tes élus et réunit tous ceux qui sont au ciel et sur la terre ; c’est lui que tu appelas ‘Alí-Muḥammad dans le royaume de tes noms, et Esprit des esprits dans le livre de ton décret irrévocable, lui que tu investis de ton propre titre, dans le nom de qui tous les autres noms réapparurent sur ton ordre et par ton puissant pouvoir, lui en qui tous tes titres et attributs atteignirent leur accomplissement. À lui appartiennent également, dans ton monde invisible et tes saintes cités, tous les noms cachés en tes tentes immaculées.
. Glorifie de même ceux qui crurent en lui et en ses signes, qui se tournèrent vers lui, parmi ceux qui reconnaissent ton unité dans cette deuxième Manifestation dont il fit mention dans ses Tablettes, ses Livres et ses Écrits, ainsi que dans tous les versets merveilleux et les brillantes paroles qui lui furent révélés. C’est avec cette Manifestation que tu lui as demandé d’établir une alliance avant qu’il n’ait établi sa propre alliance. C’est elle que célèbre Le Bayán. Il y loue son excellence, établit sa vérité, proclame sa souveraineté et parfait sa cause.
Heureux qui se tourne vers lui et accomplit ce qu’il demande, ô Seigneur des mondes, Désir de ceux qui t’ont connu !
. Loué sois-tu, mon Dieu, car tu nous aides à le reconnaître et à l’aimer. Par lui et par les Orients de ta divinité, par les Manifestations de ta souveraineté, les Trésors de ta révélation et les Réceptacles de ton inspiration, je te supplie : Permets-nous de le servir et de lui obéir, d’aider sa cause et de disperser ses adversaires. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, celui dont tous les hommes implorent le secours.
* le Báb.
. Dieu atteste l’unité de sa divinité et l’unicité de son Être. Sur le trône de l’éternité, des hauteurs inaccessibles de son rang, il proclame qu’il n’est pas d’autre Dieu que lui. Lui-même, indépendamment de tout autre, a toujours témoigné de sa propre unité, a toujours révélé sa propre nature, a toujours glorifié sa propre essence. Il est, en vérité, le Très-Fort, le Tout-Puissant, le Magnifique.
. Il domine ses serviteurs, et règne sur ses créatures. Dans sa main se trouve l’origine de l’autorité et de la vérité. Ses signes donnent la vie aux hommes et sa colère les fait mourir. Il n’aura pas à répondre de ses actes et sa puissance est inégalable. Il est le Puissant, celui qui subjugue tout. Il tient dans sa poigne l’empire du monde et dans sa main droite se trouve le royaume de sa révélation. En vérité, son pouvoir embrasse la création tout entière. C’est à lui qu’appartiennent la victoire et la suzeraineté, la puissance et l’autorité, la gloire et la grandeur. Il est, en vérité, le Très-Glorieux, le Très-Fort, l’Inconditionné.
. Louange à toi ! Toutes les voix de la création t’appellent de toute éternité mais elles n’ont jamais réussi à atteindre le ciel de ta sainteté et de ta grandeur éternelles. Si c’est pour contempler la beauté de ta face rayonnante que s’ouvrent les yeux de tous les êtres, nul n’a pourtant réussi à fixer sa lumière éblouissante. Depuis l’instauration de ta glorieuse souveraineté et l’établissement de ta sainte domination, les mains de ceux qui sont près de toi sont levées vers toi suppliantes et cependant, nul n’a pu toucher l’ourlet de la robe que revêt ton essence divine et souveraine. Pourtant, depuis toujours supérieur à tout ce qui est, ayant le pouvoir de créer tout ce qui est, nul ne peut nier que, prodige de générosité et de munificence, tu es plus proche de chaque chose qu’elle ne l’est d’elle-même.
. Contempler ta beauté prodigieuse d’un autre regard que le tien, entendre les mélodies qui chantent ta toute-puissante souveraineté d’une autre ouïe que la tienne, est si loin de ta gloire ! Ta transcendance est trop parfaite pour que l’œil d’une quelconque de tes créatures puisse contempler ta beauté ou pour que l’entendement de n’importe quel cœur puisse appréhender le sommet de ton incommensurable savoir. Si l’oiseau du cœur de ceux qui sont près de toi pouvait jamais s’élever aussi longtemps que ton irrésistible souveraineté ou que l’empire de ta divine sainteté peuvent perdurer, il ne serait en aucun cas capable d’atteindre les confins, ou de transcender les limites, qu’un monde contingent lui impose. Comment celui, dont la création elle-même est si limitée, pourrait-il approcher le Seigneur de toute la création ou s’élever dans le ciel du roi de la sublimité et de la grandeur ?
. Immense est ta gloire, mon Bien-Aimé ! Tu as ordonné que confesser leur impuissance à entrer dans le royaume de ta sainte et transcendante unité soit la limite extrême à laquelle ceux qui élèvent leur cœur vers toi peuvent prétendre et que reconnaître leur incapacité à atteindre l’abri de ta sublime connaissance soit le plus haut rang auquel peuvent parvenir ceux qui aspirent à te connaître. C’est pourquoi, au nom de cette impuissance même qui t’est chère, que tu as décrétée être le but de ceux qui sont parvenus à ta cour, au nom aussi des splendeurs de ta Face qui submergent tout et au nom enfin de l’énergie de ta Volonté génératrice de la création tout entière, je t’implore de ne pas priver des prodiges de ta miséricorde ceux qui mettent leurs espoirs en toi, ni de refuser les trésors de ta grâce à ceux qui te cherchent. Allume en leur cœur la torche de ton amour dont la flamme consumera tout sauf leur merveilleux souvenir de toi. Alors, rien ne subsistera en ce cœur en dehors des précieuses preuves de ta très sainte souveraineté ; alors, de la région où ils demeurent, ne s’élèvera aucune autre voix que celle qui loue ta clémence et ta puissance ; alors, sur la terre où ils marchent ne brillera aucune autre lumière que celle de ta beauté ; alors, dans chaque âme, on ne pourra découvrir que la révélation de ta Face et les symboles de ta gloire, en sorte que tes serviteurs ne proclameront que ce qui te plaît, conformément à ta volonté toute puissante.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Ta puissance m’en est témoin ! Je ne doute pas que si les souffles saints de ta bonté et la brise de ta grâce bienfaisante soudain cessaient de souffler sur la création, celle-ci périrait, et tous, au ciel et sur la terre, seraient réduits à néant. Aussi, magnifiées soient les merveilleuses preuves de ton pouvoir transcendant ! Magnifiée soit la force de ta suprême puissance ! magnifiées soient la majesté de ta grandeur universelle et l’influence stimulante de ta volonté ! Telle est ta grandeur que si tu concentrais les yeux de tous les hommes dans l’œil d’un seul de tes serviteurs, si tu resserrais tous leurs cœurs en son cœur, si tu lui permettais de contempler en lui-même tout ce que tu as créé par ton pouvoir et façonné par ta puissance, et s’il méditait, pendant toute l’éternité, sur les royaumes de ta création et l’étendue de ton œuvre, il ne pourrait que découvrir qu’il n’est pas une chose créée qui, même vivifiée par ta souveraineté universelle, ne soit pas éclipsée par ton pouvoir qui triomphe de tout.
. Alors regarde-moi, prosterné devant toi dans la poussière, confessant mon impuissance et ton omnipotence, ma pauvreté et ta richesse, mon évanescence et ton éternité, ma complète humilité et ta gloire infinie. Je reconnais qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi, sans égal, sans pair, sans partenaire. Dans ta sublimité inaccessible tu as été, de toute éternité, glorifié au-delà de la louange de tous sauf de toi, et tu continueras à jamais, dans ton unicité et ta gloire transcendantes, à n’être glorifié que par ta glorification à l’exception de toute autre.
. Je le jure par ta puissance, mon Aimé ! Indigne de ta gloire serait de mentionner ou de louer une de tes créatures. Une telle mention ne serait que blasphème prononcé dans la cour de ta sainteté, une telle louange ne serait que transgression face aux preuves de ta divine souveraineté, car la simple mention d’une de tes créatures impliquerait une affirmation de son existence devant la cour de ton unicité et de ton unité. Criminelle assertion qui ne serait que sacrilège manifeste, essence de profanation et d’impiété, .
. C’est pourquoi mon âme, mon esprit et tout mon être en attestent : si ceux qui sont les Aurores de ta très sainte unité, les Manifestations de ta transcendante unicité, étaient capables de s’élever aussi longtemps que ta souveraineté et ton autorité irrésistible perdurent, ils ne réussiraient même pas à atteindre l’enceinte de la cour où tu révélas l’éclat d’un seul de tes très puissants noms. Glorifiée, glorifiée soit ta prodigieuse majesté. Glorifiée, glorifiée soit ton inaccessible hauteur. Glorifiées, glorifiées soient la prééminence de ta royauté et la sublimité de ton autorité et de ton pouvoir !
. Les capacités les plus grandes que possèdent les érudits, les vérités qu’ils découvrent dans leur quête des perles de ta connaissance, les réalités les plus éclatantes dont les sages sont dotés, les secrets qu’ils révèlent dans leurs tentatives de pénétrer les mystères de ta sagesse, tout est créé par le pouvoir stimulant de l’Esprit, insufflé dans la Plume que tes mains ont façonnée. Comment les choses que ta Plume a créées seraient-elles capables de comprendre ces trésors de ta religion dont, selon ton décret, cette Plume est dotée ? Comment pourraient-elles jamais connaître les doigts qui tiennent ta Plume et les grâces miséricordieuses qu’elle a reçues de toi ? Incapables déjà d’atteindre ce niveau, comment pourraient-elles avoir conscience de l’existence de ta main qui contrôle les doigts de ta puissance ? Comment pourraientelles enfin parvenir à comprendre la nature de ta volonté qui anime le mouvement de ta main ?
. Glorifié, glorifié sois-tu, mon Dieu ! Pourrais-je jamais espérer m’élever vers le ciel de ta très sainte volonté ou être admis sous la tente de ta divine connaissance en sachant, comme je le sais, que l’esprit des sages et des érudits est impuissant à pénétrer les secrets de ton œuvre, œuvre qui, elle-même, n’est qu’une création de ta volonté ?
. Sois loué Seigneur, mon Dieu, mon maître, mon souverain, mon roi ! Maintenant, je t’ai confessé mon impuissance et l’impuissance de toute la création ; maintenant j’ai reconnu ma pauvreté et la pauvreté de la création tout entière. Alors mes lèvres et les lèvres de ceux qui sont au ciel et sur la terre en appellent à toi, mon cœur et le cœur de ceux qui sont à l’ombre protectrice de tes noms et de tes attributs t’implorent : ne nous ferme pas les portes de ta bienveillance et de ta grâce, empêche que cesse de se répandre sur nos âmes la brise généreuse de tes soins et de tes faveurs et refuse que notre cœur s’occupe d’un autre que toi et que notre esprit s’absorbe dans tout autre souvenir que le tien.
. Par ta glorieuse puissance ! Si tu devais me nommer roi de tes royaumes, m’établir sur le trône de ton empire, décider de me remettre les rênes de la création tout entière, me rendre, ne serait-ce qu’un instant, absorbé par cela et oublieux des merveilleux souvenirs associés à ton Nom, puissant, parfait et glorieux, mon âme demeurerait insatisfaite et les angoisses de mon cœur ne seraient pas apaisées. Que dis-je, à ce rang-là, je me considérerais comme le plus pauvre des pauvres, le plus misérable des misérables.
. Mon Dieu, magnifié soit ton Nom ! Par ce Nom qu’aucun écrit ne peut contenir, nul cœur concevoir et nulle langue exprimer, Nom qui demeurera scellé aussi longtemps que ton essence restera cachée et célébré aussi longtemps que ton être sera glorifié, je t’implore : Maintenant que tu m’as permis de saisir cette vérité, déploie avant la fin de cette année les étendards de ta suprématie et de ton triomphe incontesté. La création tout entière bénéficiera ainsi de ta richesse, s’ennoblira sous l’influence de ta souveraineté transcendante et tous se lèveront pour promouvoir ta cause. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Suprême, le Très-Glorieux, le Conquérant, l’Omnipossédant.
. Louange à toi, mon Dieu, source de gloire et de majesté, de noblesse et d’honneur, de souveraineté et d’autorité, de grandeur et de grâce, de révérence et de puissance. Tu diriges qui tu veux vers ton très grand Océan et à qui bon te semble, tu confères l’honneur de reconnaître ton très ancien Nom. Au ciel comme sur la terre, nul ne peut résister à l’action de ta volonté souveraine. De toute éternité, tu gouvernes la création et tu continueras à jamais à exercer ton empire sur l’univers. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Suprême, l’Omnipotent, le Très-Sage.
. Seigneur, éclaire le visage de tes serviteurs afin qu’ils te contemplent. Purifie leur cœur pour qu’ils se tournent vers le parvis de tes faveurs célestes et reconnaissent celui qui est ta Manifestation, l’Aurore de ton essence. En vérité, tu es le Seigneur de tous les mondes. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Indépendant, le Conquérant.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Vois ma tête prête à tomber sous le glaive de ta volonté, mon cou prêt à porter les chaînes de ton désir, mon cœur se languir d’être une cible pour les flèches de ton décret, mes yeux attendre de contempler les marques et les signes de ta grâce merveilleuse. Car tout ce qui peut m’arriver venant de toi est le tendre désir de ceux qui ont soif de te rencontrer, le souhait suprême de ceux qui sont proches de ta cour.
. Par ta glorieuse puissance, mon bien-aimé ! Sacrifier ma vie pour les Manifestations de ton Être, offrir mon âme sur le chemin des Révélateurs de ta merveilleuse beauté, revient à sacrifier mon esprit pour ton Esprit, mon être pour ton Être, ma gloire pour ta gloire. C’est comme si j’avais offert tout cela par amour pour toi et pour ceux que tu aimes.
. Affecté par les révélations de ton décret, mon corps souffre des épreuves que tu m’as envoyées, mais mon âme se réjouit d’avoir partagé les eaux de ta beauté et d’avoir atteint les rives de l’océan de ton éternité. Convient-il à l’amant de fuir loin de son aimée ou d’abandonner l’objet du désir de son cœur ? Non, nous croyons tous en toi et espérons ardemment arriver en ta présence.
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Tu confirmes que ta volonté prévaut sur le monde entier et que ta miséricorde surpasse ceux qui sont au ciel et sur la terre. Lorsque tu voulus dévoiler ta souveraineté, glorifier ta parole, révéler ta munificence et ta miséricorde, tu élevas l’un de tes serviteurs, le plaças au-dessus de toutes tes créatures, le choisis pour ton dessein, le revêtis de la robe de tes conseils, l’immergeas dans l’océan de ta majesté et de ta grandeur, le préservas de tout ce qui ne convient pas à la majesté de ta gloire et à la puissance de ta force et tu lui ordonnas d’appeler les multitudes vers la Manifestation de ton Être et le Révélateur de tes signes, en élevant la voix devant tous, au ciel et sur la terre.
. Dès qu’il eut proclamé ta cause et se fut levé pour accomplir ce que lui ordonnaient les Tablettes de ton décret, une grande terreur s’abattit sur tes créatures. Certaines se tournèrent vers toi et renoncèrent à tout sauf à toi ; leur âme détachée du monde et de tout ce qui s’y trouve, elles furent si enivrées par la douceur de ta voix qu’elles abandonnèrent tout ce que tu avais créé dans le royaume de ta création. D’autres te reconnurent puis hésitèrent, d’autres encore permirent au monde de s’interposer entre elles et toi, les empêchant de te reconnaître. D’autres enfin te dédaignèrent, se détournèrent de toi et voulurent t’empêcher d’accomplir ton dessein. Pourtant, vois comme toutes t’appellent et attendent ce qui est promis dans tes Tablettes. Mais lorsque le Promis vint à elles, elles ne le reconnurent pas, ne crurent pas en tes signes, rejetèrent tes preuves évidentes et s’écartèrent de ton chemin au point qu’elles massacrèrent tes serviteurs dont le rayonnant visage illumina les figures de l’Assemblée céleste.
. Seigneur de tous les noms, je te supplie de protéger tes aimés contre tes ennemis, de les fortifier dans leur amour pour toi et dans l’accomplissement de ton bon plaisir. Protège-les afin que leur pied ne glisse pas, que leur cœur ne soit pas séparé de toi comme par un voile et que leurs yeux se retiennent de regarder tout ce qui n’est pas de toi. Enivre-les tant par la douceur de tes divines mélodies qu’ils se détacheront de tout lien avec tout autre que toi, se tourneront complètement vers toi et te loueront en toutes circonstances, disant : « Sois loué, ô Seigneur notre Dieu, car tu nous as permis de reconnaître ton Être sublime, le Plus-Glorieux. Par ta grâce, nous te serons fidèles et nous nous détacherons de tous sauf de toi. Nous sommes conscients que tu es l’Aimé des mondes et le Créateur de la terre et du ciel ! » Que Dieu, Seigneur de toute la création, soit glorifié !
. Loué sois-tu et glorifié, Seigneur mon Dieu ! Tu es, de toute éternité, revêtu de majesté, d’autorité et de pouvoir, et tu seras à jamais paré d’honneur, de force et de gloire. Les érudits, tous autant qu’ils sont, restent déconcertés devant les signes et les traces de ton œuvre alors que les sages, sans exception, se sentent incapables de dévoiler le mystère de ceux qui sont les Manifestations de ta puissance et de ton pouvoir. L’homme perspicace avoue son impuissance à déterminer ta connaissance et le savant admet avoir échoué dans ses tentatives de pénétrer la nature de ton essence.
. Ayant barré la voie qui mène à toi, tu as fait exister, par ton autorité et ta puissante volonté, les Manifestations de ton Être, tu leur as confié ton message pour ton peuple et tu as fait d’eux les aurores de ton inspiration, les interprètes de ta Révélation, les trésors de ta Connaissance et les dépositaires de ta Religion, afin qu’à travers eux les hommes se tournent vers toi et se rapprochent du royaume de ta révélation et du ciel de ta grâce.
. C’est pourquoi je t’implore, par toi-même et par eux, d’envoyer de la droite du trône de ta grâce sur ceux qui demeurent sur terre, ce qui les lavera de leurs offenses envers toi et les rendra tout à fait dévoués à toi qui tiens dans ta main la source de tous les dons. Ainsi, ils se lèveront tous pour servir ta cause et se détacheront complètement de tous sauf de toi. Tu es le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, l’Indépendant.
. Mon Dieu, mon maître très aimé ! Je suis ton serviteur et le fils de ton serviteur. J’ai pleine confiance en ta grâce et je m’accroche au pan du vêtement de ta providence. Par ton plus grand Nom dont tu as fait la balance précise parmi les nations et ta preuve infaillible pour tous les hommes, je te supplie de ne pas m’abandonner à mes désirs corrompus. Protège-moi à l’ombre de ta suprême pureté et permetsmoi de te magnifier parmi tes créatures. Ne retiens pas loin de moi le divin parfum de tes jours et ne me prive pas des doux effluves qui se répandent depuis l’orient de ta révélation. Par le pouvoir de ta grâce qui embrasse le monde et de ta miséricorde qui dépasse la création tout entière, accorde-moi le bien de ce monde et du prochain. Tu tiens en ta main le royaume de tout ce qui est. Par ton décret tu fais ce que tu veux et par ta force puissante tu choisis ce que tu désires. Nul ne peut résister à ta volonté. Rien ne peut échapper à la force irrésistible de ton commandement. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le ToutPuissant, le Très-Glorieux, le Très-Généreux.
. Mon Dieu, vois en cette prison ton serviteur, le cœur désirant ardemment les manifestations merveilleuses de ta grâce et les yeux tournés vers l’aurore de ta miséricorde, entièrement détaché de tous sauf de toi. Mon Seigneur, tu as dénombré les maux qui l’ont affligé sur ton chemin ; tu le vois encerclé par celles de tes créatures pécheresses qui se sont rebellées contre toi, qui, injustes envers toi, ont décidé de l’enfermer en cette région, s’interposant entre lui et tes aimés, empêchant tes serviteurs de se tourner vers toi.
. Pour tout cela, je te rends grâce, mon Seigneur ! Je t’implore de m’aider et d’aider ceux qui m’aiment à magnifier ta parole. Dote-nous d’une force telle que les maux de ce monde et ses embûches ne pourront pas nous empêcher de nous souvenir de toi ni de louer tes qualités. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux ; tu rayonnes sur toute la terre.
. Le conquérant n’est qu’un serf que ta main soumet et le plus riche des riches n’est qu’un indigent face à ton immense richesse. Le plus noble des nobles est humble devant les manifestations de ta gloire et le plus puissant des potentats n’est qu’un misérable lorsqu’il est confronté aux preuves irrésistibles de ton autorité.
. Mon Dieu, déchire le voile des chimères qui obscurcit la vision de ton peuple, afin que tous se hâtent vers toi, qu’ils foulent le chemin de ton bon plaisir et avancent dans les voies de ta religion. Nous sommes tes serviteurs, tes esclaves. Tu nous suffis, et nous pouvons ainsi nous passer du monde et de tout ce qui s’y trouve. Nous sommes heureux de tout ce qui nous arrive sur ton chemin, et nous nous exclamons : « Sois loué, ô possesseur des domaines de la révélation, de la création, et de tous les royaumes de la terre et du ciel ! »
. Louange à toi mon Seigneur, mon Dieu, mon maître ! Tu entends les soupirs de ceux que le désir de contempler ta face consume mais qui sont cependant séparés de toi et fort éloignés de ta cour. Tu témoignes des lamentations de ceux qui t’ayant reconnu, aspirent à te rencontrer mais sont exilés loin de toi. Par ces cœurs qui ne contiennent que les trésors de ton souvenir et de ta louange et qui ne proclament que les preuves de ta grandeur et de ta puissance, je t’implore d’accorder à tes serviteurs qui aspirent à te rencontrer la force d’approcher du siège de la Révélation de ta gloire éclatante et d’aider ceux qui espèrent en toi à entrer sous la tente de ta grâce et de ta miséricorde transcendantes.
. Je suis nu, mon Dieu, revêts-moi de la robe de ta tendre bonté. Je suis assoiffé, abreuve-moi des océans de ta généreuse faveur. Je suis étranger, rapproche-moi de la source de tes dons. Je suis malade, arrose-moi des eaux curatives de ta grâce. Je suis prisonnier, libère-moi par ta puissance et la force de ta volonté, afin que je m’élève sur les ailes du détachement vers les sommets les plus hauts de ta création. Tu fais, en vérité, ce que tu choisis. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Secours dans le péril, le Très-Glorieux, le Libre.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Tu sais que mon seul but en révélant ta cause a été de te révéler et non de me révéler, de manifester ta gloire plutôt que la mienne. Sur ton chemin, et pour atteindre ton bon plaisir, j’ai négligé repos, joie et plaisir. À tous moments et en toutes circonstances, mon regard est resté fixé sur tes préceptes et sur ce que tu m’as ordonné d’observer dans tes Tablettes. Chaque matin, je me suis éveillé à la lumière de ta louange et de ton souvenir et chaque soir m’a trouvé respirant les doux parfums de ta miséricorde.
. Toute la création était en émoi, la terre entière était bouleversée, les subtils parfums de ton nom, le Très-Loué, s’étaient presque évanouis de tes domaines et sur tes territoires les vents de ta miséricorde étaient presque tombés. Alors, en ta puissance, tu décidas de me choisir parmi tes serviteurs et tu m’ordonnas de proclamer ta souveraineté parmi ton peuple. C’est pourquoi, fort de ton aide et de ton pouvoir, je me suis levé et j’ai appelé à toi les multitudes, annonçant à tes serviteurs tes faveurs et tes dons et les invitant à se tourner vers cet Océan dont chaque goutte clame et proclame à tous, au ciel et sur la terre, qu’il est, en vérité, la Source de toute vie, l’Animateur de la création tout entière, l’Objet de l’adoration de tous les mondes, le Très-Aimé de tout cœur doté de compréhension, et le Désir de ceux qui sont proches de toi.
. La lampe que je suis, à la mèche battue par les vents violents de la haine des malfaisants, n’a jamais cessé pourtant de répandre, par amour pour ta beauté, son odoriférante lumière. Plus les offenses commises contre toi croissaient, plus mon impatience à révéler ta cause augmentait et, ta gloire m’en est témoin, plus les épreuves s’intensifiaient, plus grande était la part de ta souveraineté et de ton pouvoir que j’accordais à tes créatures.
. Finalement, les transgresseurs me jetèrent dans la ville prison d’Acre et mes proches furent faits prisonniers à Bagdad. Mon Dieu ! Par ta puissance, chaque malheur qui m’a touché sur ton chemin a renforcé ma joie et augmenté mon bonheur. Je le jure par toi, ô Roi des rois ! Aucun roi de la terre n’a le pouvoir de m’empêcher de me souvenir de toi et de louer tes vertus. Qu’ils se liguent contre moi, comme ils l’ont fait, et brandissent leurs glaives les plus acérés, leurs lances les plus agressives, et je n’hésiterai pas à magnifier ton nom devant tous, au ciel et sur la terre. Au contraire, je m’écrierai : « Ô mon Aimé, voici ma tête que j’ai offerte pour ta tête, voici mon esprit que j’ai sacrifié pour ton esprit et voici mon sang qui bouillonne dans mes veines, impatient d’être répandu par amour pour toi sur ton chemin. »
. Mon Dieu, tu le constates, je demeure en un lieu où ne s’entend que le son de l’écho ; les portes du bien-être et du confort nous sont toutes fermées et une épaisse obscurité nous entoure de toutes parts. Pourtant mon âme est si enflammée par son amour pour toi, que rien absolument ne peut ni éteindre le feu de son amour, ni affaiblir la flamme dévorante de son désir. Élevant la voix parmi tes serviteurs elle les appelle à toi, en tout temps et en toutes circonstances.
. Par ton Plus-Grand-Nom, je t’en supplie, ouvre les yeux de tes serviteurs, qu’ils te voient, brillant à l’horizon de ta majesté et de ta gloire, que le croassement du corbeau ne les empêche pas d’écouter le chant de la colombe de ta sublime unicité et que les eaux corrompues ne les privent pas du vin pur de ta munificence et des flots éternels de tes dons.
. Ainsi rassemble-les autour de cette Loi divine dont tu as établi l’alliance avec tous tes Prophètes et tes Messagers, et dont tu as rédigé les règles dans tes Tablettes et dans tes Écrits. Élève-les, en outre, à des hauteurs qui leur permettent de percevoir ton appel. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es, en vérité, l’Inaccessible, le Très-Glorieux.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Tu me vois dans cette prison située au-delà des mers et des montagnes, et tu sais ce que j’ai enduré par amour pour toi et pour le bien de ta cause. Tu as ordonné que je me lève pour occuper ton siège et appeler tous les hommes à la cour de ta miséricorde. C’est toi qui m’as ordonné de parler de ce que la Plume de ta révélation avait inscrit dans la Tablette de ton décret et que tu leur destinais, toi qui m’as assigné le devoir d’allumer le feu de ton amour dans le cœur de tes serviteurs et de rapprocher tous les peuples de la terre de la base de ton trône.
. Mais lorsque, sur ton ordre, je me levai et que j’appelai, avec ta permission, toutes tes créatures, les rebelles parmi tes serviteurs s’opposèrent à moi. Certains se détournèrent de moi, d’autres contestèrent mes affirmations, quelques-uns hésitèrent alors que d’autres encore restèrent perplexes bien que ton témoignage ait été exposé devant les disciples de toutes les religions, que ta preuve ait été démontrée à tous les peuples de la terre et que les signes de ta puissance se soient tant répandus qu’ils recouvrent la création tout entière.
. Ma propre famille me combattit aussi, bien qu’elle me fût très chère tu le sais et que je voulais pour elle ce que je désirais pour moi-même. Ce sont ses membres qui, en apprenant que j’avais été jeté en prison, commirent contre moi ce qu’aucun autre homme sur la terre n’a commis.
. Mon Dieu, par ton nom grâce auquel tu as séparé la vérité du déni, je te supplie de purifier leur cœur de toute mauvaise pensée et de leur permettre de se rapprocher de celui qui est l’orient de tes noms et de tes attributs.
. Tu sais que j’ai coupé tous les liens qui me reliaient à tes créatures excepté ce lien très exalté qui m’unit à quiconque s’attache à toi en ce jour de la révélation de ton Être majestueux, apparu en ton nom, le Très-Glorieux. Tu sais que j’ai dissous toute attache qui me reliait à l’un ou l’autre de mes parents, si ce n’est à ceux qui ont joui de la proximité de ton lumineux visage.
. Je n’ai d’autre volonté que ta volonté, mon Seigneur, je ne nourris d’autre désir que ton désir. De ma plume ne s’écoulent que les appels venant de ta glorieuse Plume et ma langue ne prononce rien sinon ce que ton très grand Esprit a lui-même proclamé dans le royaume de ton éternité. Mû par rien d’autre que les vents de ta volonté je ne souffle d’autres paroles que celles qu’avec ta permission et suivant ton inspiration, je suis amené à proférer.
. Bien-Aimé de ceux qui te connaissent, Désir du cœur de ceux qui te sont dévoués, sois loué pour avoir fait de moi, en ton sentier, la cible des malheurs et l’objet des assauts dont je souffre par amour pour toi. Ta gloire m’en est témoin ! Comment pourrais-je m’agacer face aux adversités que j’endure au nom de cet amour. Dès le premier jour où tu t’es révélé à moi, j’ai accepté n’importe quelle épreuve. À chaque instant de ma vie, ma tête te crie : « Mon Seigneur, que ne puis-je me dresser, sur ton chemin, à la pointe d’une lance ! » pendant que mon sang te supplie en ces termes : « Que je rougisse la terre, mon Dieu, au nom de ton amour et de ton bon plaisir ! » Tu sais que je n’ai jamais cherché à protéger mon corps de la souffrance, au contraire, j’ai toujours pressenti ce que tu avais ordonné pour moi dans la Tablette de ton décret.
. Vois ma solitude parmi tes serviteurs et mon éloignement de tes amis et de tes élus. En ces jours où tu t’es établi sur le trône de ta clémence, où la pluie des nuages de ta miséricorde fait jaillir dans le cœur de ceux qui ont reconnu ton unicité les bourgeons de ta louange et de ta parole et les fleurs de ta sagesse et de ton témoignage, je te supplie de fournir à tes serviteurs et à mes proches les fruits de l’arbre de ton unité. Mon Seigneur, ne les empêche pas d’atteindre ce que tu possèdes, et prescris pour eux ce qui les aidera à s’élever jusqu’aux cimes de ta grâce et de ta faveur. Donne-leur aussi à boire des eaux vivifiantes de ta connaissance et réserve-leur le bien de ce monde et du monde à venir.
. Tu es, en vérité, le Seigneur de Bahá, l’Aimé de son cœur, l’Objet de son désir, l’Inspirateur de sa parole et la Source de son âme. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Inaccessible, le Très-Haut. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Suprême, Celui qui toujours pardonne, le TrèsMiséricordieux.
Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Je te rends grâce de m’avoir permis de reconnaître ta Manifestation et de m’avoir séparé de tes ennemis, d’avoir dévoilé à mes yeux les méfaits et les actions perverses qu’ils ont accomplis en tes jours, de m’avoir délivré de toute attache envers eux et d’avoir fait en sorte que je me tourne entièrement vers ta grâce et tes généreux bienfaits. Je te rends grâce aussi d’avoir fait descendre sur moi, des nuages de ta volonté, ce qui m’a immunisé contre les insinuations des infidèles et les allusions des mécréants à tel point que j’ai pu fixer mon cœur fermement sur toi et m’enfuir loin de ceux qui ont refusé de reconnaître la lumière de ton visage. Je te remercie encore de m’avoir donné le pouvoir de demeurer ferme en ton amour, de proclamer ta louange et d’exalter tes vertus. Je te remercie enfin de m’avoir abreuvé à la coupe de ta miséricorde qui surpasse tout ce qui est, visible et invisible. Tu es le Très-Haut, le Suprême, le Très-Glorieux et le Très-Aimant.
. Loué sois-tu, mon Dieu ! Tu me vois enfermé dans cette prison et tu sais que je n’y suis entré que par amour pour toi, pour glorifier ta parole et proclamer ta cause. À cet instant, Seigneur de tous les mondes, par ton nom incontestable, je crie vers toi et t’implore d’attirer le cœur de tes serviteurs vers l’aube de tes titres les plus excellents, l’aurore de tes signes les plus resplendissants.
. Si ce n’était pour les épreuves qui me frappent en ton chemin, comment mon cœur pourrait-il se réjouir en tes jours ? En dehors du sang répandu pour l’amour de toi, qu’est-ce qui pourrait colorer, aux yeux de tes créatures, le visage de tes élus ? Je le jure par ta puissance ! La parure de ceux qui te sont chers est le sang qui, de leur front, inonde leur visage par amour pour toi.
. Tu entends, mon Dieu, chaque os de mon corps chanter, tel une flûte inspirée par ta musique, et révéler les signes de ton unicité et les preuves éclatantes de ton unité. Par ton nom qui illumine toute chose, je t’implore de susciter ceux de tes serviteurs qui prêteront l’oreille au son des mélodies qui montent de la droite du trône de ta gloire. Faisleur boire ensuite, de la main de ta grâce, le vin de ta miséricorde qui rassurera leur cœur et, les détournant de la gauche des vaines imaginations et des chimères les dirigera vers la droite de la confiance et de la certitude.
. Par ta bonté, maintenant que tu les as guidés jusqu’à la porte de ta grâce ne les rejette pas ; maintenant que tu les as appelés à l’horizon de ta cause, par ta grâce et ta faveur ne les retiens pas loin de toi. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omniscient, le Très-Informé.
. Gloire à toi Seigneur ! Ma langue physique et celle de mon cœur, mes membres, chaque veine qui bat en moi, chaque cheveu de ma tête, mon corps entier, tous proclament que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. Tu es, depuis toujours, incommensurablement loin de toute ressemblance et de toute comparaison, libre de tout ce qui peut appartenir à la création que tu as conçue et façonnée. De toute éternité, tu es seul, personne ne partageant la majesté de ton unicité, et loin des changements et des aléas auxquels sont soumises toutes tes créatures.
. Lorsque tu décidas de démontrer le pouvoir de ta souveraine puissance, de glorifier ta parole et de guider les pas de ton peuple, tu choisis, parmi tes créatures, l’un de tes serviteurs à qui tu confias les marques éclatantes de ton unicité, que tu envoyas orné des signes de ta souveraineté afin qu’il accomplisse ton témoignage auprès de toutes les choses créées, et qu’il parachève ta preuve devant tous les hommes.
. Dès qu’il se fut révélé comme tu le lui avais ordonné, qu’il eut appelé tes serviteurs à se tourner vers tes dons et à diriger leurs visages vers l’horizon de ta connaissance, des signes de dissension apparurent parmi eux. Certains répondirent à ton appel et, sans la moindre hésitation, obéirent à tes ordres. D’autres se détournèrent de toi et suivirent les désirs d’un penchant corrompu.
. Par ton Plus-Grand-Nom, je t’implore. Enchante les nations par la puissance du Verbe dont tu ordonnas qu’il soit le roi de tous les verbes, le Verbe par lequel furent découvertes les perles de ta sagesse cachée et qui dévoila les joyaux des mystères dissimulés en toi. Par ta grâce et ta générosité, ne les prive pas de ce que tu désires pour eux et ne leur permets pas d’être éloignés des rives de l’océan de ta présence.
. Mon Seigneur, toute existence, visible et invisible, en témoigne : ta miséricorde surpasse la création tout entière que ta tendre bonté englobe. Je t’en supplie, regarde ta création avec les yeux de ta miséricorde. Tu es Celui qui toujours pardonne, le Très-Compatissant. Agis envers elle comme il sied à ta gloire, à ta majesté, à ta grandeur, à ta munificence et à ta grâce et non selon les limites qui lui sont imposées ni les multiples vicissitudes de sa vie terrestre.
. Tu sais, mon Seigneur, que je ne suis que l’un de tes serviteurs. J’ai apprécié la douceur de ton discours, j’ai reconnu ton unité et ton unicité, j’ai tourné mon visage vers la source de tes noms les plus excellents, l’orient de tes attributs transcendants, et j’ai souhaité que tu me permettes de plonger dans l’océan de ton unicité, submergé par les eaux puissantes de ton unité.
. Seigneur, aide-moi, par ta grâce fortifiante, à faire ce que tu veux, et ne me prive pas de ce que tu possèdes. Enivre-moi des prodiges de tes paroles au point que le bruit et les distractions de ce monde ne puissent ni me détourner de toi, ni ébranler ma fidélité à ta cause, ni distraire mon regard de l’horizon de ta grâce. Aide-moi aussi à faire ce qui te plaît et à accomplir ta volonté, inscris pour moi le bien de ce monde et du monde à venir, et réserve-moi un siège de vérité en ta présence. Tu fais ce que tu veux et tu règnes à ta guise. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Inaccessible, le Très-Glorieux, le Très-Grand. Toutes louanges à toi, Seigneur des mondes et Objet de l’adoration de la création tout entière !
. Mon Dieu, tout ce qui jadis fleurissait dans le paradis de ta transcendante unicité est à présent fané ; où sont les nuages lourds de pluie de ta miséricorde ? Les branches de l’arbre de ton unité sont dépouillées du feuillage de ta majesté et de ta sagesse ; où est le printemps de tes dons et de tes bienfaits ? L’arche de ta cause est encalminée sur la mer de ta création ; où sont les vents de ta grâce et de tes faveurs ? Les tempêtes de la discorde qui soufflent de tous les pays fouettent ta lampe de toutes parts ; où est le verre protecteur de ta bienveillance ?
. Tu vois les yeux de ces pauvres créatures tournés vers l’horizon de tes richesses, leur cœur désemparé tourné vers ta puissance. Toi, l’unique désir de ceux qui t’ont reconnu, objet de l’adoration de toute la création, je te prie, maintenant que tu les as attirés par ton Verbe glorieux, de ne pas les laisser s’éloigner de la tente que ton nom, le Très-Glorieux, a dressée.
. Ils sont accablés de souffrances, mon Seigneur et entourés de malveillants. Fais descendre, du ciel de ton commandement, tes armées invisibles afin que, brandissant bien haut les étendards de ta victoire, elles les aident et les protègent de tes adversaires.
. Par ton nom qui fait pleuvoir les nuages, couler les rivières et qui allume le feu de ton amour dans tout ton domaine, je te prie de soutenir le serviteur qui se tourne vers toi et chante tes louanges, déterminé à t’aider. Fortifie son cœur dans ton amour et dans ta Religion. Ce sera meilleur pour lui que tout ce qui est créé sur la terre, car le monde et tout ce qui s’y trouve doivent périr alors que tout ce qui t’appartient doit durer aussi longtemps que perdureront tes noms sublimes. Par ta gloire ! Même si le monde devait durer aussi longtemps que ton propre royaume, il serait néanmoins incongru de s’y attacher pour ceux qui ont bu à longs traits, des mains de ta grâce, le vin de ta présence, et c’est encore plus vrai lorsqu’ils reconnaissent sa fugacité et sont convaincus de son caractère éphémère. Les accidents qu’il connaît et les changements auxquels est continuellement soumis tout ce qui s’y rapporte, témoignent de son impermanence.
. Quiconque te reconnaît se tournera vers nul autre que toi, mon Dieu, et ne recherchera en toi que toi. Tu es l’unique désir du cœur de celui dont les pensées sont fixées sur toi et la plus noble aspiration de quiconque t’est totalement dévoué. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, le Très-Glorieux, le Très-Fort.
. Pour avoir rendu manifeste ce Jour qui est le roi des jours, Jour que tu annonças à tes Élus et à tes Prophètes dans tes Tablettes incomparables, Jour où tu répandis la glorieuse splendeur de tous tes noms sur toute la création, magnifié soit ton nom, mon Dieu. Grande est la béatitude de celui qui s’est tourné vers toi, qui est entré en ta présence et qui a saisi les accents de ta voix.
. Mon Seigneur ! Par le Nom de celui autour duquel gravite, en adoration, le royaume de tes noms, je te supplie de bien vouloir aider ceux qui te sont chers à glorifier ta parole parmi tes serviteurs, propageant tes louanges parmi tes créatures, afin que ta révélation ravisse l’âme des habitants de la terre.
. Tu les as guidés vers les eaux vivifiantes de ta grâce, mon Seigneur, alors que ta bonté leur accorde de ne jamais être séparés de toi. Tu les as appelés près de ton trône, que ta bienveillance ne les prive pas de ta présence. Révèle-leur ce qui les détachera de tout sauf de toi et rendsles capables de s’élever jusqu’au ciel de ta proximité, afin que ni l’influence de l’oppresseur ni les suggestions de ceux qui n’ont pas cru en ton Être vénérable et puissant, ne les retiennent loin de toi.
. Toi qui tiens entre les mains le royaume des noms et, sous ton emprise, ceux qui sont au ciel et ceux qui sont sur la terre, loué soit ton nom ! Par celui qui est ton Nom le plus prestigieux, dont tu as fait sur ton chemin une cible pour les flèches de ton décret, je te supplie, Roi de l’éternité, de déchirer les voiles qui séparent tes créatures de l’horizon de ta gloire, afin qu’elles tournent leur visage vers ta miséricorde et se rapprochent de l’orient de ta bienveillance.
. Mon Seigneur ! N’abandonne pas tes serviteurs à eux-mêmes ! Sous l’influence de ta parole, rapproche-les de l’orient de ton inspiration, de la source de ta Révélation et du trésor de ta sagesse. Tout atteste ta force et ton pouvoir ; rien de ce qui est créé en ton ciel ou sur ta terre ne peut entraver ton dessein.
. Ainsi, rends victorieux tes serviteurs qui se tournent vers toi et qui dirigent leurs pas vers le siège de ta grâce. Révèle-leur ce qui les protégera du danger de se tourner et de fixer leur regard sur tout autre que toi. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux et de gouverner comme il te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Dieu de gloire et de sagesse.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Je t’en supplie, que ton Nom, le Contrôleur, nous protège de la malveillance de tes adversaires qui refusent ton alliance et contestent ta beauté. Que ton Nom, le Conquérant, soumette ceux qui firent tort à ta précédente
Manifestation apparue maintenant investie de ton titre, le TrèsGlorieux. Que ton Nom, le Châtieur, punisse ceux qui traitent ta Cause avec mépris, tournent en dérision tes puissantes paroles et sont incapables d’atteindre ce rang très élevé. Que ton Nom, le Victorieux, permette à tes bien-aimés de l’emporter sur tes ennemis et sur les infidèles parmi tes créatures. Que ton nom, le Cliveur, déchire le voile qui dissimule les actes de ceux qui entachent ton honneur et minent ta Religion auprès de ton peuple. Que ton Nom, le Régénérateur, panse le cœur brisé de ceux qui t’aiment et daigne les bénir dans leurs entreprises. Que ton Nom, l’Omniscient, leur enseigne les merveilles de ta sagesse afin qu’ils s’attachent fermement à ta Religion et marchent sur les sentiers de ton bon plaisir. Que ton Nom, le Défenseur, les protège de la tyrannie de l’oppresseur, de la perfidie des malfaisants et de la malignité des fauteurs de troubles. Que ton Nom, le Protecteur, les abrite dans la forteresse de ta puissance et de ton pouvoir afin qu’ils soient protégés des flèches du doute décochées par ceux qui se rebellent contre toi. Que ton Nom béni au-delà de tous les noms, objet de ta faveur et révélateur de ta beauté, sanctifie pour tes serviteurs ces jours que mentionne clairement la plume de ton décret et qui, selon ton vouloir et ta sagesse, sont prédéterminés dans ton irrévocable Tablette. Et que ton nom, le Conquérant, soumette à ta loi les habitants de ton royaume afin qu’ils se tournent vers toi et renoncent à tout, pour l’amour de toi et de ton bon plaisir.
. Mon Seigneur, abaisse tes ennemis, que ta pleine puissance les saisissent, que le souffle de ta colère les frappe, qu’ils goûtent à quel point sont redoutables ta majesté et ta vengeance, car ils ont renié la vérité de Celui en qui ils avaient cru, qui est venu vers eux avec tes signes et tes preuves, les marques de ta puissance et les multiples révélations de ta force. Et rassemble ceux qui te sont proches à l’ombre de l’arbre de ton unicité, la manifestation éclatante de ta lumineuse unité.
. Tu es, en vérité, celui dont la puissance est immense, dont la vengeance est terrible. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le ToutPuissant, le Très-Puissant.
. Magnifié soit ton nom Seigneur, mon Dieu, car tu as préparé mon oreille à entendre ta voix, tu m’as appelé à toi, tu as ouvert mes yeux pour qu’ils contemplent ta beauté, tu as illuminé mon cœur de ta connaissance et tu as libéré ma poitrine des doutes des infidèles. Je dormais profondément sur ma couche lorsque tu fis descendre sur moi les messagers de tes multiples grâces ; le zéphyr de ta bienveillance soufflant sur moi m’éveilla, je tournai le visage vers le sanctuaire de ta connaissance et fixai les yeux sur la lumière éclatante de ta face.
. Je ne suis qu’une pauvre créature, Seigneur ! Vois, je m’accroche au pan de tes richesses. J’ai fui l’obscurité de l’obstination pour la lumière éclatante de ta présence. Ta gloire m’en est témoin : Dussé-je te rendre grâce pendant toute l’existence de ton royaume et toute la durée du ciel de ton omnipotence, que je n’arriverais jamais à m’acquitter de tes multiples bienfaits.
. Seigneur, par ton nom, l’Éternel, et par ce nom que tu as décidé être le plus grand instrument te liant à tes serviteurs, je t’implore de me laisser m’enfuir me réfugier à ta porte et chanter ta louange. Inscris pour moi, dans chacun de tes mondes, ce qui me permettra de me mettre sous ton ombre dans l’enceinte de ta cour. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Dieu de grande bonté, le Suprême, Celui qui toujours pardonne, le Très-Généreux.
. Toutes louanges à toi Seigneur, mon Dieu ! Comment chanter ta louange ? Comment décrire ta gloire ? Comment t’invoquer ? Si je t’appelle par ton nom, le Possesseur, je suis contraint d’admettre que Celui qui tient en sa main le destin immédiat de toute la création n’est qu’un vassal, créé d’un seul mot de ta bouche et dépendant de toi. Si je te proclame l’Invincible, je découvre aussitôt que ce nom n’est qu’un suppliant prosterné dans la poussière, terrorisé par ta terrible puissance, ta souveraineté et ton pouvoir. Et si je tente de te décrire en glorifiant l’unicité de ton Être, je comprends aussitôt qu’une telle conception n’est qu’une notion tissée par ma propre imagination et que tu as toujours été infiniment éloigné des chimères inventées par le cœur des hommes.
. Ta glorieuse puissance m’en est témoin ! Quiconque affirme te connaître prouve par cette allégation sa propre ignorance et si quiconque s’imaginait être parvenu jusqu’à toi, tous les atomes de la terre démontreraient son impuissance et proclameraient son échec. Cependant, en raison de ta miséricorde qui surpasse les royaumes de la terre et du ciel, tu daignes accepter de tes serviteurs qu’ils louent ton Être très glorieux et lui fassent honneur, et tu leur as ordonné de célébrer ta gloire afin que les étendards de tes conseils se déploient dans tes cités, que les marques de ta miséricorde se répandent parmi tes nations et que tous, absolument tous, soient capables d’atteindre ce que tu leur as réservé par décret, ordonné par ta volonté et ton dessein irrévocables.
. Ayant ainsi témoigné de mon impuissance et de celle de tes serviteurs, je te supplie, par l’éclat de ta lumineuse beauté, de ne pas empêcher tes créatures d’atteindre les rives de ton très saint océan. Mon Dieu, par la divine douceur de tes mélodies, attire-les vers le trône de ta gloire, siège de ton éternelle sainteté. Tu es, en vérité, le TrèsPuissant, le Souverain suprême, le Grand-Donateur, le Suprême, l’Éternellement-Désiré.
. Permets à ton serviteur qui se tourne vers toi, fixe son regard sur toi et fait confiance à ta clémence et à ta faveur, de profiter des eaux vivifiantes de ta miséricorde et de ta grâce. Aide-le à s’élever vers les hauteurs auxquelles il aspire, et ne le prive pas de ce que tu possèdes. Tu es, en vérité, Celui qui toujours pardonne, le Dieu de grande bonté.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Chaque fois que je tente de te mentionner, la sublimité de ton rang et l’écrasante grandeur de ta puissance m’en empêchent. Car, si je devais te louer pendant toute la durée de ton règne, je trouverais cette louange uniquement digne de ceux qui, semblables à moi, sont eux-mêmes tes créatures, engendrées par le pouvoir de ton décret et façonnées par ta puissante volonté. Et chaque fois que ma plume glorifie l’un ou l’autre de tes noms, il me semble l’entendre se lamenter d’être éloigné de toi et je devine les larmes que cet éloignement provoque. J’affirme que tout ce qui n’est pas toi n’est que ta création et tient dans le creux de ta main. Que tu acceptes tout acte ou louange de la part de tes créatures n’est qu’une preuve de ta grâce prodigieuse et de tes abondantes faveurs, une manifestation de ta générosité et de ta providence.
. Mon Seigneur, par ton Plus-Grand-Nom qui sépare la lumière du feu et la vérité du mensonge, je te supplie de faire descendre sur moi et sur ceux de mes aimés qui me sont proches le bien de ce monde et du monde à venir. Accorde-nous tes dons merveilleux qui sont cachés aux yeux des hommes. Tu es, en vérité, le Façonneur de toute la création. Il n’est de Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, le Très-Haut.
. Toi, dont la terrible majesté fait trembler l’univers, dans ta poigne se trouvent les affaires humaines, vers ta grâce et ta clémence se tournent toutes tes créatures ! Par ton Nom que tu as voulu être l’esprit de tous les noms qui sont dans le royaume des noms, protège-nous des murmures de ceux qui se sont détournés de toi et qui ont rejeté la vérité de ton Être vénérable et glorieux, dans cette Révélation qui fait trembler le royaume de tes noms, .
. Je suis l’une de tes servantes, mon Seigneur ! J’ai tourné mon visage vers le sanctuaire de tes faveurs bienfaisantes et vers la tente adorée de ta gloire. Purifie-moi de tout ce qui n’est pas toi, fortifie-moi pour que je t’aime et accomplisse ton bon plaisir, que je me réjouisse en contemplant ta beauté, que je me défasse de tout attachement à l’une ou l’autre de tes créatures, et que je proclame à chaque instant : « Loué soit Dieu, le Seigneur des mondes ! »
. Mon Seigneur, Que ta beauté soit ma nourriture, ta lumineuse présence mon breuvage, ton plaisir mon espoir, ta louange mon action, ton souvenir mon compagnon, ta souveraineté mon soutien, ton habitation ma demeure et que le lieu, élevé par toi au-delà des limites de ceux qui sont coupés de toi comme par un voile, soit mon foyer. Tu es, en vérité, le Dieu de pouvoir, de force et de gloire.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Penser à toi et méditer sur tes vertus me transportent en une telle extase et me subjuguent au point que je suis incapable de mentionner ton nom et de te louer. Je suis amené à de telles hauteurs qu’en ton royaume et parmi tes serviteurs mon être ne fait plus qu’un avec ton souvenir et avec l’essence de ta louange. Aussi longtemps que je vivrai, je continuerai à répandre ta louange parmi tes créatures et à glorifier ton souvenir parmi ton peuple.
. Tout être perspicace parmi tes serviteurs est convaincu que je vivrai éternellement et ne pourrai jamais périr car, mon Dieu, le souvenir de toi, éternel, durera aussi longtemps que toi-même dureras et ta louange immortelle durera aussi longtemps que durera ta souveraineté. Ceux de tes élus qui t’invoquent et les sincères parmi tes serviteurs, te glorifient par mon intermédiaire. En fait, la louange que tout être créé t’adresse émane de moi et y revient, tout comme le soleil qui, lorsqu’il luit, répand son éclat sur tout ce qui est exposé à ses rayons ; du soleil provient la lumière qui se répand sur tout et c’est à lui qu’elle retourne.
. Glorifié, incommensurablement glorifié au-delà de toute tentative visant à mesurer la grandeur de ta Cause, au-delà de toute comparaison que l’on pourrait tenter de faire, au-delà des efforts de la langue humaine pour en décrire la portée, tu existes de toute éternité, seul, sans nul autre que toi, et tu resteras le même, pour l’éternité, dans la sublimité de ton essence et les hauteurs inaccessibles de ta gloire.
. Lorsque tu voulus te faire connaître des hommes, tu révélas tour à tour les Manifestations de ta cause et tu prescrivis à chacune d’être, parmi ton peuple, un signe de ta révélation et, parmi tes créatures, l’orient de ton Être invisible jusqu’au moment où, comme tu l’avais décrété, toutes tes Révélations précédentes culminèrent en Celui que tu as fait le seigneur de ceux qui sont au ciel de la Révélation et dans le royaume de la création, lui que tu as établi comme le souverain de tous, au ciel et sur la terre. Tu as voulu faire de lui le héraut de ta TrèsGrande révélation et l’annonciateur de ton antique splendeur. En cela, tu n’avais d’autre but que d’éprouver ceux qui ont manifesté tes titres les plus parfaits à ceux qui sont au ciel et sur la terre. Ce fut à lui que tu ordonnas d’établir son alliance avec tous.
. Lorsque ta promesse se réalisa, vint le moment prévu et Celui qui possède tous les noms et tous les attributs fut manifesté aux hommes. À l’exception de ceux que tu protégeais à l’abri de ton pouvoir et de ta bienveillante providence, tous, au ciel et sur la terre, furent saisis de terreur. Alors, il lui arriva, aux mains de tes créatures qui ont péché contre toi, ce qu’aucun de tes serviteurs ne peut rapporter.
. Mon Dieu, regarde-le avec miséricorde et fais descendre sur lui et sur ceux qui l’aiment tout le bien que tu as décidé dans le ciel de ta volonté et dans la Tablette de ton décret. Soutiens-les car tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Suprême, le Très-Glorieux, l’Irrésistible.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! J’atteste, comme tu l’as toi-même affirmé avant de concevoir la création, ou même de la mentionner, que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. De toute éternité tu es, dans ton unicité transcendante, incommensurablement exalté audelà de la conception que peuvent avoir tes serviteurs de ton unité et tu resteras, pour l’éternité, dans ton unicité inaccessible, bien au-delà de la louange de tes créatures. Jamais aucune parole prononcée par tout autre que toi, aucune description humaine, ne pourront convenir à ta nature, si ce n’est ta propre description. Ceux qui adorent ton unité sont cruellement perplexes face au mystère de ton unicité et tous confessent leur impuissance à comprendre ton essence et à évaluer l’ampleur de ta connaissance. Les puissants admettent leur faiblesse, les érudits leur ignorance. Les personnalités influentes ne sont rien comparées aux révélations de ta prodigieuse souveraineté et les gens de hauts rangs sombrent dans l’oubli lorsqu’ils sont amenés devant les manifestations de ton immense gloire. Le rayonnement des astres les plus brillants est éclipsé par l’éclatante splendeur de ta face, la langue des plus éloquents orateurs se trouble devant les effusions illimitées de ta sainte parole et la fondation des structures les plus puissantes tremble devant la force déferlante de ton irrésistible pouvoir.
. Qui peut être digne d’être évoqué quand tu es évoqué, mon Dieu ? Qui peut faire allusion à ta nature ou mériter d’être mentionné dans la cour de ta transcendante unicité ? De toute éternité tu as été seul, sans nul autre que toi et, pour l’éternité, tu resteras seul et identique à toimême. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Dieu de pouvoir, de gloire et de sagesse.
. Glorifié soit ton nom, Seigneur ! Par celui qui est ton glorieux et suprême Souvenir, que tu as révélé à toutes tes créatures investi de ton nom le Très-Glorieux, dont tu as ordonné que sa volonté soit ta volonté, que son être soit le révélateur de ton Être, son essence l’orient de ta sapience, son cœur le coffre au trésor de ton inspiration, sa poitrine le lieu d’apparition de tes attributs parfaits et de tes titres sublimes, sa langue la source des rivières de ta louange et de ta sagesse, je t’implore de nous révéler ce qui nous permettra de nous passer de tout autre que toi, nous fera diriger nos pas vers le sanctuaire de ton bon plaisir et aspirer aux choses que tu nous as destinées conformément à ton irrévocable décret. Rends-nous capables, mon Dieu, de nous oublier nous-mêmes et d’être fidèle à celui qui est la Manifestation de ton Être, le Suprême, le Très-Haut. Accorde-nous aussi ce qui est le meilleur pour nous, et compte-nous parmi ceux de tes serviteurs qui, ayant rejeté l’idole*, ont fermement cru en toi et sont si bien installés sur le trône de la certitude que les murmures du Malin ne peuvent les empêcher de tourner leur visage vers ton nom, le Très-Miséricordieux. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît et d’ordonner ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Possesseur, le Très-Haut, le ToutPuissant, le Dieu de grande bonté, l’Omniscient, le Très-Sage. * Mírzá Yahyá.
. À ton nom, toi dont la souvenance ravit les âmes de ceux qui se languissent de toi, le cœur de ceux qui sont totalement dévoués à ta volonté, exulte. Ta louange est chérie par ceux qui se sont rapprochés de ta cour. Ta face est l’ardent désir de ceux qui ont reconnu ta vérité. Ton jugement guérit les maladies de ceux qui ont embrassé ta cause. Une calamité venant de toi est la plus noble aspiration de ceux qui sont libres d’attachement à tout autre que toi !
. Tu es glorifié, incommensurablement glorifié, toi entre les mains de qui repose l’empire des cieux et de la terre, toi qui, d’un seul mot de ta bouche, as fait périr et se dissoudre la création tout entière et qui, d’un autre mot, as fait se rejoindre et se réunir tout ce qui avait été séparé ! Que ton nom soit magnifié, toi qui as pouvoir sur tous, au ciel et sur terre, toi dont l’autorité embrasse absolument tout ce qui est dans le ciel de la révélation et le royaume de la création. Nul ne peut t’égaler dans les royaumes que tu as créés, nul ne peut se comparer à toi dans l’univers que tu as façonné. Nul esprit n’a pu te comprendre et nulle âme n’a été assez inspirée pour t’atteindre. Je le jure par ta puissance ! Si quelqu’un pouvait s’envoler, quelles que soient ses ailes, durant l’éternité de ton existence et dans l’immensité de ta connaissance, il serait néanmoins incapable de transgresser les limites que lui impose le monde contingent. Alors, comment pourrait-il espérer prendre son envol dans le ciel de ta sublime présence ?
. En vérité, perspicace est celui qui reconnaît son impuissance et confesse ses péchés car, une fois confrontée aux prodiges infinis de ta révélation, toute chose créée qui revendiquerait une existence quelconque ferait preuve d’une prétention si blasphématoire qu’elle serait plus odieuse que tout autre crime dans n’importe quel domaine de ton invention et de ta création. Mon Seigneur, lorsque tu révèles les premières lueurs des signes de ta souveraineté et de ta puissance transcendantes, qui a le pouvoir de revendiquer pour lui-même une quelconque existence ? L’existence même n’est que néant confrontée aux puissants et multiples prodiges de ton Être incomparable.
. Toi, le Roi des rois, tu es loin, incommensurablement loin, exalté audelà de tout ! Par ton Être et par ceux qui sont les manifestations de ta cause et les aurores de ton autorité, je te supplie d’écrire pour nous ce que tu écrivis pour tes élus. Ne nous prive pas de ce que tu ordonnas pour tes aimés qui, dès que ton appel les eut atteints, se hâtèrent vers toi et qui, lorsque la splendeur de ton lumineux visage se répandit sur eux, se prosternèrent aussitôt en adoration devant ta face.
. Nous sommes tes serviteurs, mon Seigneur, nous sommes sous l’emprise de ton pouvoir. Si tu nous infligeais le châtiment imposé à toutes les générations, de la première à la dernière, ton verdict serait assurément juste et ton action louable. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le TrèsGlorieux, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Louange à toi qui tends l’oreille aux soupirs de ceux qui se sont libérés d’attachement à tout autre que toi, et qui entends les lamentations de ceux qui te sont totalement dévoués ! Tu vois ce qui leur arrive aux mains de celles de tes créatures qui pèchent et se rebellent contre toi. Ta puissance m’en est témoin, ô Souverain des royaumes de la justice et des cités de la miséricorde ! Les tribulations qu’ils doivent subir sont telles qu’aucune plume ne peut les rapporter. Qui voudrait le tenter en serait incapable.
. Mais ces épreuves ont été subies sur ton chemin, par amour pour toi, et ceux qui les ont endurées te rendent grâce, en toutes circonstances, en ces termes : « Ravissement de nos cœurs, Objet de notre adoration ! Les nuages de ton décret pourraient faire pleuvoir sur nous les flèches du malheur que nous refuserions, dans notre amour pour toi, de montrer quelque impatience. Nous te louerions et te rendrions grâce car nous avons compris et sommes persuadés que tu n’as ordonné que le meilleur pour nous. Si nos corps sont parfois, accablés par nos problèmes, nos âmes cependant se réjouissent d’une joie extrême. Par ta puissance, Désir de nos cœurs, Exultation de nos âmes ! Dans notre amour pour toi, chaque malheur qui nous frappe est une preuve de ta tendre miséricorde, chaque épreuve violente, un reflet éclatant de ta lumière, chaque tribulation, une gorgée rafraîchissante, chaque peine un repos béni, chaque angoisse, une source de joie. »
. Quiconque, sur ton chemin, s'impatiente dans les épreuves, n’a pas bu à la coupe de ton amour ni goûté à la douceur de ton souvenir. Par Celui qui est le Roi et le Maître de tous les noms, le Révélateur et le Créateur de tous les attributs et par ceux qui se sont élevés, s’envolant dans l'atmosphère de ta présence et se rapprochant de toi, eux qui ont enduré le fléau des chaînes par amour pour toi, je t’en supplie, sois généreux : que tous soient aidés à reconnaître Celui qui est la manifestation de toi-même, lui qui, parce qu’il a appelé l'humanité à toi, a été exilé et jeté en prison.
. Ta miséricorde, Seigneur, dépasse la fureur de ton courroux, ta bienveillance surpasse ta profonde irritation et ta grâce l’emporte sur ta justice. Par tes faveurs et ta clémence merveilleuses, retiens la main de tes créatures et ne permets pas qu’elles soient séparées de la grâce que tu as choisie comme moyen de te reconnaître. Ta puissante gloire m’en est témoin ! Si une telle chose devait se produire, toute âme en serait fortement ébranlée, tout personne intelligente en serait abasourdie, tout savant en serait stupéfait, à l’exception de ceux qui ont été secourus par les mains de ta cause et dont tu as fait les destinataires des révélations de ta grâce et des signes de tes faveurs.
. Je le jure par ta puissance ! Si, en tes jours, tu devais considérer tes serviteurs selon leurs mérites, ils n’auraient assurément droit qu’à être châtiés et tourmentés. Mais tu es d’une grande générosité et ta grâce est immense. Ne les regarde pas avec les yeux de ta justice, mais plutôt avec ceux de ta compassion et de ta miséricorde. Agis envers eux d’une façon qui convienne à ta générosité et à ta bienfaisante faveur. Tu as le pouvoir de faire tout ce qui peut te plaire. Incomparable, il n’est de Dieu que toi, le Seigneur du trône d’en haut et de la terre ici-bas, le Souverain de ce monde et du monde à venir. Tu es le Dieu généreux, Celui qui toujours pardonne, le Grand Donateur, le Très-Généreux.
. Seigneur, mon Dieu, bénis celui qui dévoile les mystères de ton omnipotence, qui célèbre les révélations de ta divinité et découvre les magnifiques perles de ta connaissance et de ta sagesse, lui qui répand au loin tes signes et tes preuves, expose clairement ta parole, fait resplendir ton lumineux visage et établit le pouvoir de ta souveraineté. Bénis aussi ceux qui, rien que par amour pour toi, se tournent vers toi. Fais, en outre, descendre sur lui et sur eux ces grâces merveilleuses qui conviennent si bien à ta grandeur. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, le Très-Glorieux, l’Absolu.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Fort et souverain, tu as créé toute chose et façonné la création tout entière. Les révélations de ta gloire humilient les plus puissants des hommes et les forts tremblent devant les preuves de ta puissance. Le visionnaire est aveuglé par l’éclat de ta face éblouissante et le riche se sait pauvre et affligé lorsqu’il contemple l’abondance de ta fortune.
. Par ton Nom glorieux dont tu as paré les citoyens du royaume de ta révélation et les habitants du ciel de ta volonté, je t’implore de faire en sorte que mon âme soit attirée par la douceur de cette mélodie chantée par l’oiseau du ciel sur la branche de l’arbre de ton décret : que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi.
. Purifie-moi par les eaux de ta miséricorde, mon Seigneur, fais-moi complètement tien en sorte que je me rapproche de la tente de ta cause, sanctuaire adoré de ta Présence. Ordonne pour moi tout ce que tu ordonnas pour les élues parmi tes servantes et fais pleuvoir sur moi ce qui illuminera mon visage et édifiera mon cœur. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux, tu ordonnes ce qui te plaît.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Mon dénuement et ma détresse, mes difficultés et mes besoins, mon complet désarroi et mon extrême déchéance, mes lamentations et mes plaintes amères, l’angoisse de mon âme et les malheurs qui m’assaillent, tu les connais. Ta puissance m’en est témoin ! La profondeur de mon humiliation est telle que ceux de tes serviteurs qui se sont éloignés de ton chemin me tournent en dérision. Tu sais que je suis connu parmi tes créatures pour porter ton nom. Tu sais que mon rang n’est qu’une image de ton rang, que mes vertus évoquent tes vertus, qu’au plus profond de moi, l’on ne peut rien trouver d’autre que les révélations de tes signes, et que mon essence même n’est qu’un reflet des preuves de ton unicité.
. Tout cela, tu l’as fait savoir à tes créatures afin que nul ne puisse me connaître autrement que comme celui qui porte ton nom. Je le jure par ta gloire ! Je ne me lamente pas de ce qui m’est advenu sur ton chemin mais parce que je sais qu’à cause de mon humiliation le cœur de ceux qui t’aiment est profondément ébranlé et que l’âme de tes adversaires est si joyeuse qu’elle se rit de ceux qui, détachés de tout sauf de toi, se sont hâtés vers le fleuve de ton souvenir et de ta louange. Si grand est l’égarement de tes opposants que lorsqu’ils rencontrent tes aimés, ils secouent la tête, se moquent de ta cause et disent : « Où est ce Seigneur que vous mentionnez jour et nuit ? Où peut-on trouver celui que vous appelez votre Souverain, vers lequel vous enjoignez à tous les hommes de se tourner ? » Leur vanité et leur morgue croissent au point qu’ils nient ta capacité de puissance et rejettent ta souveraineté et ton emprise.
. Ta gloire m’en est témoin ! Je me réjouis de mes propres malheurs et des malheurs que subissent sur ton chemin ceux qui m’aiment. Pourtant ni moi ni eux ne pouvons supporter des affronts et des reproches tels que ceux prononcés par tes ennemis contre toi, l’Indépendant. Mon Dieu, combien de temps resteras-tu assis sur le trône de ton indulgence et de ta patience ? Profère des paroles de colère, toi que nul œil ne peut voir ! Bienvenue est ta miséricorde envers tes serviteurs sincères ; approprié le châtiment de tes ennemis infidèles. Mon Seigneur, fais descendre sur eux ce qui leur révélera indubitablement la violence de ta colère, l’influence de ton pouvoir et leur permettra de connaître ta puissance et ta force. Si tu refuses d’aider ceux qui t’aiment, au moins aide toi, toi-même et celui qui est ton Souvenir.
. Par ton nom qui fait gronder l’océan de ton courroux, je te supplie de châtier ceux qui ont rejeté ta vérité et renié tes paroles. Abaisse-les par ta puissance et ton pouvoir, et élève ceux qui, pour leur seul amour de toi, se sont tournés vers toi afin que grâce à eux les étendards de ta glorification se déploient parmi les nations, que tes signes se répandent parmi les peuples et que tous attestent que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Dieu de pouvoir, de majesté et de gloire.
. Magnifié sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Par ton Nom que tu as placé au-dessus de tous les autres noms, qui a déchiré le voile céleste et fait apparaître à l’horizon le soleil de ta beauté brillant de l’éclat de tes Noms, le Suprême, le Très-Haut, je te demande de m’accorder le secours de ton aide merveilleuse et de m’abriter sous l’aile de ta sollicitude et de ta protection.
. Je suis l’une de tes servantes. Vers toi je me tourne, en toi je place ma confiance. Accorde-moi de m’affermir dans mon amour pour toi et dans l’accomplissement de ce qui te plaît afin que ni la défection des infidèles au sein de ton peuple ni les clameurs des hypocrites ne parviennent à me retenir loin de toi.
. Mon Seigneur, purifie mon oreille pour que j’entende les versets qui te furent envoyés ; illumine mon cœur de la lumière de ta connaissance et délie ma langue afin qu’elle te mentionne et chante ta louange. Par ton pouvoir, mon âme ne s’est unie qu’à toi, et mon cœur ne recherche que toi seul. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Glorieux, le TrèsGénéreux, l’Indulgent, le Compatissant.
. Mon Dieu, en ces jours tu as enjoint à tes serviteurs d’observer le jeûne. Tu en as orné le préambule du Livre des lois révélé pour tes créatures et tu as exposé le recueil de tes commandements à la vue de tous, au ciel et sur la terre. Tu as doté chaque heure de ces jours d’une vertu particulière que toi seul comprends, toi dont la connaissance embrasse toute la création. Tu as aussi assigné à chaque âme une part de cette vertu, conformément à la Tablette de ton décret et aux Écrits de ton jugement irrévocable. Plus encore, tu as alloué à chaque peuple de la terre une page de ces livres.
. Ô Roi des rois ! À l’aube de chaque jour et selon ton décret, tu offres la coupe de ton souvenir à tes amants passionnés. Enivrés du vin de ton infinie sagesse, fuyant le sommeil dans leur ardent désir d’approcher ta présence et de jouir de ta générosité, ils abandonnent leur couche dans leur désir de célébrer ta louange et de chanter tes vertus. Leurs yeux restent fixés sur l’Aube de ta bonté et leur visage se tourne vers la Source de ton inspiration. Fais donc pleuvoir sur nous et sur eux, des nuages de ta miséricorde, ce qui convient au ciel de ta générosité et ta grâce.
. Loué soit ton nom ! Voici l’heure où tu ouvres à tes créatures, les habitants de la terre, les portails de ta libéralité et de ta compassion. Au nom de ceux qui répandirent leur sang dans ton chemin, qui dans leur désir de toi se libérèrent de tout attachement à tes créatures et furent transportés par les douces saveurs de ton inspiration avec tant de force que chaque membre de leur corps entonna une louange et vibra à ton souvenir, je t’en supplie : accorde-nous ce que tu as irrévocablement ordonné dans cette révélation dont la puissance fait que chaque arbre clame ce que le Buisson-ardent divulgua jadis à ton Interlocuteur, Moïse, et permet au moindre galet de chanter encore tes louanges comme les pierres le firent au temps de Muḥammad, ton Ami.
. Ce sont eux que tu daignas gratifier de ta présence, mon Dieu et à qui tu permis de communier avec Celui qui te révèle. Les vents de ta volonté les avaient dispersés jusqu’à ce que tu les réunisses sous ton aile et leur permettes de pénétrer dans l’enceinte de ta cour. Maintenant que tu les as placés à l’ombre du dais de ta miséricorde, aide-les à atteindre ce qui convient à un rang si noble. N’accepte pas qu’ils soient de ceux qui, bien que proches de toi ne reconnaissent pas ton visage ou de ceux qui tout en demeurant à tes côtés sont privés de ta présence.
. Mon Seigneur, voici tes serviteurs qui ont pénétré avec toi dans cette très grande Prison ; derrière ses murs, ils ont observé le jeûne comme tu le leur as ordonné dans les Tablettes de ton décret et les Livres de ton commandement. Révèle-leur ce qui les purifiera complètement de tout ce que tu abhorres afin qu’ils te soient totalement dévoués et se détachent de tout sauf de toi.
. Fais pleuvoir sur nous ce qui convient à ta grâce et à ta générosité. Fais-nous vivre dans le souvenir de toi, mourir dans l’amour de toi et gratifie-nous de ta présence dans l’au-delà, en ces mondes inscrutables à tous sauf à toi. Tu es notre Seigneur et le Seigneur de tous les mondes, le Dieu de tous, au ciel et sur la terre.
. Mon Dieu, tu vois ce qui est advenu à tes aimés en tes jours. Ta gloire m’en est témoin ! Les lamentations de tes élus s’élèvent dans ton royaume. Certains, capturés par les infidèles de ton pays, furent empêchés de s’approcher de toi et d’atteindre la cour de ta gloire. D’autres t’approchèrent, mais ne purent contempler ton visage. D’autres encore, dans leur ardent désir de te contempler, purent pénétrer dans l’enceinte de ta cour, mais laissèrent s’interposer entre eux et toi les voiles de l’imagination humaine et les maux infligés par les oppresseurs au sein de ton peuple.
. Voici l’heure que tu places au-dessus des autres heures et que tu relies à tes créatures les meilleures. Mon Dieu, en ton Nom et en leurs noms je t’en supplie : ordonne pour cette année ce qui exaltera tes bien-aimés et permettra au soleil de ta puissance de briller au-dessus de l’horizon de ta gloire et d’illuminer le monde entier par ta volonté souveraine.
. Rends ta cause victorieuse, mon Seigneur et abaisse tes ennemis. Décrète pour nous le bien de cette vie et de la vie à venir. Tu es la Vérité qui connaît les mystères. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Magnanime, le Très-Généreux.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Je te rends grâce d’avoir fait de moi la cible de nombreuses tribulations et l’objet de multiples épreuves, afin que tes serviteurs soient investis d’une vie nouvelle et toutes tes créatures, vivifiées.
. Bien-Aimé des mondes, Désir de ceux qui t’ont reconnu ! Je le jure par ta gloire, la seule raison pour laquelle je désire vivre est de pouvoir révéler ta Cause et si je veux que ma vie continue dans ta voie, ce n’est que pour pouvoir être frappé par l’adversité.
. Toi dont les appels font s’envoler dans le ciel de ta présence le cœur de ceux qui te sont proches, je te supplie de révéler à tes aimés ce qui leur permettra de se passer de tout autre que toi. Revêts-les d’une constance telle qu’ils se lèveront pour proclamer ta Cause, invoqueront ton nom devant tous, en ton ciel et sur ta terre, et que les cruautés monstrueuses infligées par les oppresseurs ne réussiront pas à les retenir loin de toi. Tu es, en vérité, le Dieu de pouvoir, le Dieu de gloire, le Dieu de force et de sagesse.
. Que ton nom soit magnifié Seigneur, mon Dieu ! Vois : mon œil désire contempler les prodiges de ta miséricorde, mon oreille est impatiente d’entendre tes douces mélodies, et mon cœur se languit des eaux vivifiantes de ta connaissance. Vois ta servante debout devant la demeure de ta grâce, t’invoquant par ce Nom, préféré à tous les autres noms, que tu as placé au-dessus de tous, au ciel et sur la terre. Fais descendre sur elle les souffles de ta grâce, qu’elle soit transportée hors d’elle-même et attirée vers le siège qui, reconnu comme étant ton trône, resplendit de la gloire de ta face et répand au loin l’éclat de ta souveraineté. Tu as le pouvoir de faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Glorieux, le Dieu de grande bonté.
. Je t’en supplie, Seigneur, ne rejette pas ceux qui te cherchent, ne renvoie pas ceux qui dirigent leurs pas vers toi, ne prive pas de ta grâce ceux qui t’aiment. Tu es celui qui s’est appelé lui-même le Dieu de miséricorde, le Très-Compatissant. Aie donc pitié de ta servante qui cherche ton refuge et tourne son visage vers toi. Tu es, en vérité, Celui qui toujours pardonne, le Très-Miséricordieux.
. Loué soit ton nom, mon Dieu ! J’atteste que nulle conception de toi, si merveilleuse soit-elle, ne pourra jamais monter jusqu’au ciel de ta connaissance et qu’aucune louange de toi, aussi sublime soit-elle, ne pourra s’élever dans l’atmosphère de ta sagesse. De toute éternité, tu es très au-dessus de l’atteinte de tes serviteurs et de la portée de leur compréhension, incommensurablement éloigné des tentatives de tes esclaves pour exprimer ton mystère. À quel pouvoir ces créatures évanescentes pourraient-elles prétendre face à celui qui est l’Incréé ?
. J’affirme que les pensées les plus élevées de ceux qui adorent ton unité, les méditations les plus profondes de ceux qui t’ont reconnu, ne sont produites que par le mouvement de la Plume de ton décret et engendrées par ta volonté. Je le jure par ta gloire, toi qui es l’Aimé de mon âme et la Source de ma vie ! Je suis profondément conscient de mon impuissance à te décrire et à te louer d’une façon qui convienne à la grandeur de ta gloire et à l’excellence de ta majesté. C’est pourquoi, par ta miséricorde qui surpasse tout ce que tu as créé, par ta grâce qui embrasse la création tout entière, je te supplie d’accepter de tes serviteurs ce qu’ils sont capables de proclamer sur ton chemin. Aideles ainsi, par ta grâce fortifiante, à exalter ta parole et à célébrer ta louange. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es, en vérité, le TrèsGlorieux, le Très-Sage.
. Je ne sais de quel feu tu as allumé la lampe de ta Cause, mon Dieu, ni quel verre protège sa flamme de tes ennemis. Par ta puissance ! Les prodiges de ta révélation et les signes de ta gloire m’émerveillent. Si l’eau touche le feu, ce dernier s’éteint instantanément, mais je sais, Désir de mon cœur, que celui que tu as allumé ne pourra jamais s’éteindre, même si toutes les mers du monde se déversaient sur lui. L’eau devrait-elle le toucher, à n’importe quel instant, que les mains de ton pouvoir la transformeraient en combustible qui nourrirait sa flamme, ainsi qu’il est décrété dans tes Tablettes.
. Je sais aussi que toute lampe exposée à la fureur des vents doit s’éteindre. Mais en ce qui concerne ta Lampe, Aimé des mondes, quel autre pouvoir que le tien serait capable de la protéger pendant tant d’années des tempêtes continuellement dirigées contre elle par les rebelles parmi tes créatures ?
. Mon Dieu, je le jure par ta gloire ! La Lampe que tu as allumée dans le temple de l’homme crie vers toi et dit : « Ô toi, le seul et unique Aimé ! Combien de temps m’abandonneras-tu ? Élève-moi vers toi, je t’en supplie. Ce vœu de ma part est celui d’une créature humaine, mais tu sais que mon véritable souhait est de me sacrifier sur ton chemin. Tu es celui qui a rendu mon désir semblable à ton désir, et ma volonté semblable à ta volonté. Garde tes aimés à l’abri de ta miséricorde transcendante, dans l’espoir que les souffrances qu’ils endurent ne les empêchent pas de se tourner vers ton nom, le Très-Glorieux, le Dieu de grande bonté. »
. Gloire à toi, mon Dieu ! Parce que je t’aime, je n’ai pas cherché le repos, tu le sais ; en proclamant ta cause je me suis refusé toute tranquillité et en découvrant ce que tu as prescrit dans tes Tablettes, je n’ai jamais tardé à accomplir ton ordre. C’est pourquoi j’ai souffert ce qu’aucun homme parmi les habitants de ton royaume a souffert.
. Ta gloire m’en est témoin ! Même si tous les malheurs du monde devaient s’abattre sur moi de toutes parts, rien, absolument rien, ne pourrait m’empêcher de me souvenir de toi. Par amour de ton bon plaisir, tous les membres de mon corps sont prêts à être mis en pièces sur ton chemin et désirent ardemment être dispersés dans la poussière devant toi. Si seulement ceux qui te servent pouvaient goûter à la douceur de ton amour comme je l’ai fait !
. Je t’implore d’offrir à quiconque te cherche les eaux vivifiantes de ta prodigalité ; elles le libéreront de tout attachement à tout autre que toi. Tu es, en vérité, l’Omniscient, le Très-Glorieux, le Tout-Puissant. 91
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Grandes sont ta puissance et ta souveraineté, immenses ta force et ton autorité ! Tu as fait naître Celui qui, en ton nom, parle haut et fort à toutes tes créatures, au ciel et sur la terre.
. Mais à peine la parole était-elle sortie de ses lèvres que les savants parmi ton peuple se détournèrent de lui et que tes serviteurs lettrés se moquèrent de ses preuves. Ainsi le feu de l’oppression fut allumé dans ton pays, au point que les rois eux-mêmes se levèrent pour éteindre ta lumière, toi qui es le Roi des rois.
. L’hostilité était si intense en ton pays que ma famille et mes proches furent faits prisonniers et que ceux qui te sont chers furent empêchés de contempler ta beauté et de se tourner vers ta miséricorde, mais cette hostilité ne réussit pas à apaiser le feu qui brûlait en eux. L’ennemi finit par emmener en captivité celui qui est la Manifestation de ta beauté, le Révélateur de tes signes, et l’enferma dans la ville fortifiée d’Acre, cherchant à l’empêcher de se souvenir de toi et de magnifier ton nom. Cependant ton serviteur ne peut être empêché d’accomplir ce que tu lui as ordonné de faire. Élevant la voix au-dessus de l’horizon des tribulations, il proclame, à tous les habitants du ciel et de la terre, l’immensité de ta miséricorde et la proximité de la cour de ta grâce. Jour et nuit, il révèle les signes de ta toute-puissance et les preuves évidentes de ta majesté, de sorte que l’âme de tes créatures soit attirée vers toi, qu’elle s’oublie, se tourne vers toi, fuit sa misère, recherche la tente de tes richesses et se hâte d’abandonner sa détresse pour entrer dans la cour de ta majesté et de ta gloire.
. Voici la lampe allumée au feu de ta substance ; les vents de la discorde ne pourront jamais en étouffer l’éclat. Voici l’Océan que la puissance de ton pouvoir souverain agite ; l’influence des infidèles qui n’ont pas cru au Jour du Jugement ne pourra jamais en calmer la houle. Voici le soleil qui brille dans le ciel de ta volonté ; les voiles des iniques, les doutes des malfaisants ne pourront jamais en obscurcir la splendeur.
. Mon Dieu, je te rends grâce de m’avoir offert en sacrifice sur ton chemin, d’avoir fait de moi, en témoignage de ton amour pour tes serviteurs et pour la régénération de ton peuple, la cible des flèches de l’affliction et de toutes sortes de tribulations.
. Douce à mon palais est la saveur des malheurs que tu m’envoies et chères à mon cœur les dispositions de ta providence ! Que périsse en tes jours l’âme qui fuit les menaces des rois pour se sauver ! Je le jure par ta gloire ! Celui qui s’est abreuvé aux eaux vives de tes faveurs ne peut craindre aucun mal sur ton chemin, et aucune tribulation ne peut l’empêcher de se souvenir de toi et de célébrer tes louanges.
. Toi qui me diriges, toi le Possesseur de tous les noms, je te supplie de protéger mes descendants*. Ils ont un lien avec toi, tu leur as manifesté dans cette révélation une faveur particulière, tu les as appelés à se rapprocher de toi et à se tourner vers l’horizon de ta révélation. Ne leur refuse, mon Seigneur, ni les effusions de ta miséricorde ni l’éclat du soleil de ta grâce. Rends-les capables de se distinguer parmi les gens, afin qu’ils exaltent ta parole et promeuvent ta cause. Aide-les, mon Dieu, à faire ta volonté. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le ToutPuissant, le Très-Glorifié, le Très-Haut.
* les Afnán, la famille de Bahá’u’lláh.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Sans les tribulations subies sur ton chemin, comment reconnaître tes vrais amants ? Sans les épreuves que l’on supporte par amour pour toi, comment mettre en évidence le rang de ceux qui aspirent à toi ? Ta puissance en témoigne ! Les compagnons de ceux qui t’adorent sont les larmes qu’ils versent, les consolateurs de ceux qui te cherchent sont les gémissements qu’ils poussent, la nourriture de ceux qui se hâtent à ta rencontre sont les fragments de leur cœur brisé.
. Douce est à mon palais l’amertume de la mort subie sur ton chemin et précieux à mes yeux les coups de tes ennemis que l’éloge de ta parole provoque ! Mon Dieu, dans ta Cause laisse-moi boire tout ce que tu as désiré et révèle-moi tout ce que, par amour, tu as ordonné. Par ta gloire ! Je ne souhaite que ce que tu souhaites ; je chéris ce que tu chéris. C’est en toi que j’ai toujours placé mon entière confiance.
. Mon Dieu, je t’implore de susciter, pour aider cette révélation, ceux qui seront jugés dignes de ton nom et de ta souveraineté, afin qu’au milieu de tes créatures ils se souviennent de moi et dressent sur la terre les étendards de ta victoire. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Gloire à toi, mon Dieu ! L’une de tes servantes, qui a cru en toi et en tes signes, est entrée à l’ombre de l’arbre de ton unité. Par ton Nom, le Manifeste et le Caché, donne-lui à boire du nectar de ton choix afin que détachée d’elle-même elle se consacre à ton souvenir, indifférente à tout autre que toi.
. Mon Seigneur, maintenant que tu t’es révélé à elle, sois généreux et ne la prive pas de ta grâce. Maintenant que tu l’as appelée à toi, sois bienveillant, ne l’éloigne pas de toi et fournis-lui ce qui surpasse tout ce que l’on peut trouver sur la terre. Tu es le Très-Généreux, dont la grâce est immense.
. Si tu accordais à l’une de tes créatures l’équivalent des royaumes de la terre et du ciel, cela ne diminuerait pas d’un seul atome l’immensité de ton domaine. Tu es bien plus grand que cet adjectif, Grand, que les hommes ont coutume de t’appliquer, car ce titre n’est qu’un de tes noms qui ont tous été créés par une simple mention de ta volonté. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Dieu de puissance, le Dieu de gloire, le Dieu de connaissance et de sagesse.
. Mon Dieu, le feu de leur désir de toi brûle le cœur de ceux qui aspirent à toi, les yeux de ceux qui t’aiment, douloureusement séparés de ta cour, pleurent amèrement leur éloignement et, dans toutes les régions, s’entendent les lamentations de ceux qui ont placé leurs espoirs en toi.
. Sans l’ardeur de leur âme et les soupirs de leur cœur, ils seraient noyés dans leurs larmes ; sans le flot de leurs larmes, le feu de leur cœur et la chaleur de leur âme les consumeraient. C’est toi, mon Dieu, qui, puissant et souverain, les protèges de ces deux extrêmes. Ils ressemblent aux anges que tu as créés de neige et de feu. Les exclurastu de ta présence malgré un désir si ardent ? Les repousseras-tu de la porte de ta miséricorde malgré une telle ferveur ? Mon Dieu, l’espoir est près de s’éteindre dans le cœur de tes élus ; où sont les brises de ta grâce ? Ils sont cernés de tous côtés par leurs ennemis ; où sont les étendards de ce triomphe que tu as promis dans tes Tablettes ?
. Ta gloire est mon témoin ! À chaque lever du jour, ceux qui t’aiment trouvent devant eux la coupe du malheur parce qu’ils ont cru en toi et reconnu tes signes. Je suis convaincu que tu as pour eux plus de compassion qu’ils n’en ont pour eux-mêmes, je comprends que tu les as accablés dans le seul but de proclamer ta Cause et de leur permettre de s’élever au ciel de ton éternité, dans l’enceinte de ta cour, mais tu connais parfaitement la fragilité de certains d’entre eux et tu es conscient de leur impatience dans leurs souffrances.
. Je t’en supplie, aide-les par ta grâce fortifiante à souffrir patiemment pour leur amour de toi, et dévoile à leurs yeux ce que tu as décrété pour eux derrière la tente de ta protection sans faille, afin qu’ils se précipitent à la rencontre de ce qui leur est prédestiné dans ton chemin, et que dans leur amour pour toi, ils rivalisent dans leur hâte à subir des épreuves. Dans le cas contraire, révèle le niveau de ton ascendant et fais-les triompher de tes adversaires, afin que ta souveraineté soit manifestée à tous les habitants de ton royaume et que la puissance de ton pouvoir soit démontrée à toutes tes créatures. Tu peux faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omniscient, le Sage.
. Mon Dieu, affermis ton serviteur qui a cru en toi pour qu’il aide ta cause et, dans cette vie comme dans celle à venir, protège-le de tous les dangers dans la forteresse de ta sollicitude et de ta protection. Tu gouvernes comme tu l’entends. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’indulgent, le Très-Généreux.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Fais pleuvoir, je t’en supplie, des nuages de ta grâce débordante, ce qui purifiera le cœur de tes serviteurs de tout ce qui peut les empêcher de contempler ta face, ou de se tourner vers toi, afin qu’ils reconnaissent tous Celui qui est leur Façonneur et leur Créateur. Aide-les, par la puissance de ton pouvoir souverain, à s’élever jusqu’à une position d’où ils distingueront facilement entre une odeur fétide et le parfum du vêtement de Celui qui porte ton nom le plus haut et le plus élevé, où ils se tourneront vers toi avec amour et jouiront d’une communion si intime avec toi que si tout ce qui est au ciel et sur la terre leur était donné, ils le considéreraient comme indigne de leur attention et refuseraient de cesser de se souvenir de toi et d’exalter tes vertus.
. Mon Bien-Aimé, désir de mon cœur, protège, je te prie, du dard de ceux qui te renient et répudient ta vérité, ton serviteur qui recherche ta face. Fais qu’il te soit entièrement dévoué, qu’il proclame ton nom et qu’il fixe son regard sur le sanctuaire de ta révélation. Tu es, en vérité, Celui qui n’a jamais détourné de la porte de sa miséricorde ceux qui mettent leur espoir en toi, et qui n’a jamais empêché ceux qui te cherchent d’accéder au parvis de ta grâce. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Haut, le Secours dans le péril, le TrèsGlorieux, l’Irréfutable, L’Indépendant.
. Seigneur, magnifié soit ton Nom qui couvre, en ce printemps, des feuilles et des fruits de la sainteté les arbres du jardin de ta Révélation. Tes faveurs et tes bénédictions en répandent les doux parfums sur le monde qui produit ainsi ce que, dans son royaume ton irrévocable décret et, dans son ciel, ton immuable dessein avaient prévu pour lui. Je t’en supplie, par ce même Nom, ne me tiens pas éloigné de la cour de ta sainteté, ne m’exclus pas du glorieux sanctuaire de ton unité et de ton unicité.
. Mon Dieu, allume dans ma poitrine le feu de ton amour, que sa flamme brûle tout ce qui n’est pas mon souvenir de toi, qu’en moi toute trace de désir corrompu soit entièrement effacée et qu’il n’y reste que la glorification de ton Être transcendant et glorieux. Toi qui domines tout sur terre, toi dans la main duquel se trouve le royaume de la création, telle est ma plus haute aspiration, mon ardent désir. Tu fais ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux qui éternellement pardonne.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu. Ton Nom fait jaillir, de chaque goutte, les océans de ta bonté et de ta miséricorde et fait briller, dans chaque atome, les astres de tes généreuses bénédictions et de tes faveurs ; par lui, je t’implore de parer chaque âme de ton amour afin qu’il ne reste sur terre personne qui ne soit pas tourné vers toi, ou qui ait échoué à se détacher de tout sauf de toi.
. Mon Dieu, tu as permis que Celui qui est la manifestation de toimême soit affligé de toutes sortes d’adversités afin que tes serviteurs puissent monter au sommet de ta bienveillance et atteindre ce que tu as, par ta providence et ta tendre miséricorde, ordonné pour eux dans les Tablettes de ton décret irrévocable. Ta puissance glorieuse m’en rend témoignage ! S’offrir en sacrifice en ton chemin à chaque instant de leur vie serait peu de chose en comparaison des multiples bienfaits que tu leur as accordés.
. Accepte, je t’en supplie, que leur cœur s’incline vers toi et que leur visage se tourne vers ton bon plaisir. Tu fais ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Inaccessible, le Très-Glorieux qui éternellement pardonne.
. Daigne, mon Dieu, accepter de ton serviteur ce qu’il manifeste dans son amour pour toi. Fortifie-le pour qu’il s’attache à ta parole si précieuse, délie sa langue pour qu’il célèbre ta louange et fais en sorte qu’il soit réuni à ceux qui sont proches de toi. Tu es celui qui détient l’empire de toutes choses. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le ToutPuissant, le Secours dans le péril, le Très-Glorieux, l’Indomptable.
. Magnifié soit ton nom, toi qui tiens les rênes de l’âme de ceux qui t’ont reconnu et, dans ta main droite les destinées de tous, au ciel et sur la terre ! Par ta force puissante, tu fais ce que tu veux, et tu ordonnes, par un acte de ta volonté, ce qui te plaît. La volonté de l’homme le plus résolu n’est rien en comparaison des preuves irréfutables de ta volonté, et la détermination de la plus inflexible de tes créatures s’évapore devant les multiples révélations de ton dessein.
. D’un mot de tes lèvres, tu as tant ravi le cœur de tes élus que, dans leur amour pour toi, ils se sont détachés de tout sauf de toi, ont donné leur vie et sacrifié leur âme sur ton chemin et ont supporté, pour l’amour de toi, ce qu’aucune de tes créatures n’a supporté.
. Je suis l’une de tes servantes, mon Seigneur ! J’ai tourné mon visage vers la demeure de ta miséricorde et j’ai recherché les merveilles de tes multiples faveurs, car tous les membres de mon corps te proclament le Tout-Puissant, Celui dont la grâce est immense.
. Ton visage est l’objet de mon adoration, ta beauté mon sanctuaire, ta cour mon but, ton souvenir mon souhait, ton affection mon réconfort, ton amour mon créateur, ta louange mon compagnon, ta proximité mon espoir, ta présence mon plus grand désir et mon aspiration suprême ! Ne me déçois pas, je t’en supplie, en me privant de ce que tu as prévu pour les élues parmi tes servantes, et procure-moi les biens de ce monde et du monde à venir. Tu es le Seigneur de la création. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’indulgent, le Très-Généreux.
. Sois glorifié Seigneur, mon Dieu. Par Celui qui est la source de tes signes et la manifestation de tes noms, le trésor de ton inspiration et le dépositaire de ta sagesse, je te prie de révéler à tes bien-aimés ce qui leur permettra de s’attacher fermement à ta Cause, de reconnaître ton unité et ton unicité et de témoigner de ta divinité. Mon Dieu, élève-les à des hauteurs telles qu’ils reconnaîtront en toutes choses les signes de la puissance de Celui qui est la manifestation de ton Être le plus vénérable et le plus glorieux.
. C’est toi, mon Seigneur, qui fais et qui ordonne ce qu’il veut. Tout puissant se désole devant les révélations de ta puissance et tout monarque s’incline devant les multiples preuves de la grandeur de ta gloire.
. Par toi-même et par tout ce qui vient de toi, je te supplie de m’accorder la possibilité d’aider ta cause et de proclamer de ta louange, de fixer mon cœur sur le sanctuaire de ta gloire et de me détacher de tout ce qui ne se rapporte pas à toi. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Dieu de puissance, le Dieu de gloire et de sagesse.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Tu vois ma détresse, la profondeur de mon angoisse, le supplice de mon âme et les souffrances qui m’accablent. Par ta gloire ! Mon cœur crie vers toi pour ce qui est arrivé à mes proches sur ton chemin et de mes yeux coulent des larmes pour ceux qui, en ces jours, sont montés vers toi, rejetant le monde derrière eux, le visage tourné vers les rivages de ta miséricorde transcendante.
. Mon Dieu, du vêtement de ta faveur et du manteau de ta bienveillante providence que tu t’es réservés et que, de la main de tes multiples bienfaits et dons, tu as tissés, revêts-les. De la main de ta bonté tends-leur la coupe de ta miséricorde sans mesure. Fais qu’ils demeurent dans l’enceinte de ta cour, mon Bien-Aimé, autour de ta tente éclatante. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît.
. Et maintenant je t’implore, par l’éternité de ton Être, de me permettre d’être patient dans ces tribulations qui font gémir l’Assemblée céleste et pleurer les habitants du Paradis éternel, et à travers lesquelles les visages ont tous été couverts de la poussière fauve provoquée par l’angoisse qui saisit ceux de tes serviteurs qui se sont tournés vers ton Nom, le Glorifié, le Très-Haut. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, l’Inaccessible qui toujours pardonne, le TrèsCompatissant.
. Mon Dieu, tes serviteurs sont tous préoccupés d’eux-mêmes, tant sont grandes les difficultés qui, selon ton ordre, les ont enveloppés de toutes parts. Mais ma langue, elle, s’occupe à exalter tes élus et mon cœur à se souvenir de ceux qui, entièrement soumis à ta volonté, te sont chers.
. Ne regarde ni mon état ni mon incapacité à te servir, mais vois plutôt les océans de ta miséricorde et de tes faveurs, vois ce qui mérite ta gloire, ton pardon et qui convient à ta bonté et à tes bienfaits. Tu es, en vérité, l’Omniscient, le Très-Généreux.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Tu contemples ce que personne d’autre que toi ne peut exprimer et tu témoignes de ce qu’aucune bouche ne peut relater. Les flots de l’affliction se déchaînent, les vents de ton jugement soufflent, des nuages tombent les dards des épreuves et des cieux de ton décret pleuvent les flèches des tribulations.
. Mon Seigneur, tu vois tes serviteurs, qui ont cru en toi et reconnu tes signes, tombés entre les griffes de tes ennemis ; tu vois la forteresse où ils languissent sans réconfort ni espoir, les portes de l’aisance et du confort refermées sur eux. Ils souffrent sur ton chemin ce qu’aucun homme avant eux n’a souffert. En témoignent ceux qui entourent ton trône, les habitants de la terre et l’Assemblée céleste.
. Mon Dieu, ces serviteurs ont abandonné leur demeure par amour pour ta beauté et, poussés par les brises de leur désir de toi, ont brisé tous les obstacles sur ton chemin. En ton pays, ceux de tes serviteurs qui ont péché contre toi les ont assaillis, les ont bannis de tes villes, les ont capturés et livrés entre les mains des malfaisants qui commettent iniquités et abjections. Enfin, ils ont été contraints de demeurer dans ce lieu auquel, dans ton royaume, aucun autre lieu, aussi répugnant soit-il, ne peut être comparé. Dans leur amour de toi, pour te plaire, ils ont connu de telles épreuves que les nuages pleurent sur eux et que le tonnerre gronde à cause des multiples tribulations qui les ont affligés.
. Tu sais que personne sur terre ne peut prétendre être lié à toi, à l’exception de ceux-là, dont certains ont souffert le martyre pour toi, quand d’autres ont pu survivre. Pour ceux qui nous ressemblent, il n’y a pas lieu de prétendre à un lien avec toi, mon Dieu, car nos fautes et nos égarements nous empêchent d’atteindre les profondeurs de l’océan de ton unité et de nous immerger dans les eaux de ta grâce transcendante, mais nos langues, témoignent, nos cœurs attestent et nos membres affirment que ta miséricorde enveloppe toute la création et que ta compassion dépasse tout ce qui est, au ciel et sur la terre.
. Par ton très grand Nom, qui fend et ébranle toute la création, je te demande de faire tomber des nuages de ta miséricorde ce qui les purifiera de toute épreuve et de tout ce qui t’est haïssable. Élève-les à des hauteurs telles qu’aucune tribulation ne les éloignera de ton merveilleux souvenir et qu’aucune difficulté ne les empêchera de se tourner vers la cour de ta sublime unicité.
. Par ta puissance, Bien-aimé de Bahá et désir de son cœur ! Quelles que soient les circonstances, je crie vers toi, disant : « Si seulement j’avais pu être proche de toi plus tôt ! » Mais j’entends les soupirs de ceux qui te sont entièrement dévoués et de tes serviteurs qui jouissent de la proximité de ta cour. Ils n’ont pas d’autre ami que toi, n’ont pas cherché d’autre refuge que toi, et ont choisi pour eux, dans ton chemin, ce qu’aucun homme n’a choisi au temps des Manifestations de ton unité transcendante et des printemps de ta très sainte souveraineté. Alors, le cœur triste, l’âme tourmentée, je crie vers toi, te suppliant, par ta puissance qui englobe toute la création visible et invisible, de les protéger de tout ce qui peut t’être odieux. Ce n’est pas pour eux, mais pour que ton Nom, par eux, demeure parmi tes serviteurs, et que ton Souvenir subsiste dans tes domaines.
. Tu le sais, mon Dieu, tes serviteurs, s’étant tous détournés de toi, se sont dressés contre toi. Tu sais que personne ne t’obéit à part tes fidèles et ceux qui croient en ta révélation qui a ébranlé les fondements de l’univers entier, qui a fait trembler les âmes de tous les hommes et vivifié tous les endormis. Mon Dieu, toi le Généreux, dont la grâce est immense.
. Révèle-leur ce qui rassurera leurs cœurs, apaisera leurs âmes, renouvellera leurs esprits et rafraîchira leurs corps. Certes, tu es leur Seigneur et le Seigneur des mondes. Loué soit Dieu, Seigneur de toute la création !
. Gloire à toi, Seigneur de tous les mondes et Bien-Aimé de ceux qui t’ont reconnu ! Tu me vois assis sous une épée suspendue à un fil et tu sais que, dans cet état, je n’ai pas failli à mon devoir envers ta Cause, ni manqué de répandre tes louanges, de proclamer tes vertus et de délivrer tout ce que tu m’as prescrit dans tes Tablettes. Bien que l’épée soit prête à tomber sur ma tête, l’appel que je lance à tes bien-aimés emporte les cœurs vers l’horizon de ta majesté et de ta grandeur. 2. Purifie leur oreille, mon Seigneur, pour qu’ils entendent les douces mélodies qui montent de la droite du trône de ta gloire. Je le jure par ta puissance ! Qui accordera son ouïe à leur harmonie s’élèvera jusqu’au royaume de ta révélation, où toute la création proclame que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omnipotent, le Secours dans le péril, l’Absolu. Purifie aussi les yeux de tes serviteurs, et transporte-les par la douceur de tes paroles, de sorte que les calamités ne les empêchent plus de se tourner vers toi et de diriger leur regard vers l’horizon de ta révélation.
. Mon Dieu, les ténèbres ont envahi tous les pays et fait trembler la plupart de tes serviteurs. Je te prie, par ton très grand Nom, de susciter dans chaque ville une nouvelle création qui se tournera vers toi, se souviendra de toi au milieu de tes serviteurs, déploiera, par ses paroles et sa sagesse, les étendards de ta victoire et se détachera de toute la création. Tu es capable de faire ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Puissant, Celui dont l’aide est implorée par tous les hommes.
. Gloire à toi qui tiens en ta main le ciel de la toute-puissance et le royaume de la création. Souverain, tu fais ce que tu veux ; ToutPuissant, tu ordonnes ce qui te plaît. De toute éternité, tu es glorifié audelà de la louange de toute la création et, pour l’éternité, tu restes bien au-dessus de la glorification que n’importe laquelle de tes créatures pourrait jamais faire. L’existence témoigne elle-même de sa nonexistence face aux multiples révélations de ton unité transcendante et chaque chose créée confesse, par sa nature même, son néant lorsqu’elle est comparée aux splendeurs sacrées de la lumière de ton unicité. Tu es, en toi-même, indépendant de tout et assez riche, en ta propre essence, pour te passer de tout. La description par laquelle ceux qui adorent ton unité te décrivent, la louange par laquelle ceux qui te sont dévoués te louent, ne sont que les traces de la plume que les doigts de ta force et de ton pouvoir mettent en mouvement, doigts dont le mouvement est contrôlé par le bras de ton décret, bras lui-même animé par la force de ta puissance.
. Ta gloire m’en est témoin ! Comment puis-je, conscient de cette vérité, espérer parler de toi et célébrer tes louanges comme il convient ? Quelle que soit la manière dont je te décris, quelle que soit la vertu dont je te pare, je ne peux que rougir et avoir honte de ce que ma langue prononce ou de ce que ma plume écrit.
. La quintessence de la connaissance proclame son incapacité à te connaître, mon Seigneur ; la perplexité confesse, en son âme et conscience, son égarement devant les révélations de ta puissance souveraine ; le souvenir, dans son esprit le plus profond, reconnaît son amnésie et son effacement devant les manifestations de tes signes et les évidences de ta louange. Que peut donc espérer cette pauvre créature ? À quoi pourrait se raccrocher cette âme malheureuse ?
. Seigneur des mondes, Bien-Aimé de ceux qui t’ont reconnu, Désiré de tous au ciel et sur la terre ! Par ton Nom, grâce auquel le cri de tout suppliant atteint le ciel de ta sainteté transcendante, Nom qui élève le chercheur jusqu’aux sublimités de ton unité et de ta grandeur, qui perfectionne les imparfaits, exalte les humiliés, délie la langue du bègue, guérit les malades et rend acceptable à tes yeux tout ce qui est indigne de ta grandeur et de ta souveraineté, je t’implore : que tes armées invisibles et une troupe d’anges de ta Cause nous aident. Et accepte les œuvres que nous avons accomplies par amour pour toi et ton bon plaisir. Mon Dieu, ne nous écarte pas de la porte de ta miséricorde et ne brise pas notre espoir dans ta grâce et tes merveilleuses faveurs.
. Nos membres, tous nos membres, témoignent de ton unité et de ton unicité, mon Seigneur. Révèle-nous ta force et ta puissance, afin que nous devenions inébranlables dans ta religion et que nous t’aidions parmi tes serviteurs. Illumine nos yeux de l’éclat de ta beauté et éclaire notre cœur des splendeurs de ta connaissance et de ta sagesse. Compte-nous parmi ceux qui, en tes jours, ont rempli leur engagement envers ton Alliance et qui, par amour pour toi, se sont détachés du monde et de tout ce qui s’y trouve. Puissant, tu fais ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, l’Omniscient, le Souverain Suprême, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Toi dont j’espère la présence et dont je souhaite être proche ! Me souvenir de toi est mon désir, ta cour glorieuse mon but, ta demeure mon objectif. Ton nom est ma guérison, ton amour illumine mon cœur et te servir est ma plus haute aspiration ! Par ton Nom qui permet à certains de s’élever jusqu’à ces hauteurs sublimes où ils te reconnaissent et qui donne, à ceux qui te vénèrent, le pouvoir de se hausser jusqu’au parvis de tes saintes faveurs, je t’implore de m’aider à me tourner vers toi, à fixer mon regard sur toi et à parler de ta Gloire.
. Seigneur ! je suis celui qui a tout oublié de ce qui n’est pas toi ; tourné vers la source de ta grâce dans l’espoir de m’approcher de ta cour, j’ai tout abandonné sauf toi. Vois, je lève les yeux vers l’éclatante lumière de ton Visage. Révèle-moi ce qui me permettra d’être ferme dans ta cause, mon Bien-Aimé, pour que les doutes de l’infidèle ne m’empêchent pas de me tourner vers toi. Tu es, en vérité, le Dieu de puissance, le secours dans le péril, le Tout-Glorieux, le Tout-Puissant.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Ta gloire excellente exalte ceux qui sont sources d’autorité et d’honneur, ta puissance fortifie ceux qui sont l’origine de l’énergie et de la force ; ta volonté dominante élève les partisans de ta cause au-dessus de tous, au ciel et sur la terre, et les effusions vitales de ta Plume vivifient l’âme des habitants du royaume de la création.
. Pour l’amour de toi, j’ai tourné mon visage vers toi et, tout en confirmant ta puissance et ta souveraineté, j’ai dirigé mes pas vers ton sanctuaire bien-aimé, ta cour adorée et sanctifiée. C’est ainsi que j’ai atteint la cité* où, dans la pleine gloire de tes noms, tu t’es révélé à toutes les créatures. J’y ai communié avec ceux que tu aimes et j’ai inhalé les souffles de ta sainteté et les parfums de ton amitié venant de la maison derrière les remparts.
. Ne me chasse pas de ta présence, mon Seigneur, ne m’éloigne pas des rivages de ton amour et de ton agrément. Car le pauvre ne trouvera pas de refuge s’il ne frappe pas à la porte de ta richesse et le proscrit ne trouvera pas la paix s’il n’est pas admis à la cour de ta grâce.
. Magnifié soit ton nom mon Seigneur, car tu m’as permis de reconnaître la Manifestation de toi-même et tu m’as assuré de la véracité des versets qui sont descendus sur toi. Je t’en supplie, donnemoi la force de m’attacher fermement à ce que tu m’as ordonné d’observer. Aide-moi à protéger les perles de ton amour que tu as enchâssé dans mon cœur. À chaque instant de ma vie révèle ce qui me préservera de tout autre que toi et m’affermira dans ta Cause.
. Tu es, en vérité, le Dieu de gloire, de puissance, de connaissance et de sagesse. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Grand-Donateur, le TrèsGénéreux, le Tout-Puissant qui éternellement pardonne. Loué soit Dieu, le Tout-Glorieux, l’Irrésistible.
* Bagdad.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Je te remercie de m’avoir fait naître en ton temps et de m’avoir insufflé ton amour et ta science. Par ton nom qui, du tréfonds du cœur de tes serviteurs qui te sont proches, fait sortir les perles de ta sagesse et de ta parole et par lequel le soleil de ton nom, le Compatissant, répand son éclat sur tous au ciel et sur la terre, je t’implore de m’accorder généreusement tes dons merveilleux et cachés.
. Voici, mon Dieu, les premiers jours de ma vie que tu as liés à tes propres jours. Maintenant que tu m’as conféré un si grand honneur, ne me refuse pas ce que tu as prévu pour tes élus.
. Je ne suis qu’une petite graine que tu as semée dans le sol de ton amour et que ta générosité a fait germer. Cette graine réclame, du plus profond de son être, les eaux de ta miséricorde et la source vive de ta grâce. Fais descendre sur elle, du ciel de ta bonté, ce qui lui permettra de s’épanouir sous ton ombre et dans les limites de ta cour. Tu abreuves d’un flot abondant de la source de tes eaux vives le cœur de ceux qui t’ont reconnu. Loué soit Dieu, le Seigneur des mondes.
. Mon Seigneur, par ce Souvenir de toi qui a ramené toutes choses à la vie et fait briller tous les visages, je te supplie de ne pas frustrer les espoirs que j’ai placés dans ce que tu possèdes. Par ta miséricorde, faismoi pénétrer sous ton ombre qui protège tout ce qui est.
. Mon Seigneur, sois mon unique désir, mon but, mon seul espoir, mon objectif constant, mon habitation et mon sanctuaire. Que l’objet de mon ardente quête soit ta resplendissante, vénérable et sainte Beauté. Par tout ce qui est de toi, je te supplie de révéler, de la droite de ta puissance, ce qui élèvera tes bien-aimés et abaissera tes ennemis.
. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, mon unique Bien-Aimé en ce monde et dans le monde à venir, le seul Désir de ceux qui t’ont reconnu. Loué soit Dieu, le Seigneur des mondes.
. Pour avoir été fidèle à ce que la plume de ta Révélation a inscrit sur les Tablettes que tu as envoyées à Ceux que tu as choisis parmi tes créatures et par qui tu as ouvert les portes de ta miséricorde et répandu l’éclatante lumière de tes conseils, sois loué, mon Dieu. Pour avoir mis à nu ce qui, de toute éternité, était dissimulé dans la tente de ta majesté, de ta toute-puissance et de ta gloire, dont tu as paré le ciel de ta Révélation et orné les pages du livre de ton témoignage, soit glorifié.
. Lorsque la promesse fut remplie, le Promis apparut mais il fut rejeté par ceux de tes serviteurs qui professaient avoir cru en Celui en qui ta Divinité s’était manifestée, que tu avais désigné comme le héraut de cette Révélation et dont l’avènement avait réjoui les yeux des habitants du sanctuaire de ton unité.
. Je ne comprends, mon Seigneur, ni le raisonnement par lequel ils t’ont reconnu et ont cru à tes signes, ni les arguments qui les font renier ta souveraineté. Chaque fois que je les appelle à toi et leur dis : « Du Seigneur votre Dieu étudiez les paroles que vous possédez, ainsi que celles révélées du ciel de sa volonté et de sa puissance », ils se moquent de toi et te tournent le dos, alors que, tu le sais, chacune des paroles sorties des lèvres de ta volonté est parfumée de l’haleine de ta miséricorde.
. Certains ont choisi de s’attacher à celui* qui est indigne de converser avec l’un de tes serviteurs veillant à ta porte et à plus forte raison indigne d’entrer dans la cour où s’exprime la langue de ta majesté. Purifie leur cœur et leur regard, afin qu’ils voient avec leurs yeux, comprennent avec leur cœur et que tes paroles, les attirant vers la source de ton inspiration, les rapprochent des eaux vives de ta connaissance.
. Mon Seigneur, à chaque ligne de ton Livre, tu as conclu pour moi une alliance avec eux ; tu l’as rendue si certaine qu’aucune de tes créatures ne peut dorénavant s’y soustraire. Tu as dit, et ta parole est la vérité : « Une seule lettre de lui surpasse tout ce qui a été révélé dans Le Bayán. »
. Vois, mon Dieu, à quel point ils ont transgressé ta cause, vois ce que leurs mains ont fait en tes jours. Ils m’ont infligé tant de mal que l’Arbre de ta révélation gémit, que les habitants de la tente de ta majesté et ceux des villes de tes noms se lamentent. Mon Dieu, j’ignore pourquoi ils se sont levés pour m’opprimer et sur quelle base ils se sont détournés de Celui qui est la source de tes signes. Toi qui es le Seigneur de tous les noms et le Créateur des cieux, je te prie de les aider à agir équitablement dans ta cause, afin qu’ils découvrent le doux parfum du vêtement de ta miséricorde et tournent leurs visages vers l’horizon qui brille de la lumière éclatante de ton visage. Ils sont faibles et tu es, Seigneur, fort et puissant. Ils sont indigents et tu es le ToutPuissant, le Très-Généreux.
. Tu sais, mon Dieu, que tout au long de ma vie, je n’ai cherché aucun avantage pour moi-même. J’ai offert mon esprit et tout mon être pour l’exaltation de ta parole parmi tes créatures et la glorification de ton nom parmi tes serviteurs. Tu m’as envoyé porteur d’un témoignage tel qu’il anime d’un désir véhément les Défenseurs de ta Révélation et les Sources de ton inspiration. Par lui ta justification est établie, ta générosité accomplie, ta cause perfectionnée, tes paroles libérées et tes signes évidents découverts.
. Mon Dieu, tu sais que je ne veux que ce que tu veux et ne désire que ce que tu désires. Si je répétais devant tes serviteurs ce que ta bonté m’a inspiré et que tu m’as ordonné de dire à tes créatures, les oppresseurs parmi ton peuple se moqueraient de moi. Et si je me taisais, si je cessais de célébrer les merveilles de ta louange, ce sont les membres de mon corps qui s’agiteraient pour te glorifier. Je ne sais de quelle eau tu m’as créé, ni quel feu que tu as allumé en moi. Je le jure par ta gloire ! Je ne cesserai jamais de te mentionner, même si tous ceux qui sont dans ton ciel et sur ta terre se dressaient contre moi. Je te magnifierai en toutes circonstances, le cœur entièrement débarrassé de tout attachement au monde et à tout ce qu’il contient. Loué sois-tu, Bien-Aimé du cœur de ceux qui t’ont reconnu.
* Mírzá Yahyá.
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Tu me vois tourné vers l’horizon de ta grâce et de ta bonté, le regard fixé sur ta miséricorde et les mains tendues vers le ciel de tes bienfaits. Ta puissance en témoigne, tous les membres de mon corps crient vers toi et disent : « Ô Bien-Aimé des mondes, Seigneur de tout ce qui est au ciel et sur la terre, unique Désir des cœurs qui te sont dévoués ! Par ton Océan vers lequel tu as convoqué tous les habitants du ciel et de la terre, je t’implore d’aider ceux de tes serviteurs qui sont empêchés de se tourner vers lui et de s’approcher de ses rives. Fais qu’ils se détachent de tout autre que toi, Mon Dieu, et rends-les capables de prononcer tes louanges et d’exalter tes vertus. Procure-leur aussi le nectar de ta miséricorde afin qu’ils oublient tout autre que toi, se lèvent pour servir ta cause et t’aiment avec persévérance. En vérité, tu es le Seigneur de leur vie et l’objet de leur adoration. Si tu les chasses, qui les gardera ? S’ils sont loin de toi, qui les aidera à s’approcher de ta présence ? Je le jure par ta puissance, il n’est de refuge qu’en toi, d’asile qu’en ton abri, de sauvegarde que ta protection. Malheureux celui qui prend pour Seigneur un autre que toi et bienheureux ceux qui se sont débarrassés de tout attachement aux habitants de la terre et se tiennent fermement à l’ourlet de ta générosité. Aux yeux de tous, au ciel et sur la terre, voilà le peuple de Bahá ! Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omniscient, le Sage ». Louange à Dieu, Seigneur de tous les mondes.
. Mon Dieu, je ne sais si je dois dire à tes serviteurs combien il est merveilleux de te louer, ou leur exposer les secrets de ta miséricorde et les mystères de ta Cause, ou si je dois garder cela enfermé dans le réceptacle de mon cœur. L’amant est réticent à partager avec quiconque sa conversation intime avec sa bien-aimée, cependant, quel que soit le moment où ton commandement inéluctable de déclarer ta Cause m’atteindra, j’y obéirai sans hésitation. Je te proclamerai, sans me laisser décourager par les dards de l’affliction qui pourraient pleuvoir sur moi depuis les nuages de ton décret.
. Je le jure par ta puissance ! Ni les armées de la terre ni celles du ciel ne peuvent m’empêcher de révéler ce qu’il m’est ordonné de manifester. Je n’ai d’autre volonté que la tienne et ne peux nourrir aucun désir face à ton désir. Par ta grâce, je suis toujours prêt à te servir, libéré de tout attachement à qui que ce soit d’autre que toi.
. Mais mon désir, c’est que tu me demandes de dévoiler ce qui est caché dans ta connaissance, afin que ceux qui te sont entièrement dévoués puissent, dans leur désir de toi, s’élever dans le ciel de ton unité, et que les infidèles, saisis de tremblement, retournent au feu le plus profond, la demeure que tu leur as réservée par la puissance de ton pouvoir souverain.
. Considère combien tes êtres chers sont malmenés par tes ennemis et entends de tous côtés leurs soupirs à cause de ce qui leur est arrivé sur ton chemin. Tu le sais, leur seul désir était de rechercher ta face ; tu étais l’unique objet de leur adoration. Ceux qui leur ont fait du tort n’avaient d’autre but que de les détourner de toi et d’éteindre le feu que tu avais allumé par les mains de ta toute-puissance.
. Descelle les lèvres de ta volonté, mon Seigneur, qu’il en sorte une parole qui soumette le monde et tout ce qu’il contient. Jusqu’à quand regarderas-tu ces choses et tarderas-tu ? Les ténèbres enveloppent la terre entière et, dans le monde, tes signes sont près d’être effacés.
. Mon Dieu, pardonne ce que je viens de dire car tu es celui qui sait tout et c’est en toi que sont enfermés les secrets cachés à tous sauf à toi. Lorsque ta promesse s’accomplira, tu manifesteras ce que tu veux, et tu soumettras ce que tu veux. Nous ne devrions souhaiter que ce que tu as souhaité pour nous. En toi est la connaissance de tout ce qui est, avec toi est l’issue de toutes choses. Tu es certes, la Vérité, le Connaisseur des choses invisibles.
. Pardonne donc mes péchés et les péchés de ceux qui m’aiment et procure-leur les biens de ce monde et de l’autre. Tu es, en vérité, Celui qui toujours pardonne, le Très-Compatissant.
. Louange à toi, mon Dieu ! Tu vois à la fois l’impuissance de ceux que tu aimes et l’ascendant de tes ennemis, la misère de tes élus et la gloire de ceux qui ont renié ta cause et répudié tes signes. Ceux-ci refusent tes signes et ne te rendent pas les bienfaits temporels que tu leur as accordés, tandis que les premiers te remercient pour ce qui leur est arrivé dans leur impatience de participer aux dons éternels que tu possèdes.
. Qu’il est doux de penser à toi dans l’adversité et l’épreuve, qu’il est agréable de te glorifier lorsque les vents violents de ton décret s’abattent sur nous ! Tu sais, mon Dieu, que je supporte avec patience tout ce qui me touche sur ton chemin. Je sens que tous les membres de mon corps aspirent à subir des tribulations, afin que je manifeste ta cause, toi qui es le Seigneur de tous les noms. Au ciel et sur terre, les eaux de ton amour m’ont préservé dans le royaume de la création et le feu du souvenir de toi m’a embrasé. Grande est ma bénédiction et grande est la bénédiction de ce feu dont la flamme s’écrie : « Il n’est pas d’autre Dieu que toi, objet de l’adoration de mon cœur, source et centre de mon âme ! »
. Ta gloire en témoigne ! Si tous, au ciel et sur la terre, s’unissaient pour m’empêcher de me souvenir de toi et de célébrer ta louange, ils n’auraient aucun pouvoir sur moi et échoueraient dans leur dessein. Si les infidèles me tuaient, mon sang, sur ton ordre, élèverait sa voix et proclamerait : « Il n’est pas d’autre Dieu que toi, ô seul désir de mon cœur ». Si l’on faisait bouillir ma chair dans le chaudron de la haine, l’odeur qu’elle dégagerait s’élèverait vers toi en s’écriant : « Où es-tu, Seigneur des mondes, toi qui es le désir de ceux qui t’ont reconnu ? » Et, je le jure par ta gloire, si j’étais jeté dans le feu mes cendres déclareraient : « Ce Jeune a atteint ce qu’il avait demandé à son Seigneur, le Tout-Glorieux, l’Omniscient. »
. Comment un tel homme peut-il craindre dans ta cause la conjuration des rois pour lui faire du tort ? Non, non, je le jure par toi, ô Roi des rois ! Mon amour pour toi est tel que je ne crains personne, même si les puissances de tous les mondes se dressaient contre moi. Seul et sans aide, je me suis levé pour proclamer ta cause, sans craindre l’armée de mes oppresseurs.
. À tous les habitants de la terre, je crie à haute voix et je dis : « Craignez Dieu, ô serviteurs de Dieu, et ne vous laissez pas détourner de ce vin pur qui a coulé de la droite du trône de la miséricorde de votre Seigneur, le Très Miséricordieux. Par Dieu, je jure que ce que Dieu possède est meilleur pour vous que ce que vous possédez, meilleur que ce que vous recherchez et recherchez encore dans cette vie vaine et vide. Abandonnez le monde et tournez-vous vers l’Horizon glorieux. Celui qui a bu le vin de son souvenir oubliera tout autre souvenir, et celui qui l’a reconnu se débarrassera de tout attachement à cette vie et à tout ce qui s’y rattache. »
. Mon Dieu, mon Maître, par ta parole, par laquelle ceux qui croient en ton unité s’élèvent dans l’atmosphère de ta connaissance et ceux qui te sont dévoués montent au ciel de ton unité, je t’implore d’inspirer à tes bien-aimés ce qui rassurera leur cœur dans ta cause. Donne-leur une telle constance que rien ne les empêchera de se tourner vers toi. Tu es, en vérité, le Généreux, le Munificent, le Pardonneur, le Compatissant.
. Mon Dieu, tes serviteurs qui se sont détournés de ta Beauté et qui ont raillé ce qui est descendu de la droite du trône de ta majesté, vois à quel point ils sont ivres et déconcertés ! Toi, qui as autorité sur tout ce qui est, tu es venu dans les nuées de ton esprit et de ta parole et voici : la création tout entière a tremblé, et les membres de ceux qui ont renié tes préceptes ont frissonné.
. Tu as exhorté les hommes à se tourner vers ta miséricorde, vers l’horizon de ta grâce et de tes bienfaits, mais nul n’a écouté ton appel, sauf ceux qui ont tout abandonné excepté toi et qui se sont hâtés vers l’orient de ta beauté, lieu de l’aurore de ton inspiration et de ta révélation.
. Tu sais, mon Dieu, qu’ils sont les seuls sur terre à se souvenir de toi. Tu vois comment les oppresseurs parmi tes créatures se sont emparés d’eux. Certains ont versé leur sang sur ton chemin, d’autres ont abandonné leur maison et, tournant leur visage vers ton trône, ont été empêchés de pénétrer dans la cour de ta grande gloire, tandis que d’autres encore ont été jetés en prison et sont à la merci des artisans d’iniquité.
. Toi qui tiens entre les mains les rênes d’un pouvoir sans limites, je t’implore de les secourir par la puissance merveilleuse de ta force. Mon Seigneur, la misère s’est emparée d’eux sur ton chemin, élève-les par la puissance de ta souveraineté ; l’accablement les a frappés dans leur amour pour toi, par ta force et ta toute-puissance, rends-les victorieux sur tes ennemis.
. Mon Dieu, conscient que tu as décrété pour eux ce qui surpasse tout ce qui est dans ton ciel et sur ta terre, je nourris néanmoins le désir que tu les voies, en tes jours, exaltés et honorés par tes créatures. Tu es le maître de ta création. Tout est tenu, emprisonné dans le creux de ta main. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, l’Omniscient, le Sage.
. Que ton nom soit magnifié, mon Dieu ! J’atteste que si tes serviteurs se tournaient vers toi avec la vue et l’ouïe dont tu les as dotés, ils seraient enthousiasmés par une seule parole descendue de la droite du trône de ta majesté. Cette seule parole suffirait à éclairer leurs visages, à rassurer leur cœur, à élever leur âme au ciel de ta grande gloire et à les faire atteindre le ciel de ta souveraineté.
. Toi qui es le Seigneur de tous les noms, le maître de la terre et du ciel, je te prie de faire en sorte qu’en tes jours, ceux qui te sont chers deviennent chacun une coupe de ta miséricorde afin qu’ils puissent vivifier le cœur de tes serviteurs. Donne-leur aussi la capacité d’être comme la pluie qui tombe des nuages de ta grâce et comme le vent qui diffuse les parfums printaniers de ta bonté, afin que par eux le sol du cœur de tes créatures se couvre de verdure et produise les fleurs qui répandront leur parfum sur tout ton domaine ; ainsi chacun percevra la douce fragrance de ta révélation. Tu es capable de faire ce que tu veux.
. Ta force toute-puissante m’en rend témoignage. Celui qui boit à la coupe que la main de ta miséricorde offre à la ronde se dépouillera de tout sauf de toi et pourra, d’un mot, ravir l’âme de tes serviteurs assoupis sur le lit de l’oubli et de la négligence, les amenant à tourner leur visage vers ton très grand Signe, à ne chercher auprès de toi que toi-même et à ne te demander que ce que tu as déterminé pour eux par la plume de ton jugement et prescrit dans la Tablette de ton décret.
. Par ton très grand Nom révèle, mon Dieu, à ceux que tu aimes ce qui, en toutes circonstances, les rapprochera de toi. Certes, tu es le ToutPuissant, le Très-Glorieux, dont tous les hommes implorent le secours.
. Mon Dieu, les tribulations qui, selon ce que ta plume a irrévocablement établi, descendent sur moi du ciel de ton décret et m’enveloppent de toutes parts, me réjouissent. Je le jure par toi-même : tout ce qui vient de toi m’est agréable, même si cela implique l’amertume de ma propre mort.
. Mon Dieu, celui qui était ton Esprit* s’est retiré, seul dans l’obscurité de la nuit précédant son dernier jour sur terre et, tombant face contre terre, t’a imploré en disant : « Si telle est ta volonté, Seigneur, mon Bien-Aimé, que cette coupe, par ta grâce et ta générosité, s’éloigne de moi. »
. Par ta Beauté, Seigneur de tous les noms et Créateur des cieux ! Je peux sentir le parfum des mots que ses lèvres ont prononcés dans son amour pour toi, et la chaleur du feu qui a enflammé son âme dans son désir de contempler ton visage et dans son aspiration à voir l’aube du jour lumineux de ton unité, quand s’élèvera ta transcendante unicité.
. Quant à moi, toi-même en témoignes, je t’invoque en disant : « Mon Seigneur, mon Maître, mon Souverain ! Devant les indications de ta volonté, je n’ai pas de volonté propre ni de dessein personnel face à la révélation de ton dessein. Je le jure par ta gloire ! Je ne souhaite que ce que tu souhaites et n’aime que ce que tu aimes. Pour moi, j’ai choisi ce que tu as choisi, ô Possesseur de mon âme. » Que dis-je ! Je ne suis rien face aux multiples révélations de tes noms, et encore moins face à l’éblouissant éclat de ta propre lumière. Misérable que je suis ! Si j’essayais simplement de te décrire, cette tentative serait en elle-même une preuve de mon impiété et attesterait de mon inconscience face aux signes clairs et resplendissants de ton unicité. Qui d’autre que toi peut prétendre être digne d’une quelconque attention face à ta propre révélation ? Qui peut être considéré comme suffisamment qualifié pour te louer de manière adéquate, ou pour s’enorgueillir d’avoir décrit ta gloire de manière appropriée ? Non, non, et tu en témoignes toi-même, il est sans conteste évident que tu es le Dieu unique, l’Incomparable dont tous les hommes implorent le secours. De tout temps, tu as été seul, sans personne pour te décrire, et tu le resteras à jamais, sans personne pour t’égaler ou rivaliser avec toi. Si l’on te reconnaissait un égal, comment pourrait-on soutenir que tu es l’Incomparable, ou que ta Divinité est incommensurablement élevée loin de tout pair ou de toute ressemblance ? Si la méditation des plus grands esprits parmi ceux qui ont reconnu ton unité n’a pas réussi à appréhender Celui que tu as créé par ta parole, d’autant plus impuissante sera-t-elle à s’élever au ciel de la connaissance de ton Être lui-même. Si toute louange qu’une langue peut dire ou une plume écrire, toute chimère qu’un cœur peut concevoir, est exclue du rang que ta Plume la plus glorieuse a ordonné, combien plus doit-elle être en deçà des niveaux que tu as toi-même situés immensément au-dessus des capacités de conception et de description de n’importe quelle créature. Car la tentative de ce qui est fugace de concevoir les signes de l’Incréé ressemble à l’agitation d’une goutte d’eau comparée au tumulte de tes tempêtes océanes. Ne permets pas, mon Dieu, que je m’aventure ainsi à te décrire, car toute similitude, toute comparaison, ne concernent que ce qui est essentiellement créé par toi. Comment une telle similitude, une telle comparaison, pourraient-elles jamais te convenir ou s’élever jusqu’à toi ?
. Par ta gloire, je confesse et crois fermement qu’aucune description de toi, à l’exception de celle que tu ferais toi-même, ne peut être à la hauteur de ta grandeur, et qu’aucune gloire qui t’est attribuée par n’importe qui d’autre que toi ne peut jamais s’élever au ciel de ta présence. Cependant, si je me taisais, si je cessais de te glorifier et de relater ta gloire merveilleuse, mon cœur se consumerait et mon âme se dissoudrait.
. Le souvenir de toi étanche ma soif et apaise mon cœur. Mon âme se réjouit de communier avec toi, comme le nourrisson se réjouit du sein de ta miséricorde. Mon cœur soupire après toi, Dieu de miséricorde, comme l’assoiffé soupire après les eaux vives de ta générosité, Seigneur de l’univers !
. Je te remercie de m’avoir permis de me souvenir de toi ; qu’est-ce qui pourrait donner de la joie à mon âme et de l’allégresse à mon cœur en dehors de cela ? Communier avec toi me dispense de me souvenir de toutes tes créatures et mon amour pour toi me permet de supporter le mal que m’infligent mes oppresseurs.
. Mon Dieu, envoie à mes proches ce qui réjouira leurs cœurs, illuminera leurs visages et ravira leurs âmes. Tu sais, mon Seigneur, que leur joie est de voir l’exaltation de ta Cause et la glorification de ta parole. Dévoile donc ce qui réjouira leurs yeux et ordonne pour eux le bien de ce monde et du monde à venir. Tu es, en vérité, le Dieu de puissance, de force et de générosité.
* Jésus.
. Mon Dieu, tu vois que s’interposent, entre Celui en qui ta divinité se manifeste et tes serviteurs, les fautes commises par celles de tes créatures qui t’ont tourné le dos. Fais descendre sur elles ce qui les amènera à s’occuper des soucis les uns des autres. Que leur violence se limite à elles-mêmes, afin que le pays et ses habitants trouvent la paix.
. Mon Seigneur, l’une de tes servantes a recherché ton visage et s’est élevée dans le ciel de ton agrément. Ne lui refuse pas ce que tu as prévu pour les élues parmi tes servantes. Fais que tes paroles l’attirent et qu’au milieu d’elles elle célèbre tes louanges. Tu peux faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, dont tous les hommes implorent le secours.
. Mon Dieu, mon Bien-aimé ! Il n’y a pas de lieu où se réfugier une fois que tes lois sont révélées et aucune âme ne peut trouver de refuge après l’énonciation de tes commandements. À ta demande, ta Plume, inspirée des mystères de ton éternité, a enseigné à l’homme ce qu’il ignore et il a bu l’eau vive de la vérité dans la coupe de ta Révélation et de ton inspiration.
. Mais à peine la Plume avait-elle tracé sur la tablette la première lettre de ta sagesse cachée que les lamentations de tes amants passionnés s’élevèrent de toutes parts. Il advint alors aux justes ce qui fit pleurer les habitants de ta tente glorieuse et gémir les habitants des cités de ta révélation.
. Mon Dieu, considère que celui qui est la Manifestation de tes noms est aujourd’hui menacé par les épées de tes adversaires et que dans cette situation, il crie et en appelle aux habitants de la terre et du ciel.
. Par la puissance de ta souveraineté et de ta force, purifie le cœur de tes créatures afin que tes paroles pénètrent en elles profondément. Je ne sais ce qu’il y a dans leur cœur et ne peux dire ce qu’elles pensent de toi. Peut-être s’imaginent-elles qu’en les appelant vers ton suprême horizon, tu veux exalter ta majesté et ta puissance. Car si elles étaient convaincues que tu les appelles à ce qui recréera leur cœur et immortalisera leur âme, elles n’auraient jamais fui ton autorité ni déserté l’ombre de l’arbre de ton unicité. Éclaire donc la vue de tes créatures, mon Dieu, afin qu’elles reconnaissent Celui qui manifeste la Divinité comme quelqu’un sanctifié de tout ce qui les concerne et qui, entièrement pour l’amour de toi, les appelle à l’horizon de ton unité, alors que chaque instant de sa vie est assailli de périls. Si son but avait été de se préserver, il ne se serait jamais abandonné à la merci de tes ennemis.
. Je le jure par ta gloire ! J’ai accepté d’être éprouvé par de multiples adversités dans le seul but de régénérer tous ceux qui sont au ciel et sur la terre. Celui qui t’aime ne peut jamais s’attacher à son propre moi, sauf dans le but de servir ta cause ; celui qui te reconnaît ne peut connaître que toi et ne peut s’adresser à personne d’autre que toi.
. Mon Dieu, permets à tes serviteurs de découvrir ce que tu as voulu pour eux dans ton royaume. Apprends-leur ce que Celui qui est l’Origine de tes plus beaux titres a bien voulu supporter, dans son amour pour toi, pour la régénération de leur âme, afin qu’ils se hâtent d’atteindre le fleuve qui est la vie même et se tournent vers ton Nom, le Très-Miséricordieux. Ne les abandonne pas à eux-mêmes. Attire-les, par ta grâce abondante, vers le ciel de ton inspiration. Ils ne sont que des indigents, et tu es le Tout-Puissant, l’Indulgent, le Très-Compatissant.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Voici les premiers frémissements du printemps de ta grâce qui recouvrent la terre de verdure. Sur cette ville dont les murs renferment Celui dont le désir est le salut de tes créatures, la pluie des nuages de ta générosité se déverse. Grâce à elle, le sol de cette ville est embelli, ses arbres sont couverts de feuillage et ses habitants se réjouissent.
. Mais seul le printemps divin de ta tendre miséricorde, qui vivifie le cœur, régénère l’âme et couvre de fruits l’arbre de l’existence humaine réjouira le cœur de tes bien-aimés.
. Mon Seigneur, les plantes qui ont germé dans le cœur de ceux que tu aimes se sont desséchées. Fais descendre sur eux, des nuages de ton esprit, ce qui fera croître dans leur poitrine les herbes tendres de ta connaissance et de ta sagesse, et réjouis leur cœur par la proclamation de ta cause et l’exaltation de ta souveraineté.
. Leurs yeux sont tournés en direction de ta générosité et leur visage vers l’horizon de ta grâce. Que ta générosité ne permette pas qu’ils soient privés de ta grâce. Tu domines toutes choses par ta puissance souveraine. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Mon Dieu, tu vois tes serviteurs fermement attachés à tes noms qu’ils invoquent jour et nuit. Pourtant, à peine Celui par qui le royaume des noms et le ciel de l’éternité ont été créés s’est-il manifesté qu’ils se sont séparés de lui et ont mécru au plus grand de tes signes. Ils l’ont finalement banni du pays de sa naissance et l’ont fait habiter dans la plus triste de tes cités, alors que tu avais construit le monde entier pour lui. C’est là, dans la plus grande des prisons, qu’il a établi son siège. Bien qu’éprouvé par des épreuves telles que la création n’en a jamais vu de semblables, il appelle les gens à toi, le Créateur de l’univers !
. Ô Façonneur de toutes les nations, toi qui revivifies les ossements pulvérulents, je t’implore de permettre à tes serviteurs de reconnaître celui qui est la Manifestation de ton Être et le Révélateur de ta puissance transcendante, afin qu’ils abattent, par ta puissance, les idoles de leurs penchants corrompus et entrent à l’ombre de ta miséricorde universelle qui, en vertu de tes noms, le Suprême, le TrèsGlorieux, surpasse la création tout entière.
. Je ne sais combien de temps tes créatures, éloignées de toi, exclues de ta présence, continueront à dormir sur la couche de l’oubli et des désirs mauvais. Rapproche-les de ta gloire éclatante et enchante leur cœur des doux parfums de ton inspiration par laquelle ceux qui adorent ton unité se sont élevés vers toi sur les ailes du désir et ceux qui te sont dévoués ont atteint Celui qui est le Levant du Soleil de ta création.
. Mon Seigneur, déchire les voiles qui les séparent de toi afin qu’ils te voient resplendissant à l’horizon de ton unicité, répandant ton éclat depuis le lieu d’où se lève ta souveraineté. Par ta gloire ! S’ils découvraient la douceur de ton souvenir et appréhendaient l’excellence de ce qui leur est envoyé de la droite du trône de ta majesté, ils rejetteraient tout ce qu’ils possèdent et, dans le désert de leur désir, se précipiteraient vers toi afin que le regard de ta bonté se tourne vers eux et que l’éclat du soleil de ta beauté les illumine.
. Que leur cœur soit emporté par ton souvenir, mon Seigneur, que leur âme s’enrichisse de tes richesses et que leur volonté de proclamer ta cause au milieu de tes créatures soit renforcée. Tu es le grand Donateur, l’Indulgent, le Très-Compatissant.
. Loué soit ton nom, mon Dieu ! Vois, tes serviteurs m’ont malmené, ; vois ce qui m’est arrivé sur ton chemin. Tu le sais, je n’ai pas dit un mot sans ton autorisation et, selon ta volonté, mes lèvres ne s’ouvrent que sur ton ordre ; chacun de mes souffles est inspiré par ta louange et ton souvenir ; je n’appelle les hommes à rien d’autre que ce à quoi de toute éternité tes élus ont été appelés et je ne leur demande d’observer que ce qui les rapprocherait de la source de ton amour bienveillant, du Levant de tes faveurs, de l’horizon de tes richesses, de la Manifestation de ton inspiration et de ta révélation.
. Tu sais, mon Dieu, que je n’ai pas manqué à mon devoir envers ta Cause. En tout temps, en toutes circonstances, j’ai fait souffler dans toutes les directions les brises de ton inspiration et répandu les doux effluves du vêtement de ta miséricorde, afin que tes serviteurs puissent en découvrir le parfum et, grâce à lui, se tourner vers toi.
. Par les lumières de ton unité et les dépositaires de ta Révélation, je t’implore de faire descendre des nuages de ta miséricorde ce qui purifiera ceux qui se tournent vers toi ; efface du cœur de tes serviteurs tout ce qui peut les inciter à contester ta cause.
. Ta volonté prévaut sur la mienne et j’ai montré ce qui me faisait cruellement souffrir. Aie pitié de moi, ô toi, le plus Miséricordieux de tous les miséricordieux !
. Aide tes serviteurs à soutenir ta cause et, dans ton royaume, donneleur à boire ce qui vivifiera leur cœur, afin que rien ne les empêche de se souvenir de toi et d’exalter tes vertus ; qu’ils quittent leurs maisons en ton Nom et qu’ils appellent à toi les multitudes. Empêche-les de se tourner vers un autre que toi et de prêter l’oreille aux paroles de ceux qui se sont détournés de ta beauté et ont répudié tes signes. Tu es le Maître. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omniscient, le Très-Sage.
. Gloire à toi, Seigneur mon Dieu ! Vois la misérable demeure où je vis et témoigne de mon embarras, de mes besoins criants, de mes difficultés et des afflictions que je subis parmi tes serviteurs qui récitent tes versets mais répudient leur Révélateur, qui invoquent tes noms mais raillent leur Créateur, qui cherchent à s’approcher de ton Ami mais veulent tuer le Bien-Aimé de tous les mondes !
. Mon Dieu, mon Maître, ouvre leurs yeux pour qu’ils admirent ta beauté ou alors renvoie-les dans l’abîme du feu. Tu fais ce que tu veux. Tu es le Très-Glorieux, le Très-Sage.
. Ta puissance et ta gloire en témoignent : Chaque fois que je pense à toi, je suis submergé par la sublimité de ton rang et l’immensité de ta puissance. Chaque fois que je me tais, je suis poussé, par mon amour pour toi et par la puissance de ta volonté, à délier ma langue et à te mentionner. Le pauvre, l’indigent, appelle son Seigneur, le Riche ; le faible se souvient de son maître, le Tout-Puissant. Qu’il accepte la demande de son serviteur, il est d’une générosité inouïe ; qu’il la rejette, il est le plus équitable des juges. Certes, celui qui se tourne vers toi est agréé, et celui qui, en tes jours, néglige de se souvenir de toi est vraiment démuni. Heureux qui a goûté à la douceur de ton souvenir et de ta louange ! Rien, pas même l’assaut de tous les peuples du monde, ne peut empêcher un tel homme de diriger ses pas vers les chemins de ton plaisir, les voies de ta Cause.
. Toi qui es le Bien-Aimé de Bahá, désir de son cœur, regarde les larmes qu’il verse, entends les soupirs qu’il pousse ! Je le jure par ta puissance, par ta majesté et par ta gloire, si tu m’offrais tous les délices du paradis, si je les gardais en ma possession aussi longtemps que tu existeras et que, un seul instant, je perdais le souvenir de toi, je les rejetterais loin de moi et je n’en tiendrais plus compte. Par amour pour toi, j’ai abandonné le monde et tous ses bienfaits, et j’ai accepté volontiers toutes les tribulations par amour de ton souvenir.
. Mon compagnon, mon bien-aimé ! Je te prie de lever le voile qui s’interpose entre toi et tes serviteurs, afin qu’ils te voient de tes propres yeux et qu’ils se débarrassent de tout attachement à un autre que toi. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Clément, le Très-Compatissant. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Haut, l’Absolu, le Fier, le TrèsGlorieux, le Très-Sage. Louange à toi, tu es, en vérité, le Seigneur de la terre et du ciel.
Loué sois-tu, Seigneur mon Dieu ! Je recherche le bon plaisir de ta volonté et dirige mes pas vers le lieu de tes gracieuses faveurs. Tourné vers le sanctuaire adoré de ta gloire, la tente de ta Révélation, j’ai tout abandonné pour me réfugier auprès de toi. À ton appel, ceux qui ont reconnu ton unité ont cherché l’ombre de ta bienveillante providence et les sincères, s’oubliant eux-mêmes, se sont précipités vers ton nom, le Très-Glorieux. Tes versets sont révélés, ta parole s’est accomplie, ta preuve est manifeste, le soleil de ta beauté s’est levé, ton témoignage est établi, et tes signes sont évidents. Seigneur, je t’implore : compte-moi parmi ceux qui ont bu le vin de la vie des mains de ta bienveillante providence, qui se sont débarrassés, sur ton chemin, de tout attachement à tes créatures, enivrés de ta sagesse multiforme au point de se hâter vers le champ du sacrifice, ta louange aux lèvres et ta pensée au cœur. Fais descendre sur moi ce qui me lavera de tout ce qui n’est pas de toi et me délivrera de tes ennemis qui n’ont pas cru en tes signes. Tu fais ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Secours dans le péril, l’Absolu. .
. Louange à toi, Seigneur mon Dieu ! Tu sais que j’ai demandé à tes serviteurs de ne se tourner que vers tes bienfaits et que je leur ai ordonné de n’observer que ce que tu as prescrit dans ton Livre clair, révélé selon ton décret impénétrable et ton dessein irrévocable. 2. Mon Dieu, je ne prononce aucune parole sans y être autorisé par toi, je ne me déplace qu’après avoir obtenu ton accord. C’est toi qui m’as fait naître par la puissance de ta force et qui m’as donné la grâce de manifester ta cause. C’est pourquoi j’ai été soumis à de telles adversités que ma langue a été empêchée de t’exalter et de magnifier ta gloire.
. Je te loue, mon Dieu, pour les choses que tu as ordonnées pour moi par ton décret souverain et tout-puissant. Je te prie de me fortifier, ainsi que ceux qui m’aiment, dans notre amour pour toi et de nous garder fermes dans ta cause. Je le jure par ta puissance, la honte de ton serviteur est d’être éloigné de toi comme par un voile et sa gloire est de te connaître. Armé de la puissance de ton nom, rien ne pourra jamais me blesser et avec ton amour dans mon cœur, toutes les afflictions du monde ne pourront jamais m’alarmer.
. Ainsi, fais descendre sur moi et sur mes proches ce qui nous protégera des méfaits de ceux qui ont renié ta vérité et mécru en tes signes. Tu es le Très-Glorieux, le Très-Généreux.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Dans ton Paradis le plus élevé, tu as assigné à tes serviteurs des rangs tels que si l’un d’entre eux était dévoilé aux yeux des hommes tous, au ciel comme sur la terre, en seraient médusés. Par ta puissance ! Si les rois étaient témoins d’une telle gloire, ils renonceraient à leurs possessions et s’attacheraient à ceux de leurs sujets qui, entrés à l’ombre de ton incommensurable miséricorde, ont cherché l’abri de ton nom très glorieux.
. Ô Bien-Aimé des mondes et Désiré de ceux qui t’ont reconnu ! Par ton Nom, par lequel tu éveilles qui tu veux et attires vers toi qui te plaît, je t’implore d’ouvrir les yeux de ceux qui te sont chers afin que tu ne leur sois pas dissimulé comme tu l’es aux yeux des peuples de la terre, mais qu’ils perçoivent extérieurement les signes et les indices de ta puissance et qu’ils comprennent intérieurement ce que tu as ordonné pour eux dans tes glorieux domaines.
. Tu fais ce que tu veux. Tu es l’unique Bien-Aimé de ce monde et de l’autre. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Haut, le Très-Glorieux. 124
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Chaque fois que je tente de te mentionner, mes graves péchés et mes fautes envers toi m’en empêchent et je me trouve entièrement privé de ta grâce et totalement impuissant à célébrer ta louange. Cependant, ma grande confiance en ta bonté ravive mon espérance en toi et la certitude que tu me traiteras avec générosité m’enhardit à te célébrer et à te solliciter.
. Par ton incommensurable miséricorde, dont témoignent ceux qui sont immergés dans l’océan de tes noms, je t’implore de ne pas m’abandonner à moi-même, car mon cœur est enclin au mal. Gardemoi dans la forteresse de ta protection, à l’abri de ta sollicitude. Mon seul désir est ce qu’en ton pouvoir tu as décidé. Tout ce que je choisis pour moi, c’est d’être aidé par tes généreuses promesses, par les décisions de ta volonté et par les signes de ton décret et de ton jugement.
. Bien-Aimé des cœurs qui te désirent ! Par les Manifestations de ta cause, les Orients de ton inspiration, les Défenseurs de ta majesté et les Trésors de ta connaissance, je te prie de ne pas me refuser l’accès à ton temple, ton sanctuaire, ta sainte demeure. Aide-moi à atteindre la cour sacrée de ta Manifestation, à graviter autour de sa personne et à me tenir humblement à sa porte.
. Éternelle, perpétuelle est ta puissance ! Rien n’échappe à ta connaissance. Tu es, en vérité, le Dieu de puissance, le Dieu de gloire et de sagesse. Loué soit Dieu, le Seigneur des mondes !
. Ô toi dont la crainte s’est abattue sur le monde entier ! Les hommes s’inclinent devant les splendeurs de ta face, les nuques se courbent humblement devant les révélations de ta souveraineté, les cœurs sont subjugués devant les décisions de ta volonté, ta terrifiante majesté fait trembler les fondements de la terre et ta puissance soumet les tempêtes ! Par la force irrésistible de ta Révélation, par ta force puissante, par la noblesse de ta parole et par la sublimité de ta souveraineté, je te prie de nous compter parmi ceux que le monde a été impuissant à empêcher de se tourner vers toi.
. Mon Seigneur, fais que je sois de ceux qui, de tout leur être, ont combattu vaillamment dans ton sentier. Écris pour moi la récompense que tu leur as réservée dans la Tablette de ton décret. Établis-moi aussi auprès de toi, sur un siège de vérité et joins-moi aux sincères parmi tes serviteurs.
. Par tes messagers et tes élus, et par Celui qui a posé ton sceau sur les manifestations de ta cause et que tu as paré de l’ornement de ton acceptation parmi tous ceux qui habitent au ciel et sur la terre, je t’implore de m’aider à obtenir ce que tu as ordonné à tes serviteurs et que tu les as invités à observer dans tes Tablettes. Par ta grâce et ta générosité, lave mes péchés et compte-moi parmi ceux qui ne sont ni effrayés ni affligés. Tu es le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu dont l’amour ardent a embrasé le cœur de ceux qui ont reconnu ton unité et dont l’éblouissant visage a illuminé ceux qui se sont approchés de ta cour. Abondant est le flot de ta connaissance ! Douce est la blessure que, pour l’amour de toi et pour te plaire, la flèche des malfaisants m’inflige ! Agréables sont les blessures que, sur ton chemin et pour proclamer ta foi, m’inflige l’épée des infidèles !
. Par ton Nom qui transforme l’inquiétude en tranquillité, la peur en confiance, la faiblesse en force et l’humiliation en gloire, je t’implore de nous aider, moi et tes serviteurs, à exalter ton nom, à délivrer ton Message et à proclamer ta Cause, de telle sorte que nous restions insensibles aux assauts des transgresseurs et à la colère des infidèles, ô toi qui es mon Bien-Aimé !
. Mon Seigneur, je suis ta servante qui a obéi à ton appel et s’est hâtée vers toi, se fuyant elle-même et reposant son cœur sur toi. Par ton nom d’où sont sortis tous les trésors de la terre, je t’implore de me protéger des attaques de ceux qui n’ont pas cru en toi et qui ont renié ta vérité.
Certes, tu es puissant, tu fais ce que tu veux. Tu es l’Omniscient, le Sage.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! Mystérieux est le feu que tu as allumé dans mon cœur ! Mes membres eux-mêmes témoignent de l’intensité de sa chaleur et de la puissance dévorante de sa flamme. Si mes lèvres essayaient de te décrire comme Celui dont la force a toujours dépassé celle des plus puissants parmi les hommes, mon cœur s’adresserait à moi en disant : « Ce sont là des mots qui ne peuvent s’appliquer qu’à ce qui est de même nature qu’eux. Mais en vérité, il est infiniment plus élevé que toutes ses créatures. »
. Ta force puissante m’en rend témoignage, mon Bien-Aimé ! Chaque membre de mon corps est doté d’une langue qui te glorifie et magnifie ton nom. Armé de la puissance de ton amour, la haine qui anime ceux qui sont contre toi ne peut jamais m’alarmer ; avec ta louange aux lèvres, les décisions de ton décret ne peuvent en aucun cas me chagriner. Fortifie ton amour dans mon sein et laisse-moi affronter les assauts que tous les gens de la terre pourront lancer contre moi. Je te le jure, chaque cheveu de ma tête proclame : « Sans les malheurs qui m’atteignent sur ton chemin, comment pourrais-je goûter la divine douceur de ta tendresse et de ton amour ? »
. Mon Seigneur, fais donc descendre sur moi et sur ceux qui m’aiment, ce qui nous rendra fermes dans ta religion. Fais qu’eux deviennent les mains de ta cause parmi tes serviteurs, qu’ils répandent tes signes et qu’ils manifestent ta souveraineté. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, qui fais tout ce que tu veux. Tu es, en vérité, le Très-Glorieux, le Très-Loué.
. Louange à toi, mon Dieu ! Je suis l’un de tes serviteurs qui a cru en toi et en tes signes. Vois, tourné vers la porte de ta miséricorde, je fixe mon regard sur ta bonté. Par tes titres les plus excellents et tes attributs les plus élevés, je te supplie de m’ouvrir les portes de tes bienfaits. Aide-moi à faire ce qui est bien, ô toi qui possèdes tous les noms et tous les attributs !
. Je suis pauvre, mon Seigneur, et tu es riche. J’ai tourné vers toi mon visage et je me suis détaché de tout ce qui n’est pas toi. Ne me prive pas, je t’en supplie, des brises de ta tendre miséricorde, et ne me refuse pas ce que tu as prévu pour les élus parmi tes serviteurs.
. Ôte le voile de mes yeux afin que je puisse connaître ce que tu as voulu pour tes créatures et découvrir, dans toutes les manifestations de ton œuvre, les révélations de ta toute-puissance. Enthousiasme mon âme par tes signes très puissants, et sors-moi des profondeurs de mes désirs mauvais et corrompus. Écris pour moi le bien de ce monde et du monde à venir. Tu es capable de faire ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Glorieux, dont l’aide est recherchée par tous les hommes.
. Je te remercie, mon Seigneur, de m’avoir éveillé, de m’avoir troublé et d’avoir créé en moi le désir de percevoir ce que la plupart de tes serviteurs n’ont pas réussi à comprendre. Rends-moi capable de contempler, par amour pour toi et pour ton bon plaisir, tout ce que tu as voulu. Tu es Celui dont la puissance et la souveraineté sont attestées par tout ce qui est. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Bienfaiteur.
. Loué sois-tu, mon Dieu ! Tu vois que tes serviteurs vertueux sont tombés entre les mains des malfaisants qui ont mécru en ton nom, l’Inébranlable, et ont renié ta majesté, ton autorité sans limite, ta force et ta puissance souveraine. Leurs bouches profèrent ce que les Juifs proférèrent autrefois.
. Ô mon Seigneur, sors donc du sein de ta gloire la main de ta toutepuissance et par elle aide tes proches qui, bien qu’éprouvés sur ton chemin par des épreuves qui ont fait gémir les habitants du royaume de ta Cause, n’ont pas été empêchés de se tourner vers l’horizon de ta révélation.
. Mets sur leurs cœurs le sceau de ton infaillible protection afin que ne s’y introduise rien d’autre que le souvenir de toi. Rends-les capables de proclamer ton nom parmi tes créatures et fournis-leur le meilleur de ce que tu as destiné à ceux de tes élus qui sont proches de toi. Tu es capable d’accomplir ta volonté. Tu es vraiment le Très-Glorieux, que tous appellent à l’aide.
. Loué soit nom Seigneur, mon Dieu ! Tu vois tes serviteurs accablés partout par les tribulations, leurs adversaires dressés contre eux et leur faisant subir de graves préjudices. Ta gloire en témoigne : si tous les malfaisants de la terre se liguaient contre nous et nous jetaient dans un feu tel que personne n’a jamais allumé, ils ne pourraient distraire notre regard de l’horizon de ton Nom, le Très-Haut, et ne parviendraient pas à détourner notre cœur du lieu de ta Gloire éclatante.
. Je le jure par ta puissance ! Les flèches qui, sur ta voie, nous transpercent sont les ornements de nos tempes et les lances qui nous blessent dans notre amour pour toi sont comme de la soie sur nos corps. Par ta glorieuse puissance ! Rien ne peut nuire à tes serviteurs, si ce n’est ce que la plume de ton décret irrévocable a écrit dans cette Tablette inestimable et exaltée. Louange à toi, en tout temps et en toutes circonstances. Tu es le Dieu de la connaissance et de la sagesse.
. Loué sois-tu, mon Dieu ! Vois Celui qui est ta Lumière enfermé dans la ville fortifiée d’Acre et durement opprimé par les malfaisants que leurs désirs corrompus ont empêchés de se tourner vers toi qui es le Roi de tous les noms.
. Je le jure par ta gloire ! Les tribulations, aussi douloureuses soientelles, ne pourront jamais m’empêcher de me souvenir de toi ou de célébrer tes louanges. Toute vexation supportée par amour pour toi est un gage de ta miséricorde envers tes créatures, et toute épreuve subie sur ton chemin n’est qu’un don de toi accordé à tes élus. J’atteste que mon visage, qui brille au-dessus de l’orient de l’éternité, est illuminé, aux yeux de tous, au ciel et sur la terre, par l’adversité qui orne aussi mon corps.
. Par ton Très-Grand Nom, je te prie d’aider ceux qui croient en toi et en tes signes à rester fermes dans ton amour et à se tourner vers le Levant du Soleil de ta bienveillance. Mon Dieu, inspire-leur ce qui déliera leur langue pour te louer et les rapprochera de toi dans la vie présente et dans la vie à venir. Tu es vraiment le Tout-Puissant, le TrèsGlorieux, le Bienfaiteur.
. Que ton nom soit glorifié, Seigneur mon Dieu ! Par ta puissance qui englobe toute la création, par ta souveraineté qui la transcende et par ta Parole, cachée dans ta sagesse, par laquelle tu as créé le ciel et la terre, je te supplie de nous permettre de rester fermes dans notre amour pour toi et dans notre obéissance à ta volonté, de fixer notre regard sur ton visage et de célébrer ta gloire. Donne-nous le pouvoir de répandre tes signes parmi tes créatures et de garder ta foi dans ton royaume. Tu as toujours existé indépendamment de la mention de n’importe laquelle de tes créatures, et tu resteras tel que tu as été pour les siècles des siècles.
. C’est en toi que je place ma confiance, c’est vers toi que je tourne mon visage, c’est en ta providence que j’ai confiance, c’est vers l’ombre de ta miséricorde que je me hâte. Ne me rejette pas, déçu, loin de ta porte et ne me refuse pas ta grâce, car c’est toi seul que je cherche. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, Celui qui éternellement pardonne, le Très-Généreux. Loué sois-tu, ô Bien-Aimé de ceux qui t’ont reconnu !
Toi dont les épreuves sont une médecine curative pour ceux qui te sont proches, dont l’épée est le désir ardent de ceux qui t’aiment, dont la flèche est le vœu le plus cher des cœurs qui aspirent à toi, dont le décret est l’unique espoir de ceux qui ont reconnu ta vérité ! Par ta divine douceur et par ton glorieux et splendide visage, je te supplie de faire descendre sur nous, de tes retraites célestes, ce qui nous permettra de nous approcher de toi. Affermis nos pieds dans ta Cause, éclaire notre cœur de l’éclat de ton savoir, et illumine notre poitrine de la clarté de tes noms.
. Ô mon Seigneur, j’ai tourné mon visage vers toi et placé mon espoir dans les merveilles de ta grâce et les révélations de ta bonté. Ne me laisse pas me détourner déçu de la porte de ta miséricorde et ne m’abandonne pas à celles de tes créatures qui ont répudié ta cause.
. Mon Dieu, je suis ton serviteur et le fils de ton serviteur. J’ai reconnu ta vérité en tes jours et j’ai dirigé mes pas vers les rives de ton unité, confessant ton unicité, reconnaissant ton indivisibilité, espérant en ton pardon et en ta grâce. Tu fais ce que tu veux ; il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Glorieux, Celui qui éternellement pardonne.
. Louange à toi Seigneur, mon Dieu ! J’atteste que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. De toute éternité, tu es bien au-delà de la louange de tout autre que toi et de la description que n’importe laquelle de tes créatures pourrait faire de toi. Toute la création témoigne de ton unité et chaque habitant de ton royaume confesse ton unicité. La compréhension la plus raffinée de la plus convaincue de tes créatures ne pourra jamais t’atteindre et les précieuses paroles par lesquelles ton peuple te loue et te glorifie ne peuvent jamais espérer s’élever jusqu’au niveau de ta sainteté. Car l’idée que les hommes se font de toi n’est que l’idée qu’ils se font de ta création ; or comment celle-ci pourrait-elle s’élever jusqu’à toi ? Toute louange humaine, toute glorification de toi, ne concerne que tes serviteurs ; comment pourraient-ils être jugés dignes de la cour de ton unicité ?
. Par ta gloire ! La quintessence de la connaissance est impuissante à comprendre ta nature, et la réalité la plus profonde de toute louange de toi est en deçà de ta grande gloire et de ta toute-puissance. Toute parole qui cherche à te décrire, toute science qui tente de te comprendre, ne sont qu’expressions de ta création, engendrées par ta volonté et façonnées en conformité avec ton dessein.
. Toi qui es impénétrable à tous sauf à toi-même, incompris de tous sauf de toi-même, par les torts que Celui qui est la source de ta cause a subis aux mains des ignobles parmi tes créatures et par ce qui lui est arrivé sur ton chemin, je t’implore : Accorde-moi de pouvoir constamment me fondre complètement en toi, de garder mon regard sur l’horizon de ta volonté et d’être constant en mon amour de toi.
. Je me suis tourné vers toi, ô mon Seigneur, selon ce que tu m’as ordonné dans ton Livre et, comme tu me l’as permis dans tes Tablettes, j’ai tourné mon visage vers l’horizon de ta bonté. Je t’en supplie, ne me rejette pas en tes jours loin de la porte de ta grâce, écris pour moi la récompense destinée à celui qui est parvenu en ta présence, qui s’est levé pour te servir, enthousiasmé par les embruns de l’Océan de tes faveurs et les splendeurs du Soleil de tes dons répandues sur lui lors de la révélation de ton lumineux visage. Tu fais ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Aide dans le péril, l’Absolu.
. Loué soit ton nom Seigneur, mon Dieu ! Je suis ton serviteur qui, assuré de ta miséricorde, est confiant en ta bonté. Par ton nom qui soumet tout ce qui est visible et invisible, dont le souffle de vie passe sur toute la création, je t’implore : Fortifie-moi de ta puissance qui embrasse les cieux et la terre, et préserve-moi de toute maladie et de toute tribulation. Je témoigne que tu es le Seigneur de tous les noms et l’Ordonnateur de tout ce qui peut te plaire. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, l’Omniscient, le Sage.
. Mon Seigneur, ordonne pour moi ce qui me sera utile dans chacun de tes mondes. Procure-moi ce que tu as prévu pour les élus parmi tes créatures que ni le blâme du critique, ni la clameur de l’infidèle, ni l’éloignement de ceux qui t’ont désavoué, ne dissuadent de se tourner vers toi. Tu es vraiment le Secours dans le péril par la puissance de ta souveraineté. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omnipotent, le TrèsPuissant.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Merci de m’avoir fait connaître celui qui est la source de ta miséricorde, l’aurore de ta grâce et le dépositaire de ta cause. Par ton Nom, qui a blanchi le visage de ceux qui sont proches de toi et fait s’envoler vers toi le cœur de ceux qui te sont dévoués, je te prie de m’accorder de pouvoir, en tout temps et en toutes circonstances, me tenir à ta corde, me débarrassant de tout attachement à qui que ce soit d’autre que toi et, les yeux tournés vers l’horizon de ta révélation, d’accomplir ce que tu m’as prescrit dans tes Tablettes.
. Revêts mon être extérieur comme mon être intérieur du vêtement de tes faveurs et de ton amour bienveillant. Préserve-moi de tout ce qui peut t’être odieux, et aide-moi, ainsi que les miens, à t’obéir et à éviter tout ce qui peut susciter en moi des désirs mauvais ou corrompus.
. Tu es vraiment le Seigneur de toute l’humanité et le possesseur de ce monde et de l’autre. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Omniscient, le Sage.
. Ô Dieu de tous les noms, Créateur des cieux ! Je t’implore par ton Nom par lequel se manifeste Celui qui est l’orient de ta puissance, le levant de ton pouvoir, Celui qui liquéfie tout solide, ranime tout cadavre et confirme tout esprit éveillé. Permets-moi de me libérer de tout attachement à qui que ce soit d’autre que toi, de servir ta Cause, de vouloir ce que veut ta puissante souveraineté et d’accomplir ta volonté.
. Je te prie en outre de m’accorder ce qui me rendra assez riche pour me passer de tout autre que toi. Tu me vois, le visage tourné vers toi et pleinement confiant en ta grâce. Fais descendre sur moi ta miséricorde et écris pour moi ce que tu as écrit pour tes élus. Tu fais ce qui te plaît. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’indulgent, le généreux.
. Gloire à toi qui, par le mouvement de ta très vénérable plume, as soumis l’ensemble de la création et as exposé les perles de l’océan de ta sagesse dans les paroles que ta langue a prononcées devant tous, au ciel et sur la terre. J’atteste que ta puissance embrasse tout l’univers et que ta miséricorde surpasse toute la création. Les puissances de la terre n’ont jamais prévalu contre toi, le tumulte des nations n’a jamais contrarié tes desseins. Par ta puissante souveraineté, tu révèles dans ton royaume tout ce que tu veux, tu ordonnes tout ce qui est selon ta volonté. De toute éternité, tu habites les plus hauts sommets de ton domaine et, souverain sans entraves, tu continueras éternellement à demeurer dans les retraites inaccessibles de ta majesté et de ta gloire.
. Par ton nom qui diffuse le parfum du vêtement de ta présence et souffle sur toute la création le zéphyr de ta grâce généreuse, je t’implore : aide-moi en tout temps et en toutes circonstances, à servir ta cause, permet que je me souvienne de toi et que j’exalte tes vertus. Que tes bras tout-puissants me protègent, mon Dieu, et prescrit pour moi ce qui convient à ta générosité dans chacun de tes mondes.
. Mon Seigneur, tu me vois me tourner vers l’océan de ta grâce et le sanctuaire adoré de tes faveurs. Ne me refuse ni les embruns qui jaillissent de l’océan de tes dons ni les effusions des nuages de ta compassion. Accroché au splendide ourlet de ton habit, j’ai saisi ta corde solide que nul ne peut rompre. Je témoigne que tu m’as créé, formé, élevé, nourri et soutenu, afin que je reconnaisse Celui qui est la source de tes signes et le révélateur de tes signes évidents. C’est pourquoi je te loue très haut de m’avoir permis d’atteindre ce rang sublime et ce vénérable lieu. Certes tu es le Grand-Donateur, le ToutPuissant, le Généreux, l’Indulgent, le Très-Généreux.
. Mon Seigneur, que mes yeux soient illuminés par l’horizon splendide de ta révélation et mon cœur par l’éclat du Soleil de ta connaissance et de ta sagesse, afin que, tourné entièrement vers ton visage et débarrassé de tout attachement tout autre que toi, les changements et les hasards du monde ne m’empêchent pas de reconnaître Celui qui est la manifestation de ton Être, le Révélateur de tes signes, la Source de ta révélation et le Dépositaire de ta cause. Tu es le Tout-Puissant, le Protecteur, le Très-Glorieux, le Très-Sage.
. Loué sois-tu, mon Dieu ! Ton serviteur témoigne que nul autre que toi ne pourra jamais parler de toi et que tu ne pourras être décrit par personne d’autre que toi-même. Les pensées de ceux qui ont reconnu ta réalité, même si elles s’élèvent jusqu’au ciel de ta louange, ne peuvent jamais espérer dépasser les limites qui, sur ton ordre et ton décret, ont été fixées dans leur propre cœur. Comment la créature qui n’est rien peut-elle comprendre l’Ancien des Jours ou réussir à décrire la pleine mesure de sa souveraineté, de sa gloire ou de sa grandeur ? Au contraire, tu en es témoin toi-même, ô gouverneur des nations., toute créature reconnaît son impuissance devant ta puissance, toute avoue son abaissement devant ta grande gloire.
. Tu es l’alpha et l’oméga et, par ta révélation identique à ta dissimulation, je te prie de permettre, à ceux qui te sont chers, à leurs enfants et à leurs proches, de devenir les révélateurs de ta pureté parmi tes créatures, et les manifestations de ta sainteté parmi tes serviteurs. Tu as, en vérité, la force d’accomplir ta volonté. Tu es, en vérité, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Merci mon Dieu, d’avoir fait de moi, sur ton chemin, la cible des flèches de tes adversaires. Toi qui connais le visible et l’invisible, toi le Seigneur de tout ce qui existe, je t’offre mes plus belles louanges pour avoir accepté que je sois jeté en prison pour l’amour de toi, et m’avoir fait boire la coupe du malheur, afin de révéler ta cause et de glorifier ta parole.
. Lesquelles de mes tribulations dois-je relater devant toi, mon Seigneur ? Vais-je te conter ce qui m’est arrivé jadis de la part des artisans d’iniquité parmi tes créatures ? Vais-je décrire les vexations que j’endure ces jours-ci dans le seul but de te plaire ?
. Grâces te soient rendues, Seigneur de tous les noms ! Pour tout ce que j’ai subi en ces jours de la part de tes serviteurs qui ont péché contre toi et de ton peuple qui s’est montré infidèle à ton égard, gloire à toi, Créateur des cieux !
. Compte-nous, nous t’en supplions, parmi ceux qui ont défendu ta cause jusqu’à ce que leurs âmes s’envolent vers le ciel de ta grâce et de ta bienveillance. Tu es, en vérité, Celui qui toujours pardonne, le TrèsMiséricordieux.
. Gloire à toi, mon Dieu ! En vérité, tournée vers toi ma face est ta face, et mon appel est ton appel, ma révélation ta révélation, ma réalité ta réalité, ma cause ta cause, mon ordre ton ordre, mon être ton être, ma souveraineté ta souveraineté, ma gloire ta gloire, ma puissance ta puissance.
. Ô créateur des nations et roi de l’éternité, je t’implore, de garder tes servantes dans la tente de ta pudeur et de supprimer leurs actes indignes de tes jours. Seigneur des noms et Source de la parole, purifie-les de tous les doutes, de toutes les chimères et sanctifie-les de ce qui ne convient pas au fait qu’elles soient tes parentes. Tu tiens les rênes de toute la création. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le ToutPuissant, le Très-Haut, le Très-Glorieux, l’Absolu.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Par ton nom, le Très-Miséricordieux, je t’implore de protéger tes serviteurs et tes servantes lorsque passent sur eux et les assaillent les tempêtes de tes multiples épreuves. Accueilleles dans le refuge fortifié de ton amour et de ta révélation, afin que ne puissent l’emporter sur eux ni tes adversaires ni, parmi tes serviteurs, les malfaisants qui ont rompu ton Alliance, ton Testament, et se sont détournés avec mépris de la source de ton Essence et du Révélateur de ta gloire,
. Ils attendent à la porte de ta grâce. Ouvre-la devant eux avec les clés de tes généreuses faveurs. Tu fais ce que tu veux et ordonnes ce que tu désires. Seigneur, voici ceux qui ont tourné leur visage vers toi et ta demeure. Agis à leur égard selon ta miséricorde qui dépasse tous les mondes. 144
. Mon Dieu, mon Maître ! Je suis ton serviteur et le fils de ton serviteur. Je me suis levé de ma couche au point du jour, le Soleil de ton unité brillant au Levant de ta volonté et répandant son éclat sur le monde entier, conformément à ce qui est ordonné dans les livres de ton Décret.
. Loué sois-tu, mon Seigneur ! La splendide lumière de ta connaissance nous a éveillés. Nous libérant de tout attachement, fais descendre sur nous ce qui nous permettra de nous passer de tout autre que toi. Accorde-nous en outre, à moi, à ceux qui me sont chers et à ma famille, hommes et femmes, le bien de ce monde et du monde à venir. Bien-Aimé de toute la création, Désiré de tout l’univers, Protecteur infaillible, garde-nous aussi de ceux qui, manifestations du Chuchoteur maléfique, susurrent dans le cœur des hommes. Tu fais ce que tu veux. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Seigneur, bénis Celui que tu as placé au-dessus de tes plus beaux Titres, par qui tu sépares les vertueux des malfaisants et, bienveillant, aides-nous à faire ce que tu aimes. Bénis aussi ceux qui sont tes Paroles et tes Lettres et ceux qui, tournés vers toi, te regardent et ont entendu ton Appel. Tu es vraiment le Seigneur et le Roi de tous les hommes, et tu es puissant sur toutes choses.
Mon Dieu, reste proche de moi car je subis tribulations sur tribulations. Ne m’abandonne pas à moi-même, car l’extrême adversité s’est abattue sur moi. Donne-moi à boire du lait pur tiré du sein de ta bonté car la soif m’a consumé. À l’ombre des ailes de ta miséricorde abrite-moi car mes adversaires, d’un commun accord, s’acharnent sur moi. Garde-moi près du trône de ta majesté, face à la révélation des signes de ta gloire, car je me sens misérable. Nourris-moi des fruits de l’Arbre de ton éternité, car je suis dans un état de faiblesse extrême. De la coupe de joie offerte par les mains de ta miséricorde, nourris-moi, car une profonde tristesse me saisit. Du manteau brodé de ta toute-puissante souveraineté, revêts-moi car la pauvreté m’a entièrement dépouillé. Bercé par le roucoulement de la colombe de ton éternité, laisse-moi m’endormir, car les malheurs les plus noirs m’ont frappé. Devant le trône de ton unicité, devant l’éclatante beauté de ton visage, fais que je demeure car je tremble violemment, écrasé par la peur. Face à l’agitation du léviathan de la gloire, immerge-moi dans l’océan de ton pardon, car mes péchés m’ont totalement condamné.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Par ton Nom qui a établi sur le trône de ta Cause celui qui est ta Beauté, ton Nom qui change et rassemble tout ce qui est, qui demande des comptes et récompense tout ce qui est, qui protège et soutient tout ces qui est, je te supplie de protéger cette servante qui, mettant sa confiance en toi, s’est réfugiée auprès de toi et a cherché l’abri de Celui en qui tu te manifestes.
. Malade, elle est entrée à l’ombre de l’arbre de ta guérison ; affligée, elle a fui vers la ville de ta protection ; souffrante, elle a cherché la fontaine de tes faveurs ; bouleversée, elle s’est hâtée vers la source de ta tranquillité ; chargée de péchés, elle a tourné son visage vers la cour de ton pardon.
. Mon Dieu, mon Bien-Aimé, par ta souveraineté et ta bonté, appliquelui ton baume et ta guérison et fais-la boire à la coupe de ta miséricorde et de tes faveurs. Protège-la de toute affliction et de tout mal, de toute douleur, de toute maladie et de tout ce qui peut t’être odieux. Tu es, en vérité, immensément élevé au-dessus de tout ce qui n’est pas toi. Tu es le Guérisseur, le Tout-Puissant, le Sauveur, l’Indulgent, le Très-Miséricordieux.
. Mon Dieu, tes noms guérissent les malades, rétablissent les souffrants, abreuvent les assoiffés, apaisent les troublés, guident les égarés, exaltent les humiliés, enrichissent les pauvres, éclairent les ignorants, illuminent les moroses, réconfortent les affligés, réchauffent les frileux et libèrent les opprimés. Par ton nom, mon Dieu, la création tout entière s’éveille, les cieux s’étendent, la terre se raffermit, les nuages s’élèvent et pleuvent sur la terre. Voilà une preuve de ta grâce pour toutes tes créatures.
. C’est pourquoi, par ton nom qui manifeste ta Divinité et exalte ta Cause au-dessus de toute la création, par chacun de tes titres les plus excellents et de tes attributs les plus vénérables et par toutes les vertus dont ton Être transcendant et sublime est glorifié, je t’implore de faire descendre cette nuit des nuages de ta miséricorde les pluies de ta guérison sur ce nourrisson que, dans le royaume de ta création, tu as rattaché à ton Être très glorieux. Mon Dieu, mon Bien-Aimé, par ta grâce, revêts-le du manteau du bien-être et de la santé, et préserve-le de toute affliction, de tout désordre et de tout ce qui t’est odieux. Ta puissance est égale à celle de l’univers. Tu es, en vérité, le Très-Puissant, l’Absolu. Mon Dieu, fais descendre sur lui les biens de ce monde et de l’autre, les biens de la première génération et ceux de la dernière. Ta puissance et ta sagesse sont à la hauteur de cela.
. Gloire à toi, Seigneur mon Dieu ! C’est ton Nom qui a dressé haut les étendards de tes directives, répandu l’éclat de ta bienveillance et révélé ton autorité souveraine ; c’est lui qui a placé la lampe de tes noms dans la niche de tes attributs, fait apparaître celui qui est la Tente de ton unité et la Manifestation du détachement ; c’est ton Nom qui a dessiné et fait connaître les voies de tes directives et de ton bon plaisir ; c’est lui qui a ébranlé les fondements de l’erreur et abolit les signes de la méchanceté ; c’est ton Nom qui a fait jaillir les sources de la sagesse et descendre la table céleste ; par lui tu as préservé tes serviteurs et assuré leur guérison, tu leur as manifesté ta tendre miséricorde et leur as révélé ton pardon.
. Par ce Nom, je te supplie de protéger celui qui a tenu bon, est revenu vers toi, s’est accroché à ta miséricorde et a saisi l’ourlet de ta bienveillance. Fais qu’il guérisse, rétablis-le, dote-le d’une constance que tu garantisses et de cette tranquillité que tu voudras bien lui accorder. Tu es celui qui guérit, le Protecteur, Celui qui aide, le Puissant, le Très-Puissant, le Très-Glorieux, l’Omniscient.
. Gloire à toi, mon Dieu ! Tu m’as rendu capable de révéler tes paroles, de manifester tes preuves et tes témoignages au point que toute preuve tourne autour de ma volonté, tout témoignage autour de ma satisfaction. Pour cela, sois loué ! Tu me vois gisant à la merci de tes adversaires qui, répudiant tes signes et réfutant ton témoignage, se sont détournés de ta Beauté et ont résolu de verser ton sang. Seigneur de tous les noms ! Par ton Nom qui soumet toute la création, je te prie d’aider tes serviteurs et ceux que tu aimes à s’attacher fermement à ta cause. Donne-leur à boire en tes jours ce qui vivifiera leurs cœurs. Permets-leur aussi de toujours fixer leur regard sur ce qui te plaît et de te rendre grâce pour les évidences de ton irrévocable décret. Car pour tout ce que tu as fait dans le passé et feras dans l’avenir, tu es digne de louanges. Pour tout ce que tu as voulu et tout ce que tu voudras, tu dois être obéi. Pour tout ce que tu as désiré et tout ce que tu désireras, tu dois être aimé. C’est avec bonté que tu regardes ceux qui te sont chers et, par ta grâce, tu ne révèles pour eux que les dons qui leur profiteront.
. Ô Nuage de générosité, Secours des malheureux, nous te supplions de nous aider à nous souvenir de toi, à faire connaître ta Cause et à nous lever pour te venir en aide. Malgré notre faiblesse, nous sommes attachés à ton Nom, le Tout-Puissant.
. Bénis ceux qui sont restés fermes dans ta Cause, que les mauvaises suggestions des artisans d’iniquité n’ont pas réussi à dissuader de se tourner vers toi et qui se sont hâtés de tout leur cœur vers ta grâce, jusqu’à ce qu’ils aient finalement bu, des mains de ta générosité, l’eau qui est la vie. Tu fais ce que tu veux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Puissant, le Très-Généreux.
. Loué sois-tu, mon Dieu. Le parfum de ta bonté m’a séduit et le zéphyr de ta miséricorde m’a incliné vers tes généreuses faveurs. Faismoi boire, des mains de ta bonté, les eaux vivifiantes qui permettent à ceux qui les consomment de se débarrasser de tout attachement à un autre que toi, de s’élever dans le ciel du détachement de toutes tes créatures et de fixer leur regard sur ta providence aimante et tes multiples dons.
. Mon Seigneur, fais qu’en toutes circonstances je sois prêt à te servir et à me tourner vers le sanctuaire adoré de ta Révélation et de ta Beauté. Si tel est ton désir, fais-moi croître dans les prairies de ta grâce comme une herbe tendre, afin qu’au gré de ton bon plaisir les douces brises de ta volonté m’agitent et me courbent, en sorte que mon mouvement et mon repos soient entièrement sous ta dépendance.
. Tu as divulgué le Secret caché, tu as révélé le Nom bien gardé et tu as brisé les sceaux de la Coupe scellée, répandant ainsi son parfum sur toute la création, passée et future. L’assoiffé s’empresse d’atteindre les eaux vives de ta grâce et le misérable aspire à s’immerger dans l’océan de tes richesses.
. Je le jure par ta gloire, Seigneur, Bien-aimé du monde et Désiré de ceux qui t’ont reconnu. En ces jours où le soleil de ta présence répand son éclat sur ton peuple, le chagrin de ma séparation d’avec toi m’affecte profondément. Accorde-moi la récompense de ceux qui contemplent ton visage, qui sont admis, avec ta permission, dans la cour près de ton trône et que tu invites à te rencontrer face à face.
. Seigneur, par ton nom dont la splendeur couvre la terre et les cieux, je t’implore de me permettre d’abandonner ma volonté devant ce que tu as décrété dans tes Tablettes, afin que je cesse de découvrir en moi un désir autre que celui que veut ta puissante souveraineté, une volonté autre que celle que ta volonté me destine.
. Vers qui me tourner, mon Dieu, impuissant que je suis à découvrir une autre voie que celle que tu as tracée devant tes élus ? Les atomes de la terre te proclament Dieu et attestent qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. De toute éternité, tu as le pouvoir de faire ce que tu veux et d’ordonner ce qu’il te plaît.
. Mon Dieu, accorde-moi pour toujours ce qui me fera tendre vers toi et me permettra de garder ma confiance en ta grâce, de proclamer ton Nom et de rechercher tout ce qui coule de ta plume. Je suis pauvre et désolé, mon Seigneur, tu es le Tout-Puissant, le Très-Haut. Que ta merveilleuse miséricorde ait pitié de moi ; fais descendre sur moi, à chaque instant de ma vie, ce par quoi tu as recréé le cœur de tes créatures qui ont reconnu ton unité, ces gens qui te sont entièrement dévoués. Tu es le Tout-Puissant, le Très-Haut, l’Omniscient, le Sage.
. Gloire à toi, Seigneur ! Tu connais mes tribulations et tout ce qui m’est arrivé de la part de tes serviteurs, ceux qui tout en m’accompagnant, ont mécru en tes signes éclatants et se sont détournés de ta beauté éclatante. Je le jure par ta gloire, les maux qui me tourmentent sont tels qu’aucune plume dans la création entière ne peut les compter ni les décrire.
. Toi, le Roi des noms, Créateur de la terre et du ciel, je t’implore de m’aider, par ta grâce fortifiante, de sorte que rien ne m’empêche de me souvenir de toi, ni de célébrer ta louange, ni d’observer ce que tu m’as prescrit dans tes Tablettes, afin que je me lève pour te servir, jusqu’à me précipiter, tête nue, hors de ma demeure, au milieu de tes créatures, les appelant en ton nom et proclamant tes vertus à tes serviteurs. Une fois que sur ton chemin j’aurai accompli ce que tu as décrété et partagé ce que tu as écrit, les malfaisants parmi tes gens pourront m’arrêter et agirent avec moi comme ils le voudront.
. Dans l’amour que je te porte mon cœur aspire à toi d’un désir tel qu’aucun cœur n’en a connu de semblable. Vois, mon corps est entre tes mains, mon esprit devant ta face. Fais de moi ce qu’il te plaira pour l’exaltation de ta parole et la révélation de ce qui est enchâssé dans les trésors de ton savoir. Puissant, tu fais et tu ordonnes ce que tu veux.
. Mon Dieu, loué soit ton nom ! Je ne trouve personne dans ton royaume capable de s’adresser à toi comme il convient ou de prêter l’oreille à ce qui sort de la bouche de ta volonté. C’est pourquoi je te supplie, toi qui possèdes toute la création, toi le roi du royaume de ton invention, de bien vouloir aider tes créatures à accomplir ce qui t’est agréable et acceptable, afin qu’elles se lèvent pour servir ta cause au milieu de tes créatures et pour proclamer ta louange devant tous, au ciel et sur la terre.
. Mon Seigneur, ta générosité surpasse l’univers entier que ta puissance transcende et qu’englobe ta miséricorde. Alors, pendant tes jours, regarde ton peuple avec les yeux de ta tendresse compatissante, ne l’abandonne pas à lui-même et à ses désirs corrompus. Il s’est énormément éloigné de toi et détourné de ta face, mais tu es, par essence, le Tout-Puissant et, au plus profond de toi, le TrèsMiséricordieux. Traite-le selon les signes cachés de ta bonté et de tes largesses. Tout ce qui existe témoigne de la puissance de ton pouvoir, toute la création atteste de la majesté de ta toute-puissance. Il n’est de Dieu que toi, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Mon Dieu que je vénère et que j’adore, tu es le Tout-Puissant ! j’en atteste : Aucune créature ne pourra jamais te décrire et révéler ta nature ; aucun humain ne pourra exprimer par ses louanges ce que tu es. Personne dans le monde ne peut te comprendre, personne est assez intelligent pour que tu l’acceptes dans la cour de ta sainteté ou pour percer ton mystère. Quel péché a pu éloigner de ton glorieux Horizon les habitants de la cité de tes noms et les priver de l’accès à ton très grand Océan alors que de ton Livre, une seule lettre est mère de toutes les paroles, un seul mot est l’origine de toute la création ? De quelle ingratitude tes serviteurs ont-ils fait preuve pour que tu les empêches tous de te reconnaître quand une goutte de l’océan de ta grâce suffit à éteindre les flammes de l’enfer, une étincelle du feu de ton amour suffit à embraser tout un monde ?
. Bien que rétifs, nous espérons en ta générosité, bien qu’ignorants, nous nous tournons vers l’océan de ta sagesse, toi qui es l’Omniscient. Aucun péché ne t’empêche de prodiguer ta générosité, toi le TrèsGénéreux, et le flot de tes dons n’est pas arrêté par le reniement des gens. De toute éternité, la porte de ta grâce est restée grande ouverte. Une goutte de l’océan de ta miséricorde est capable de parer le monde entier de la sainteté, et quelques gouttes des eaux de ta générosité peuvent amener la création entière à atteindre la vraie richesse.
. Toi qui dissimules les fautes, ne lève pas le voile ! De toute éternité, les gages de ta générosité englobent l’univers, et les splendeurs de ton Très-Grand-Nom se répandent sur toute la création. Ne refuse pas à tes serviteurs les merveilles de ta grâce. Fais-leur prendre conscience de toi, afin qu’ils témoignent de ton unicité, et aide-les à te reconnaître, afin qu’ils se hâtent vers toi. Ta miséricorde embrasse la création tout entière et ta grâce imprègne toutes choses. Les flots de l’océan de ta générosité ont fait naître les mers de l’impatience et de l’enthousiasme. Tu es ce que tu es. Tout ce qui n’est pas toi est indigne d’être mentionné à moins d’entrer sous ton ombre et d’être admis à ta cour.
. Quoi qu’il nous arrive, nous implorons ton inaltérable pardon et sollicitons ta grâce omniprésente. Nous espérons que tu ne refuseras à personne cette grâce et que tu ne priveras aucune âme de l’ornement de l’équité et de la justice. Tu es le Roi de toutes les générosités, le Seigneur de toutes les faveurs, et tu domines tous ceux qui sont au ciel et sur la terre.
. Mon Dieu, que ta bonté et ta générosité dissipent mon chagrin, que ta souveraineté et ta puissance éliminent mon angoisse. Tu me vois tourné vers toi, alors que les chagrins m’entourent de toutes parts. Seigneur de tout ce qui existe, toi qui éclipse tout ce qui est visible et tout ce qui est invisible, par ton Nom qui soumet le cœur et l’âme des hommes, par les flots de l’Océan de ta miséricorde et les splendeurs du Soleil de ta générosité, je te supplie de me compter parmi ceux que rien n’empêche de tourner leur visage vers toi, le Seigneur de tous les noms et Créateur des cieux.
. Tu vois, mon Seigneur, ce qui m’est arrivé en tes jours. Par Celui qui est la Source de tes noms et l’Orient de tes attributs, je te supplie de m’accorder ce qui me permettra de me lever pour te servir et pour exalter tes vertus. Tu es le Tout-Puissant, le Très-Puissant, qui exauce toutes les prières.
. Enfin, par la lumière qu’irradie ton visage, je te prie de bénir mes affaires, de racheter mes dettes et de satisfaire à mes besoins. Tu es Celui dont toutes les langues témoignent de la puissance et de l’autorité, et dont tous les cœurs intelligents reconnaissent la majesté et la souveraineté. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, qui entends et qui es prêt à répondre.
Mon Dieu, crée en moi un cœur pur, et renouvelle en moi une conscience paisible, mon Espérance ! Que l’esprit de puissance me confirme en ta cause, mon Bien-Aimé, et que la lumière de ta gloire me révèle ta voie, toi le But de mon désir ! Par la vertu de ton pouvoir transcendant, élève-moi jusqu’au ciel de ta sainteté, Source de mon être et que les brises de ton éternité me réjouissent, toi qui es mon Dieu ! Que le souffle de tes éternelles mélodies m’apporte la sérénité, mon Compagnon ! Que les richesses de ta présence immémoriale me délivrent de tout ce qui n’est pas toi, mon Maître, et que l’annonce de la révélation de ton inaltérable essence m’emplisse de joie, ô suprême évidence parmi les manifestés, toi, le plus secret des mystères !
. Loué sois-tu, mon Dieu. Tu m’as éveillé, tu m’as fait surgir de ma retraite et tiré hors de ma torpeur. Je me suis éveillé ce matin, le visage tourné vers les splendeurs du soleil de ta Révélation qui illumine les cieux de ta puissance et de ta majesté, reconnaissant tes signes, croyant en ton Livre et me tenant fermement à ta Corde.
. Par la puissance de ta volonté et la force irrésistible de ton dessein, je te prie de faire de ce que tu m’as révélé dans mon sommeil le fondement le plus sûr des demeures de ton amour qui se trouvent dans le cœur de ceux que tu aimes, et le meilleur instrument pour la révélation des gages de ta grâce et de ton amour bienveillant.
. Mon Seigneur, accorde-moi, par ta plume sublime, le bien de ce monde et de l’autre. J’atteste que c’est toi qui tiens les rênes de tout ce qui est. Tu les manies à ta guise. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Fort, le Fidèle.
. Sur ton ordre, l’humiliation se change en gloire, la faiblesse en force, I’impuissance en pouvoir, la crainte en sérénité et le doute en certitude. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Puissant, le Bienfaisant.
. Tu ne déçois jamais celui qui te cherche, et jamais tu n’éloignes de toi celui qui te désire. Ordonne pour moi ce qui convient au ciel de ta générosité et à l’océan de ta munificence. Tu es le Puissant, le TrèsPuissant.
. Mon Dieu, que je vénère et que j’adore ! Je témoigne de ton unicité et de ton unité, je reconnais tes dons, passés et présents. Tu es le ToutPuissant dont la miséricorde tombe en pluie abondante sur les petits comme sur les grands et dont la grâce somptueuse se répand sur les sages comme sur les rebelles.
. Dieu de miséricorde ! La quintessence de la miséricorde s’incline devant ta porte, celle de la bienveillance tourne autour du sanctuaire de la Cause. En implorant ta grâce immémoriale et en recherchant ta présente faveur, nous te prions d’avoir pitié des manifestations du monde de l’être et de ne pas leur refuser, en tes jours, les effusions de ta grâce.
. Tous ne sont que pauvres et nécessiteux et toi, en vérité, tu es le Possesseur de tout ce qui est, le Conquérant le Tout-Puissant.
Mon Dieu, je me suis éveillé dans ton refuge et il convient à celui qui cherche cet abri de demeurer dans le sanctuaire de ta protection, la forteresse de ta défense. Mon Seigneur, illumine mon être intérieur de la splendeur du printemps de ta Révélation, comme tu as illuminé mon être extérieur de la lumière matinale de ta faveur.
. Mon Dieu, le Dieu de bonté et de miséricorde, tu es ce roi dont la parole a appelé à l’existence toute la création ; tu es ce Tout-Puissant que les actions de ses serviteurs n’ont jamais empêché de manifester sa grâce, ni contrarié les révélations de sa bonté.
. Je t’en supplie, permets à ce serviteur d’atteindre la cause de son salut dans chacun de tes mondes. Tu es le Puissant, le Tout-Puissant, l’Omniscient, le Sage.
. Mon Dieu, objet de mon adoration, but de mon désir, toi le ToutPuissant, le Très-Compatissant ! Toute vie vient de toi et toute puissance dépend de ton omnipotence. Celui que tu élèves passe audessus des anges et atteint le rang de : « Nous l’avons élevé à une place sublime*. » Et celui que tu abaisses descend au niveau de la poussière, voire du néant.
. Divine Providence ! Mauvais, pécheurs et intempérants, nous cherchons néanmoins auprès de toi un « séjour de vérité » et nous désirons ardemment contempler le visage du Roi tout-puissant. Commander t’appartient, toute souveraineté est tienne et le royaume de la puissance s’incline devant tes ordres. Tout ce que tu fais est pure justice, voire l’essence de la grâce. Un seul éclat des splendeurs de ton Nom, le Très-Miséricordieux, suffit à effacer et à bannir du monde toute trace de péché, un seul souffle des brises du jour de ta Révélation suffit à parer toute l’humanité d’un nouvel habit.
. Accorde ta force, toi le Tout-Puissant, à tes faibles créatures, et ranime celles qui sont comme mortes, afin qu’elles puissent te trouver, qu’elles soient conduites vers l’océan de tes conseils et qu’elles restent fermes dans ta cause. Qu’une des diverses langues du monde, d’orient ou d’occident, répande le parfum de ta louange serait vraiment très apprécié. Privées de ce parfum, ces langues seraient indignes d’être mentionnées, en parole comme en pensée.
. Nous te prions, ô Providence, de montrer ta voie à tous les hommes et de les guider avec justesse. Tu es le Tout-Puissant, le Très-Puissant, l’Omniscient, le Clairvoyant.
* Le Coran, 19:57 (Masson).
. Loué sois-tu, mon Dieu, pour avoir tourné le visage de tes serviteurs vers la droite du trône de tes dons et les avoir détachés de tout autre que toi, afin qu’ils reconnaissent ta souveraineté et ta gloire. Je témoigne de la puissance de ta Cause, de l’influence omniprésente de ton décret, de l’immuabilité de ta volonté, de l’infinitude de ton dessein. L’univers est sous l’emprise de ta puissance, et la création entière se sent démunie lorsqu’elle est confrontée aux preuves de ta richesse.
. Mon Dieu, mon Bien-Aimé, mon suprême Désir, traite tes serviteurs et toute la création d’une manière digne de ta magnificence, de ta grandeur, de ta générosité et de ta libéralité. En vérité, ta miséricorde embrasse tous les mondes, ta grâce tous les habitants de la terre et du ciel. Quelqu’un t’a-t-il imploré sans que sa prière reçoive de réponse ? Ou a-t-il levé les mains vers toi sans que tu ne tendes la main vers lui ? Ou s’est-il tourné vers toi sans que l’œil de ta bonté ne le regarde ? Je suis témoin que tu t’es tourné vers tes serviteurs avant qu’ils se tournent vers toi, et que tu t’es souvenu d’eux avant qu’ils se souviennent de toi. Toute grâce est tienne, toi qui tiens dans la main le royaume des dons divins et l’origine de tout décret irrévocable.
. Fais donc descendre sur tous ceux qui te cherchent ce qui, les rapprochant de toi, les dépouillera entièrement de tout ce qui n’est pas de toi. Par ta grâce, aide-les à t’aimer et à se conformer à ce qui te plaira. Accorde-leur enfin d’avancer droit dans la voie de ta Cause, voie dans laquelle ont chuté tes serviteurs sceptiques et les obstinés. Tu es le Tout-Puissant, le Très-Grand.
. Tu es loué et glorifié, mon Dieu ! Par les soupirs de tes amants et les larmes de ceux qui aspirent à te voir, je te supplie de ne pas me refuser ta clémence en ton Jour, ni de me priver des mélodies de la colombe qui chante ton unité devant ta face resplendissante. Regarde ! Je suis misérable, je m’attache à ton nom, le Tout-Puissant ; je suis sûr de périr, je m’attache à ton nom, l’Impérissable. Ainsi, je t’implore, toi le Glorifié, le Très-Haut, ne m’abandonne pas à moi-même ni aux désirs d’un penchant corrompu. Saisis ma main dans ta main puissante, délivre-moi des profondeurs de mes illusions, de mes chimères, et purifie-moi de tout ce qui t’est odieux.
. Fais que je me tourne entièrement vers toi, que je mette toute ma confiance en toi, que je te cherche comme refuge et me précipite vers toi. En vérité, par ta force puissante, tu fais tout ce que tu désires et tu ordonnes, par ton efficace volonté, tout ce que tu décides. Nul ne peut s’opposer à l’exécution de ton décret, nul ne peut détourner le cours de ta volonté. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, le TrèsGénéreux.
. Que ton nom soit loué, Seigneur mon Dieu ! Vois, je me suis tourné vers toi, les yeux fixés sur ta grâce et tes dons. Seigneur de tous les hommes ! Par ton nom qui permet à ceux qui ont reconnu ton unicité de goûter au vin de ta miséricorde et à ceux qui se sont approchés de toi de boire les eaux vives de ta bonté, je te prie de me débarrasser entièrement de toute imagination vaine et de me faire pencher en direction de ta grâce.
. Mon Dieu, sois généreux aux jours de la manifestation de ta Cause et de l’avènement de ta Révélation, aide-moi à déchirer les voiles qui m’empêchent de te reconnaître et de m’immerger dans l’océan de ta connaissance. Tiens-moi par la main de ta puissance et fais que les douces mélodies de la colombe de ton unité m’emportent au point de ne plus voir dans toute la création d’autre visage que ton visage, toi, le but de mon désir, et de ne plus reconnaître dans le monde visible que les preuves de ta puissance, toi, le Dieu de miséricorde.
. Je ne suis qu’une misérable créature, Seigneur, tu es le ToutPuissant, le Très-Haut ; je suis toute faiblesse, tu es l’Omnipotent, l’Ordonnateur suprême, au commencement et à la fin. Ne me prive pas des parfums de ta Révélation et ne brise pas mes espoirs dans les effluves qui viennent du ciel de tes dons. Ordonne pour moi le bien de ce monde et du monde à venir, et accorde-moi ce qui me profitera dans chacun de tes mondes, car j’ignore ce qui peut m’aider ou me nuire et, certes, tu es l’Omniscient, le Sage.
. Aie donc pitié de tes serviteurs noyés dans l’océan des mauvaises suggestions, délivre-les par la puissance de ta souveraineté, toi qui es le Seigneur de tous les noms et de tous les attributs ! Depuis toujours, tu ordonnes ce qui te plaît, et tu feras éternellement de même. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’indulgent, le Miséricordieux.
Mon Dieu, j’ai quitté ma demeure, fermement confiant en ton amour, m’abandonnant entièrement à ta sollicitude et à ta protection. Par ton pouvoir qui protège tes bien-aimés de l’oppresseur rebelle et du malfaisant qui s’est égaré loin de toi, je te supplie : que ta bonté et ta grâce me protègent. Toi le Fort, toi le Puissant, permets-moi de regagner ma demeure. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Des flots parfumés de ton éternité, abreuve-moi, mon Dieu, et aux fruits de l’arbre de ton existence, permets-moi de goûter, ô mon Espoir ! Aux sources cristallines de ton amour, fais que j’apaise ma soif, ô ma Gloire et à l’ombre de ton éternelle providence, laisse-moi demeurer, ô ma Lumière ! Dans les prairies de ton approche, laisse-moi flâner en ta présence, ô mon Bien-Aimé et à la droite du trône de ta miséricorde, accueille-moi, ô mon Désir ! Qu’un souffle des brises embaumées de ta joie passe sur moi, ô mon But et que, dans les hauteurs du paradis de ta réalité, je trouve accès, ô mon Adoré ! 2. Laisse-moi entendre les mélodies de la colombe de ton unité, toi le Resplendissant et que l’esprit de ton pouvoir et de ta puissance, me vivifient, mon Bienfaiteur ! Toi, mon Secours, garde-moi fidèle à l’esprit de ton amour et, dans le sentier de ton bon plaisir, affermis mes pas, mon Créateur ! Sois miséricordieux pour moi et laisse-moi demeurer à jamais en ta présence et, sur le siège de ta gloire, installe-moi, toi qui es mon Maître !
. Toi mon Animateur, élève-moi au ciel de ta bienveillance et vers le Soleil de tes conseils dirige-moi, toi qui m’attires ! Lors des révélations de ton invisible esprit, convoque-moi, toi qui es mon origine et ma plus noble aspiration et vers l’essence embaumée de ta beauté que tu voudras manifester, fais que je retourne, toi qui es mon Dieu ! Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es, en vérité, le Très-Élevé, le TrèsGlorieux, le Suprême.
Toi dont le visage est l’objet de mon adoration, dont la beauté est mon sanctuaire et la demeure mon but, dont la louange est mon espoir, la providence mon compagnon, et l’amour la cause de mon existence, dont la mention est mon réconfort, la proximité mon désir, la présence mon vœu le plus cher et ma plus haute aspiration, je te prie de ne pas me priver de ce que tu as prescrit pour les élus parmi tes serviteurs et de m’offrir les biens de ce monde et de l’autre. Tu es en vérité le roi de tous les hommes. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’indulgent, le très généreux.
. Mon Dieu, voici ton serviteur, fils de ton serviteur, qui a cru en toi et en tes signes, qui s’est tourné vers toi, entièrement détaché de tout sauf de toi. Tu es, en vérité, le plus miséricordieux d’entre les miséricordieux. Toi qui pardonnes les péchés des hommes et caches leurs défauts, daigne le traiter comme il sied au ciel de ta bonté et à l’océan de ta grâce, ! Accueille-le dans ta miséricorde transcendante qui existait avant la création du ciel et de la terre. Il n’est pas d’autre
Dieu que toi, le Magnanime, le Très-Généreux. Qu’on répète six fois la salutation « Alláh’u’Abhá », suivie de dix-neuf fois chacun des versets suivants* :
. Tous, en vérité, nous adorons Dieu.
Tous, en vérité, nous nous inclinons devant Dieu.
Tous, en vérité, nous sommes fidèles à Dieu.
Tous, en vérité, nous rendons hommage Dieu.
Tous, en vérité, nous rendons grâce à Dieu.
Tous, en vérité, nous sommes patients devant la volonté de Dieu.
S’il s’agit d’une défunte, dire : « Voici ta servante, la fille de ta servante, etc. ».
Mon Seigneur, fais de ta beauté ma nourriture, de ta présence mon breuvage, de ton plaisir mon espoir, de ta louange mon action, de ton souvenir mon compagnon, de ta puissance souveraine mon secours, de ton logis mon foyer, et fais de ma demeure le lieu que tu as sanctifié des limitations imposées à ceux qu’un voile sépare de toi. Tu es, en vérité, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, l’Omnipotent.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! N’abaisse pas celui que tu as élevé par le pouvoir de ton éternelle souveraineté et n’éloigne pas de toi celui que tu accueilles dans la tente de ton éternité. Rejetteras-tu celui que tu protèges de ta souveraineté ? Détourneras-tu celui dont tu as été le refuge, ô mon désir ? Peux-tu avilir celui que tu as honoré, ou oublier celui que tu as rendu capable de se souvenir de toi ?
. Glorifié, immensément glorifié sois-tu ! Tu es, de toute éternité, le roi de la création tout entière, sa Cause première, et tu seras éternellement le seigneur de toutes choses et leur ordonnateur. Gloire à toi mon Dieu ! Si tu cesses d’être miséricordieux envers tes serviteurs, qui leur témoignera de la miséricorde ? Si tu refuses de secourir ceux que tu aimes, qui pourra leur venir en aide ?
. Glorifié, immensément glorifié sois-tu ! Tu es adoré en ta vérité et certes c’est toi que nous adorons tous. Tu es reconnu pour ta justice et tous nous en témoignons. En vérité, tu es aimé pour ta bienveillance. Il n’est de Dieu que toi, le Secours dans le péril, l’Absolu.
Mon Dieu, ton nom est ma guérison et ton souvenir mon remède. Ta présence est mon espoir et mon amour pour toi mon compagnon. Ta miséricorde est ma guérison et mon secours en ce monde et dans l’autre. En vérité, tu es le Très-Généreux, l’Omniscient, l’Infiniment Sage.
. Mon Dieu, mon maître, but de mon désir, voici ton serviteur qui aspire à dormir à l’ombre de ta miséricorde et à reposer sous le dais de ta grâce, implorant ta sollicitude et ta protection.
. Par ton œil qui ne dort point, je te prie d’aider mes yeux à ne regarder que toi, mon Seigneur. Rends leur regard plus pénétrant afin qu’ils discernent tes signes et contemplent l’horizon de ta révélation. Tu es celui dont l’omnipotence, en se révélant, a ébranlé la quintessence du pouvoir. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le ToutPuissant, le Conquérant, l’Absolu.
. Mon Dieu, comment puis-je préférer le sommeil, alors que l’éloignement tient éveillés ceux qui aspirent à toi ? Comment puis-je me reposer tandis que les âmes de ceux qui t’aiment souffrent cruellement d’être loin de ta présence ?
. J’ai remis mon esprit et tout mon être dans la main droite de ta puissance et de ta protection. Par ton pouvoir, je pose ma tête sur l’oreiller et je la relève selon ta volonté et ton bon plaisir. Tu es, en vérité, le Protecteur, le Gardien, le Tout-Puissant, l’Omnipotent.
. Par ton pouvoir, endormi ou éveillé, je ne demande que ce que tu désires. Je suis ton serviteur, je suis entre tes mains. Par ta miséricorde, aide-moi à répandre les parfums de ton bon plaisir. Certes, c’est là mon espoir et l’espoir de ceux qui peuvent t’approcher. Loué sois-tu, toi, Seigneur des mondes
. Mon Dieu, mon adoré, mon roi, mon désir, quelle langue peut exprimer ma gratitude à ton égard ? J’étais insouciant, tu m’as éveillé.
Je m’étais détourné de toi, tu m’as aidé par ta bienveillance à revenir vers toi. J’étais mort, tu m’as ranimé par l’eau de la vie. Je dépérissais, tu m’as revivifié par le flot céleste de la parole qui s’écoule de la plume du Très-Miséricordieux.
. Divine Providence, toute existence émane de ta bonté ; ne la prive pas des eaux de ta générosité et ne la retiens pas loin de l’océan de ta miséricorde. Je te supplie de m’aider et de me secourir en tout temps et en toutes circonstances ; je demande au ciel de ta grâce, ta faveur immémoriale. En vérité, tu es le Seigneur généreux, le Souverain du royaume éternel.
. Mon Dieu, par l’océan de ta guérison, par les splendeurs du soleil de ta grâce, par ton nom qui a conquis tes serviteurs, par le pouvoir persuasif de ton Verbe glorieux, par la puissance de ta vénérable Plume et par ta miséricorde qui précède la création de tous, au ciel et sur la terre, je t’en supplie : Que les eaux de ta munificence me purifient de toute affliction et de tout désordre, de toute faiblesse et de toute défaillance.
. Mon Seigneur, tu vois ton serviteur qui place son espoir en toi, suppliant à la porte de ta générosité et confiant en ta prodigalité. Ne lui refuse pas, je t’en supplie, ce qu’il sollicite de l’océan de ta grâce et du soleil de ta bienveillance. Tu as le pouvoir d’agir selon ton bon plaisir. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’éternel Magnanime, le Très-Généreux.
Mon Dieu, je me suis levé ce matin par ta grâce, et confiant en toi, m’en remettant à tes soins, j’ai quitté mon foyer. Du ciel de ta miséricorde, accorde-moi ta bénédiction et permets-moi de regagner sain et sauf ma demeure comme tu m’as permis d’en sortir sous ta protection, mes pensées fermement fixées sur toi. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Unique, l’Incomparable, l’Omniscient, le Très-Sage.
. Loué sois-tu mon Dieu et le Dieu de tous les hommes, mon désir et le désir de ceux qui t’ont reconnu, mon bien-aimé et le bien-aimé de ceux qui ont confessé ton unité, l’objet de mon adoration et de l’adoration de ceux qui sont proches de toi, mon vœu et le vœu de ceux qui te sont entièrement dévoués, mon espérance et l’espérance de ceux qui t’ont consacré leur cœur, mon refuge et le refuge de ceux qui se sont hâtés vers toi, mon havre et le havre de ceux qui sont arrivés jusqu’à toi, mon but et le but de ceux qui se dirigent vers toi, mon dessein et le dessein de ceux qui ne te quittent pas des yeux, mon paradis et le paradis de ceux qui montent vers toi, mon repère et le repère de ceux qui aspirent à toi, ma joie et la joie de ceux qui t’aiment, ma lumière et la lumière de ceux qui s’étant trompés t’ont demandé pardon, ma joie et la joie de ceux qui se souviennent de toi, ma forteresse et la forteresse de ceux qui se précipitent vers toi, mon sanctuaire et le sanctuaire de ceux qui te redoutent, mon Seigneur et le Seigneur des habitants du ciel et de la terre.
. Sois loué pour m’avoir séduit par la douceur de tes paroles, m’avoir orienté vers l’horizon où brille le soleil splendide de ton visage et m’avoir orienté vers toi à une époque où la plupart de tes créatures avaient rompu avec toi.
. C’est toi, mon Dieu, qui as ouvert la porte du ciel avec la clé de tes Noms, le Bienheureux, le Tout-Puissant, le Très-Glorieux, le Très-Grand et qui as convoqué toute l’humanité aux rives de l’océan de ta présence. À peine ta douce voix s’est-elle élevée que tous les habitants du royaume des noms et de l’assemblée céleste furent éveillés. À ton appel, le parfum de l’habit de ta Révélation s’est répandu sur ceux qui t’aiment et qui aspirent à toi. Ils se sont levés et se sont précipités pour atteindre l’océan de ta rencontre, l’horizon de ta beauté, la tente de ta Révélation et de ta majesté, le sanctuaire de ta Présence et de ta gloire. Ils étaient tellement enivrés par le vin de leurs retrouvailles avec toi, qu’ils se libérèrent de tout attachement à leurs possessions et à celles des autres.
. L’oppresseur n’a pu empêcher ces serviteurs de fixer leur regard sur la tente de ta Majesté et les armées de la tyrannie n’ont pu les effrayer ni les détourner du Levant de tes signes, l’Orient de tes témoignages.
. Seigneur de tout ce qui existe, toi qui éclaire ce qui est visible et ce qui est invisible. Je le jure par ta gloire, celui qui a bu des mains de ta libéralité les eaux vivifiantes de ton amour ne laissera jamais ce qui relève de tes créatures l’éloigner de toi, et le refus des habitants de ton royaume de te reconnaître ne l’affectera pas. Devant tous, au ciel et sur la terre, un tel homme criera à haute voix et annoncera aux gens le grondement de l’Océan de ta générosité et l’éclat des astres du ciel de tes dons.
. Heureux qui se tourne vers le sanctuaire de ta présence et se libère de tout attachement à qui que ce soit d’autre que toi. Certes, loué soit celui qui reconnaît ta gloire et fixe le soleil de ta bienveillance, perspicace est celui, conscient de ta Révélation, qui reconnaît tes multiples preuves, signes et témoignages, clairvoyant celui dont les yeux sont illuminés par ton visage éclatant et qui, dès que ton appel fut lancé, t’a accepté. Vigilant celui qui a su écouter ton discours et s’approcher de l’océan de tes paroles.
. Le voici cet étranger, mon Seigneur, qui s’est empressé d’atteindre sa demeure suprême sous l’abri ombreux de ta miséricorde, cette âme souffrante qui a tourné son visage vers l’océan de ta guérison.
. Toi qui enfièvres mon âme, vois les larmes que je verse, les soupirs que je pousse, l’angoisse qui afflige mon cœur, le feu qui consume mon être. Ta gloire m’en rend témoignage, ô Lumière du monde ! Le feu de ton amour qui brûle continuellement en moi m’a tellement enflammé que toute créature qui s’approche et tend son oreille spirituelle, ne peut manquer d’entendre son vrombissement dans chacune de mes veines.
. La douceur de tes paroles et le vin de ta compassion m’ont enivré au point que ma voix ne peut plus se taire et que mes mains ne peuvent que se tendre vers toi. Mon Seigneur, vois mes yeux dirigés vers ta grâce, mes oreilles tendues vers le royaume de ta parole, ma langue déliée pour célébrer ta louange, mon visage tourné vers ton visage qui survit à tout ce que ta parole a créé et mes mains tendues vers le ciel de ta générosité et de tes faveurs.
. L’étranger que tu as appelé à sa très noble demeure, à l’ombre des ailes de ta miséricorde, l’éloigneras-tu de toi ? Le misérable qui s’est empressé d’atteindre les rives de l’océan de ta richesse, le rejetterastu ? Fermeras-tu la porte de ta grâce au nez de tes créatures, après l’avoir ouverte par ta force puissante et ta souveraineté ? Fermeras-tu les yeux de ton peuple, après lui avoir ordonné de se tourner vers le Levant de ta Beauté, l’Orient des splendeurs de ta face ?
. Non, et ta gloire en témoigne. Ce n’est pas ce que je pense de toi, ni ce que pensent ceux de tes serviteurs qui sont proches de toi ni les sincères parmi ton peuple.
. Tu sais, tu vois et tu entends, mon Seigneur, que devant chaque arbre j’ai envie d’élever ma voix vers toi, devant chaque pierre je soupire et me lamente. Mon Dieu ! Qu’as-tu voulu en me créant : m’infliger des épreuves ou me permettre de manifester ta cause dans le royaume de ta création ?
. Entends mes soupirs et mes gémissements, vois mon impuissance, ma pauvreté, ma misère, mes malheurs et ma détresse. Je le jure par ta puissance, j’ai tant pleuré que je ne pouvais plus te mentionner, ni te louer ; j’ai tant sangloté que les mères en deuil, déconcertées, en ont oublié leur propre angoisse et les soupirs qu’elles poussaient.
. Mon Seigneur, ta forte volonté s’est manifestée et les influences énergisantes de ton dessein ont été révélées par ton Arche que propulse sur terre et sur mer ta force puissante. Je t’implore de ne pas me punir pour mes graves péchés et mes grandes fautes. Gloire à toi ! Les eaux de ton pardon et de ta miséricorde m’ont enhardi, comme m’ont enhardi tes relations dans le passé avec les sincères parmi tes élus et avec ceux de tes Messagers qui ont proclamé ton unicité.
. J’avoue, mon Seigneur, que ta bonté évidente m’a transporté et que tes paroles m’ont enivré à un point tel que dans tout ce que je contemple je te vois, je retrouve tes signes, tes preuves et tes témoignages. Gloire à toi ! Si je lève mon regard au ciel, je pense à ta noblesse et à ta magnificence, à ta gloire et à ton excellence incomparables ; si je baisse les yeux par terre, je suis frappé par l’évidence de ton pouvoir et les preuves de ta générosité ; si je contemple la mer, elle me parle de ta majesté, de la puissance de ton pouvoir, de ta souveraineté et de ta grandeur et si je contemple les montagnes j’y découvre les emblèmes de ta victoire et les indices de ton omnipotence.
. Toi qui tiens en la main les rênes de l’humanité et le destin des nations, je le jure par ta puissance ! Je brûle si fort d’amour pour toi et la pensée de ton unicité m’enivre à tel point que le vent me souffle ta glorification et ta louange, l’eau qui murmure proclame tes qualités et tes attributs et les feuilles qui bruissent m’apprennent les secrets du monde que tu as irrévocablement ordonnés.
. Gloire à toi, le Dieu de tous les noms et le Créateur des cieux. Je te rends grâce d’avoir fait connaître à tes serviteurs ce jour où ta générosité a fait jaillir le fleuve de la vie et où le printemps de ta Révélation et de ta présence s’est manifesté à tous, au ciel et sur la terre.
. Ce jour, tu l’as voulu plus brillant que le soleil qui flamboie. J’affirme qu’engendrée par le matin radieux de ta Révélation, l’éclat qu’il répand vient de la glorieuse lumière de ta présence, mon Seigneur. En ce Jour, le désespéré est revêtu de l’habit de la confiance, le malade du manteau de la guérison et le pauvre s’est rapproché de l’océan de tes richesses.
. Ô Roi éternel, siégeant sur ton Trône glorieux ! Par ta Beauté, je jure que malgré l’immensité de sa sagesse et l’ampleur de ses connaissances, lui, la Source et le Révélateur de tes signes clairs qui a avoué son impuissance à concevoir la relation de la moindre de tes paroles avec ta Plume exaltée, est encore moins capable d’appréhender la nature de ton Être très glorieux et de ta vénérable Essence !
. Mon Dieu, quel mot trouver pour te mentionner ? Comment te décrire ou te célébrer ? Si j’essaie de le faire avec tes noms, je suis bien conscient que le domaine de ces noms lui-même est créé par un geste de ton doigt et qu’il te craint. Si je m’aventure à célébrer tes attributs, j’admets volontiers qu’ils sont créés par toi et à ta portée. Il n’appartient pas à ceux qui sont les manifestations de ces noms et de ces attributs de se tenir devant la porte de la cité de ta Révélation, et encore moins d’escalader les hauteurs sur lesquelles tu as établi le trône de ta majesté.
. Je le jure par ta puissance, ô Roi des noms, Créateur des cieux. Tout ce qui est revêtu du manteau des mots n’est que ta création, générée dans ton domaine, engendrée par l’opération de ta volonté, et donc tout à fait indigne de ta grandeur et en deçà de ton excellence.
. Et puisqu’il est démontré que ton Être très vénérable est incommensurablement élevé au-dessus de tout ce qui est créé dans le monde de l’existence, hors de portée de la compréhension de tes élus et de tes bien-aimés, la splendide lumière de ton unicité est donc manifeste, et il devient évident pour chacun, libre ou non, que tu n’es qu’un en toi-même, un dans ta Cause, et un dans ta Révélation. Grande est la bénédiction de ceux qui, dans leur amour pour toi, se sont débarrassés de tout attachement à un autre que toi, se sont hâtés vers l’horizon de ta Révélation, et ont accédé à cette coupe que tu as voulue plus grande que toutes les mers du monde.
. Par ta puissance, ta force et ta souveraineté, qui embrassent ceux qui sont dans ton ciel et sur ta terre, je te prie, mon Dieu, de faire connaître à tes serviteurs cette voie lumineuse et ce sentier droit, qu’ils reconnaissent ainsi ton unité et ton unicité avec une certitude que les chimères des sceptiques ne pourront ébranler, ni les élucubrations des égarés obscurcir. Mon Seigneur, illumine les yeux de tes serviteurs, éclaire leur cœur de la splendide lumière de ta connaissance, afin qu’ils appréhendent la grandeur de ce rang sublime et reconnaissent cet horizon lumineux, et que les clameurs des hommes ne parviennent pas à les dissuader de tourner leurs regards vers l’éclatante lumière de ton unité, ni à les empêcher de tourner leurs visages vers l’horizon du détachement.
. Mon Seigneur, voici le Jour que tu as annoncé à toute l’humanité comme celui où tu te révélerais, où tu répandrais ton éclat et où tu resplendirais sur toutes tes créatures. Tu as d’ailleurs conclu avec eux, dans tes Livres, tes Écrits, tes Rouleaux et tes Tablettes, une alliance concernant celui qui est la source de ta Révélation, et tu as désigné Le Bayán pour être le héraut de cette très grande et très glorieuse Manifestation, de cet avènement resplendissant et sublime.
. Tu sais, mon Dieu, que le Révélateur du Bayán* a donné des instructions à toute l’humanité concernant ta Cause, ta Révélation et ta Souveraineté. Il a dit, et douce est sa parole : « Prenez garde que Le Bayán et ses Lettres ne vous éloignent de Celui qui est le plus miséricordieux et de sa souveraineté. » Il a aussi écrit : « Même s’il ne produisait qu’un seul verset, vous ne devriez pas le renier. Hâtez-vous vers lui, afin qu’il fasse descendre sur vous ce qu’il veut, en témoignage de sa grâce envers vous. Il est vraiment le maître de ses serviteurs et le roi de la création. »
. Ô Bien-Aimé du monde, Révélateur du Très-Grand-Nom, vois : il est descendu accompagné du royaume de ses signes de sorte que les atomes de la terre sont la preuve que le monde entier en est rempli. Cependant, ô Roi des noms, malgré cette révélation manifeste et glorieuse, et malgré ces signes que nul ne peut vraiment comprendre si ce n’est toi, vois comme ils ont rompu avec Celui qui est la source de ton Essence, et se sont moqués de lui, qui est la Fontaine de tes paroles et de ta sagesse. Ces signes, ces preuves, ces témoignages que tout homme doué de discernement perçoit dans ce qui proclame ta grandeur et ta souveraineté avant d’accepter ta Révélation et ton pouvoir, ils les ont rejetés tant est grande leur soif de renommée. Ils l’ont calomnié au point que les habitants de la Tente glorieuse et de l’Assemblée céleste se lamentèrent, et ils ont proféré contre lui de telles calomnies que l’âme de tes élus et le cœur de ceux qui te sont chers sont brisés. Ô Possesseur des Noms, Seigneur du Trône céleste et de la terre, ils se sont égarés au point de rejeter tes signes les plus évidents pour s’attacher à leurs élucubrations.
. Mon Dieu, Allégresse de mon cœur, tu as orné la Tablette dont nul n’est conscient à part toi, de la mention de ce Jour que tu as appelé de ton nom, afin qu’on n’y voie que toi, et que rien d’autre ne soit présent à l’esprit que ton très doux souvenir.
. À peine ce Jour s’est-il levé que les fondements des nations de la terre ont tremblé, les savants ont défailli et les sages se sont trouvés déconcertés, à l’exception de ceux qui, par ta puissance et ta force, se sont approchés de toi, ont reçu de la main de ta grâce le vin de ta Révélation, l’ont bu en ton nom et se sont écriés : « Louange à toi, ô Désir des mondes, et gloire à toi qui réjouit le cœur qui se languit de toi ! »
. Mon Dieu, mon Maître, mon plus grand espoir et le but de mon désir ! Tu vois et tu entends cet opprimé soupirer, ses soupirs s’élevant de ce puits ténébreux qu’ont construit les élucubrations de tes adversaires, cette fosse aveugle qu’ont creusée les chimères des malveillants parmi tes créatures. Par ta Beauté, toi dont la gloire est évidente pour les hommes ! Je ne m’impatiente pas des ennuis qui me touchent dans mon amour pour toi, ni des adversités que je subis sur ton chemin. Par ta puissance, je les ai choisies pour moi et je m’en glorifie parmi les créatures qui sont proches de toi et les serviteurs entièrement dévoués à ta personne.
. Mais à l’instant même où, de la main de l’espérance je me tiens au pan de l’habit de ta miséricorde et de ta générosité, je te prie de pardonner à tes serviteurs qui se sont élevés au ciel de ta proximité, ont tourné leur visage vers la splendide lumière de ta face, se sont tournés vers l’horizon de ton bon plaisir, se sont approchés de l’océan de ta miséricorde et, pendant toute leur vie, ont chanté ta louange et se sont enflammés du feu de leur amour pour toi, l’Illuminateur du monde, le Seigneur des nations. Ordonne pour eux, avant et après leur mort, ce qui correspond à ta grande bonté et à ton incomparable bienveillance.
. Mon Seigneur, permet, à ceux qui montent vers toi de trouver refuge près de Celui qui est le compagnon suprême et de demeurer à l’ombre de la Tente de ta majesté, sanctuaire de ta gloire. Mon Seigneur, répands sur eux, de l’océan de ton pardon, ce qui les rendra dignes de demeurer dans ton royaume suprême, sous ta haute domination, aussi longtemps que durera ta souveraineté. Tu as le pouvoir d’agir selon ton désir.
. Ne prive pas ceux que tu aimes des doux effluves de ce jour où les mystères de ton nom, l’Absolu, ont été dévoilés et où les trésors de ta sagesse ont été révélés. C’est le jour où chaque atome de la terre vibre et s’écrie : « Ô Roi de la création, toi qui révèles les signes, je perçois le parfum de ta présence. Il semble que tu te sois révélé et que tu as ouvert à tous, au ciel et sur la terre, la porte des retrouvailles. Mon Seigneur, le parfum de ton manteau me convainc que le monde est honoré de ta présence et qu’il a respiré le doux parfum de ta rencontre. Mais, Bien-Aimé du monde et Désiré des nations, je ne sais en quel lieu, que ta face éclatante illumine, tu as établi le trône de ta majesté ni quel siège te sert de marchepied. »
. Seigneur de tous les êtres, Possesseur de toutes les choses visibles et invisibles ! Je le jure par ta gloire, l’intelligence est si déconcertée par ta science, la perspicacité si perplexe dans sa tentative de sonder et plus encore d’imaginer, les signes de ta grande gloire, que tous reconnaissent leur impuissance à s’élever dans le ciel où brille l’un des astres des manifestations de ton savoir, les sources de ta sagesse. Qui saurait décrire avec justesse ce rang sublime, ce vénérable lieu qui, comme tu l’as décidé, transcende la compréhension de tes créatures et les témoignages de tes serviteurs, et qui a toujours été caché à l’intelligence et à la connaissance des hommes, cacheté du sceau de ton nom, l’Absolu ?
. Je le jure par ta gloire et ta souveraineté qui éclipsent les royaumes de la terre et du ciel. Si l’un de tes Élus, l’un de tes Messagers, méditait sur les multiples preuves issues de ta Plume suprême qui court sous l’action des doigts de ta volonté, et s’il réfléchissait à ses mystères, à ses signes et à tout ce qu’elle dévoile, il serait si déconcerté que sa langue ne parviendrait ni à te glorifier ni à te décrire et que son cœur serait tout à fait incapable de te comprendre. Il découvrirait que, d’une part, de cette Plume jaillit sur toutes les choses créées l’eau qui est la vie et, d’autre part, que c’est cette même Plume que tu as choisie pour être la trompette qui fait jaillir les morts hors de leurs sépulcres. Une autre fois, il découvrirait que de cette Plume sort ce feu que seule ta Révélation peut allumer et qu’a perçu Celui qui s’entretenait avec toi** sur le Sinaï.
. Merveilleux sont les multiples signes de ta puissance, immenses les diverses preuves de ton pouvoir ! L’érudit admet son ignorance devant l’éclat de l’astre de ton savoir ; le fort avoue sa faiblesse face à la houle de l’océan de ta puissance ; le riche confesse sa pauvreté devant l’effusion des trésors de ta richesse ; le sage reconnaît son néant devant ton éblouissante beauté ; le héros se résigne à l’humilité face à l’éclat du soleil de ta gloire ; ceux qui détiennent l’autorité témoignent de leur évanescence et de celle des autres en découvrant l’éternité de ta majesté, de ta souveraineté, de ta sublimité et de ta puissance.
. Mon Dieu, le Dieu de tout ce qui est, mon roi, Roi de l’univers, Bien-Aimé de mon âme, But de mon désir ! Tu sais que c’est au nom de celles de tes créatures qui se sont détachées de tout sauf de toi que je te mentionne en ce jour, et que c’est par la voix de ceux de ton peuple qui ont reconnu ton unicité que j’exalte tes qualités, afin que les soupirs qu’ils poussent dans leur amour et leur ardent désir de toi fassent fondre tout ce qui peut empêcher tes serviteurs de se tourner vers le ciel de ta connaissance et le royaume de tes signes.
. Mon Dieu, Dieu de tous les noms, Créateur de la terre et des cieux, voici le jour où Celui dont le cœur rougeoie du feu ardent de ta présence t’invoque. Comment nous séparer de toi pour qu’à l’apparition de ta lumineuse unité, à la révélation du splendide Soleil de ton unicité, notre réunion soit clairement perçue ? Pardon pour tout ce qui, en tes jours, a été dit, pour tout ce qui a coulé et coule encore de ma plume. Je confirme que tu as décidé que l’offrande de la prière ne reviendrait pas à moi, mais à Celui qui, sur ton ordre et selon ton bon plaisir, m’a précédé. Tu as préféré que les versets révélés soient spécifiquement attribués à cette puissante Manifestation, cette Annonciation qui orne les rouleaux de ta majesté et cette Tablette où tu tiens les comptes.
. À toi qui as embrasé mon âme et illuminé mon cœur, merci d’avoir révélé à tes serviteurs, en ta sublime et très sainte langue, par de précieuses et majestueuses paroles, les manières de te mentionner et de te supplier. Sans ton accord, qui oserait exprimer ta puissance et ta grandeur ? Sans tes directives qui, dans le royaume de ta création, pourrait découvrir comment te plaire ?
. Dieu de bonté, Roi de la création, je te prie de protéger tes serviteurs contre les imaginations que leur cœur peut concevoir. Élèveles à des hauteurs telles que leurs pas ne glissent pas devant les preuves de ton œuvre que les multiples exigences de ta sagesse ont ordonnées et dont tu caches les secrets à tes créatures. Mon Seigneur, ne les prive pas de l’océan de ta connaissance, ni de ce que tu as destiné à ceux de tes élus qui te sont proches, tes fidèles qui te sont entièrement dévoués. Fournis-leur, de la mer de la conviction, ce qui calmera l’agitation de leur cœur. Seigneur, mon Dieu, change les ténèbres de leur imagination en clartés de la certitude, et fais qu’ils se lèvent et marchent fermement dans ton droit chemin, afin que ton Livre ne les empêche pas de reconnaître Celui qui le révèle, et que tes noms ne les empêchent pas de reconnaître leur Créateur, leur Pourvoyeur, leur Origine, leur Monarque, leur Géniteur, leur Destructeur, leur Glorificateur, leur Contempteur, leur Gouverneur et le Protecteur souverain de Ceux qui portent ces Noms.
. Mon Dieu, mon Maître, c’est toi qui as envoyé le Livre qui révèle ma Cause et glorifie ma Parole. Par lui, tu as conclu une Alliance à mon sujet avec tout ce qui est créé dans ton royaume. Vois, Bien-aimé du monde, comment les rebelles parmi tes créatures ont fait de cette Alliance un rempart pour eux-mêmes et, par elle, se sont détournés de ta Beauté et ont répudié tes signes.
. Dans ton grand Livre tu leur as donné des ordres, disant : « Craignez le Très-Miséricordieux, gens du Bayán, et ne reniez pas Celui pour qui j’ai ordonné que Le Bayán soit l’une des feuilles de son Paradis. C’est un don que je lui fais. S’il veut bien l’accepter, il est certes le Plus-Généreux. S’il le rejette, s’il refuse de le prendre en considération, son verdict est juste et, certes, ses actes sont dignes de louanges et ses ordres dignes d’être obéis. Nul n’a le droit de le critiquer. »
. Tu vois, mon Dieu, cet opprimé tombé entre les mains de ceux qui ont renié ton droit et se sont détachés de ta souveraineté. C’est autour de lui que gravite ta preuve, c’est en son nom et au nom de sa souveraineté que ton témoignage en appelle au monde entier. Tous les jours il souffre plus qu’aucune plume ne peut l’écrire et il est tellement harcelé que ton Esprit*** se lamente et que dans les domaines célestes les habitants de ton Royaume et de ta Tente pleurent en une grande et amère lamentation.
. Si quelqu’un tendait l’oreille, il entendrait la création pleurer et se lamenter pour ce qui est arrivé à Celui que le monde a lésé par la faute de ceux avec qui tu avais fait alliance au jour de la séparation. Mon Dieu, où est l’âme juste qui jugera équitablement ta cause ? Où trouver l’homme perspicace qui te regardera avec tes propres yeux ? Qui saura t’entendre par ta propre oreille ? Qui, doué d’éloquence, saura dire la vérité en tes jours ?
. Je le jure par ta gloire, Toi qui me vois depuis ton glorieux horizon et qui entends la voix de l’arbre sacré au-delà duquel on ne passe pas. Si quelqu’un étudie les Livres que tu as intitulés Le Bayán, et s’il médite en son cœur sur ce qui y est révélé, il découvrira que chacun de ces Livres annonce ma Révélation, révèle mon Nom, témoigne de moi, proclame ma Cause, ma Louange, mon Élévation et l’éclat de ma Gloire. Et pourtant, malgré cette proclamation et malgré les paroles que tu as prononcées, mon Bien-aimé, tu as entendu leurs calomnies et tu as vu leurs mauvaises actions contre moi.
. Mon Seigneur, dans ma situation et contre la volonté de celui qui t’a tourné le dos†, j’atteste que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. Ce jour est le jour où tes Écritures, tes Livres et tes Tablettes ont été embellies. Celui qui parle maintenant est, en vérité, le Trésor bien gardé, le Secret caché, la Tablette préservée, le Mystère impénétrable, le Livre scellé. Certes, il doit être obéi dans tout ce qu’il commande, décrète et révèle, et aimé dans tout ce que sa souveraineté et sa puissance ordonnent. Quiconque hésite pour moins d’un clin d’œil, renie ton droit et rejette tout ce que tu as révélé dans tes Livres et dans tes Écrits, et que tu as fait descendre avec tes Élus, tes Prophètes, tes Messagers et les Dépositaires de ta Révélation.
. Toi qui tiens entre les mains les royaumes de la terre et des cieux et en ton poing les habitants des domaines de ta Révélation et de ta création, je t’en prie, ne refuse pas de regarder favorablement ceux qui ont subi des tribulations sur ton chemin, qui ont goûté à la coupe du malheur dans leur amour pour toi, qui ont été jetés en prison en ton nom et qui ont enduré ce que parmi ton peuple, aucune de tes créatures n’a enduré. Mon Seigneur, ce sont tes serviteurs qui ont répondu à ton appel dès que tu l’as lancé, qui se sont tournés vers toi lorsque la lumière de ton visage s’est levée sur eux, que ton suprême horizon a brillé de l’éclat de ton nom et que tous, au ciel et sur la terre, s’évanouirent. Ordonne pour eux ce que tu as ordonné pour tes élus qui, dans ta Cause et par amour pour toi, ont accueilli les dards des infidèles et se sont empressés d’atteindre l’orient des tribulations, ton nom à la bouche et ton souvenir au cœur. C’est toi, mon Dieu, qui as clairement promis de te souvenir d’eux dans ton Livre, en récompense de leurs œuvres pendant tes jours.
. Bénis-les, attribue-leur la gloire qui, à l’horizon de ta volonté, brille et répand ses splendeurs depuis le royaume de ta parole. Mon Seigneur, plonge-les dans l’océan de ta miséricorde et que la lumière naissante de ta Révélation les illumine. Que ta faveur, ta générosité et ta tendresse pardonnent à leurs pères et à leurs mères. Répands sur eux, de la droite de ton Paradis suprême, le parfum du manteau de ta glorieuse Beauté. Tu as le pouvoir d’agir comme il te plaît. Tu es celui qui gouverne, celui qui ordonnes, le Généreux, l’Indulgent, le TrèsGénéreux. Louange à toi, Bien-Aimé du monde, l’Adoré du cœur de ceux qui t’ont reconnu.
* le Báb ** Moïse.
*** Jésus.
† Mírzá Yahyá.
. Mon Dieu, par ton Signe puissant et par la révélation à l’humanité de ta grâce, je t’implore : ne me rejette pas loin de la porte de la cité de ta présence et ne déçois pas les espoirs que j’ai placés dans les manifestations de ta bonté parmi tes créatures. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le Très-Glorieux.
. Mon Dieu, par ta voix très douce et ta parole sublime, je t’implore : Attire-moi toujours plus près du seuil de ta porte et ne me retiens pas loin de l’ombre de ta miséricorde ni du dais de ta générosité. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le TrèsGlorieux.
. Mon Dieu, par la splendeur de ton front radieux et l’éclat de ton visage qui resplendit à l’horizon suprême, je t’implore : Attire-moi par le parfum de ton vêtement et fais-moi boire du nectar de ta parole. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le TrèsGlorieux.
. Mon Dieu, par ta chevelure, qui caresse ton visage comme ta plume sublime court sur les pages de tes Tablettes et répand dans le royaume de ta création le musc des significations cachées, je t’implore : soutiensmoi pour que je serve ta cause sans être entravé par les insinuations de ceux qui, raillant tes signes, se sont détournés de ta face et pour que je ne recule pas. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le Très-Glorieux.
. Mon Dieu, par ton Nom dont tu as fait le Roi des Noms et qui charme tous les habitants du ciel et de la terre, je t’implore : laisse-moi contempler le soleil de ta Beauté et me servir du vin de ta parole. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le TrèsGlorieux.
. Mon Dieu, par la tente de ta majesté et par le dais de ta Révélation dressés sur les plus hauts sommets, je t’implore : aide-moi à accomplir ce que veut ta volonté, ce que manifeste ton dessein. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le Très-Glorieux.
. Mon Dieu, par ta Beauté qui resplendit à l’horizon de l’éternité, Beauté devant laquelle, dès sa révélation, le royaume de la beauté se prosterne en adoration, la glorifiant d’une voix vibrante, je t’implore : accorde-moi de mourir à tout ce que je possède pour vivre de ce qui t’appartient. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le Très-Glorieux.
. Mon Dieu, par la manifestation de ton nom, le Bien-Aimé, pour lequel le cœur de tes amants se consume et vers lequel l’âme des habitants de la terre s’élève, je t’implore : aide-moi à me souvenir de toi parmi tes créatures et à t’exalter au milieu de ton peuple. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le TrèsGlorieux.
. Mon Dieu, par le bruissement de l’arbre divin et le murmure de la brise de tes paroles dans le royaume de tes noms, je t’implore : éloigne de moi ce que ta volonté abhorre, et rapproche-moi du lieu où brille Celui qui est l’aube de tes signes. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le Très-Glorieux.
. Mon Dieu, par cette lettre qui, à peine sortie de la bouche de ta volonté, fit déferler les océans, souffler les vents, mûrir les fruits, croître les arbres et qui effaça toute trace du passé, je t’implore : déchire les voiles afin que ceux qui te sont dévoués se hâtent vers le lumineux visage de leur Seigneur, l’Inébranlable, que les trésors cachés de ton savoir se découvrent à mes yeux, que les voiles se déchirent, que ceux qui te sont dévoués se hâtent vers la lumière du visage de leur Seigneur, l’Inébranlable et que je découvre les trésors cachés de ton savoir dissimulé dans l’écrin de ta sagesse. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le TrèsPuissant, le Très-Grand, le Suprême, le Très-Glorieux.
. Mon Dieu, le feu de ton amour a chassé le sommeil des yeux de tes élus et de tes proches ; dès l’aube ils pensent à toi et te louent. En leur nom, je t’implore : compte-moi parmi ceux qui ont accepté ce que tu as révélé dans ton Livre et manifesté par ta volonté. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le Très-Glorieux.
. Mon Dieu, par ton lumineux visage qui incite ceux qui sont près de toi à accepter les dards de ton décret, et ceux qui te sont dévoués à affronter, en ton sentier, l’épée de tes ennemis, je t’implore : écris pour moi de ta plume sublime ce que tu as rédigé pour tes fidèles et tes élus. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le TrèsGlorieux.
. Mon Dieu, celui qui est ton Nom entend l’appel de tes amants, les soupirs de ceux qui aspirent à toi, les pleurs de ceux qui te sont proches et les plaintes de ceux qui te sont dévoués ; par lui tu exauces les souhaits de ceux qui placent leurs espoirs en toi, par ta grâce et tes faveurs il exauce leurs désirs ; par lui dont l’océan du pardon déferle devant ta face et les nuages de ta générosité pleuvent sur tes serviteurs, je t’implore : inscris pour tous ceux qui se sont tournés vers toi et qui ont observé le jeûne que tu as prescrit, la récompense que tu as décrétée pour ceux qui n’ont parlé qu’avec ta permission et qui ont abandonné tout ce qu’ils possédaient sur ton chemin et pour l’amour de toi.
. Mon Seigneur, par toi, par tes signes, par tes preuves évidentes, par la lumière éclatante du soleil de ta Beauté et au nom de tes Branches, je t’implore : efface les fautes de ceux qui se sont attachés à tes lois et qui ont observé ce que tu leur as prescrit dans ton Livre. Tu me vois, serrant le pan du manteau auquel tous se tiennent dans ce monde et dans le monde à venir, je m’attache à tes Noms, le Très-Saint, le Resplendissant, le Très-Puissant, le Très-Grand, le Suprême, le TrèsGlorieux.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Par Celui que tu as appelé à l’existence, dont tu as ordonné que la Révélation soit ta Révélation et l’Occultation ton Occultation, je t’invoque. Qu’il soit l’Alpha et l’Oméga confirme que tu es l’Alpha et l’Oméga. Sa force puissante et l’influence de sa souveraineté font comprendre aux puissants ta toutepuissance ; sa gloire fait découvrir à ceux qui sont au pouvoir ta majesté et ta grandeur. Ta souveraineté transcendante, ta domination universelle sont reconnues dans son autorité suprême et, par sa volonté, ta volonté est révélée. Dans l’éclat de son visage resplendit la beauté de ton visage, et sa cause rend ta cause manifeste. Par le pouvoir générateur de sa parole, la terre entière reçoit les signes merveilleux et les gages de ta souveraineté, les cieux sont remplis des révélations de ton incomparable majesté, les mers sont enrichies des perles sacrées de ton omniscience et de ta sagesse, les arbres sont ornés des fruits de ta connaissance. Par lui, toute la création chante ta louange et tous les yeux sont tournés vers ta miséricorde. Par lui, tous les visages se tournent vers ta présence lumineuse et splendide et toutes les âmes s’inclinent devant les révélations de ta divine grandeur.
. Grande est ta puissance ! sublime ta souveraineté ! noble ta force ! idéale ta majesté ! suprême ta grandeur, cette grandeur dont tu as généreusement investi Celui qui est ta Manifestation et qu’il a fait connaître. Mon Dieu, je témoigne que c’est par lui que tes signes les plus éclatants sont mis en évidence et que ta miséricorde englobe toute la création. Sans lui, comment la Colombe céleste aurait-elle pu roucouler ? Comment le Rossignol divin aurait-il pu chanter sa mélodie selon le décret de Dieu ?
. J’affirme qu’à peine le premier Mot, le premier Appel, était-il sorti de sa bouche par ta puissante volonté et selon ton dessein, que la création tout entière en a été révolutionnée et que tout, dans les cieux et sur la terre, a été remué en profondeur. Par ce Mot, la réalité de toutes les choses créées a été ébranlée, divisée, séparée, dispersée, combinée et réunie, dévoilant, tant dans le monde contingent que dans le royaume céleste, les entités d’une nouvelle création et révélant, dans les royaumes invisibles, les signes et les preuves de ton unité et de ton unicité. Par cet appel, tu as annoncé à tes serviteurs l’avènement de ta très grande Révélation et l’apparition de ta Cause la plus parfaite.
. À peine cette Révélation était-elle dévoilée aux yeux des hommes que les signes d’une discorde universelle apparurent parmi les peuples du monde, que l’agitation s’empara des habitants de la terre et du ciel et que les fondements de la création furent ébranlés. Les forces de la discorde furent libérées, le sens du Verbe dévoilé, et tous les atomes créés acquirent leur caractère propre et distinct. L’enfer s’embrasa et les délices du paradis furent dévoilés aux yeux des hommes. Heureux qui se tourne vers toi, le possesseur de tous les noms et de tous les attributs, toi qui tiens dans ta main l’empire de tout ce qui a été créé dans les cieux et sur la terre, et malheureux qui se détourne de toi, te renie et répudie tes signes dans cette Révélation où noirs sont devenus les visages des négateurs et blancs ceux des sincères.
. Ainsi, louange à toi mon Dieu, d’une louange que tu t’es attribuée et que nul autre que toi ne peut comprendre ou imaginer. Alors que tes serviteurs ne te reconnaissaient pas, eux qui, en vertu des liens qui les unissaient à toi, régnaient sur les habitants de la terre et se targuaient de dominer les gens qui la peuplent, tu m’as fait te connaître, mon Seigneur. Mais même si j’exerçais la domination suprême sur la terre d’un pôle à l’autre, si l’on m’offrait tous les trésors qu’elle renferme que je dépenserais alors sur ton chemin, je serais néanmoins impuissant à atteindre ce rang sans ton soutien. Si je chantais tes louanges, aussi longtemps que dureront ta gloire majestueuse et l’influence de ta puissante souveraineté, ces louanges ne pourraient jamais se comparer avec celles qu’en preuve de ta générosité tu m’as enseignées en m’ordonnant de les chanter. Si telle est l’excellence de chacune des louanges que tu m’as enseignées, combien plus grande doit être l’excellence de la position de Celui qui t’a connu, qui est entré en ta Présence et qui a poursuivi avec constance le chemin de ta Cause !
. Il est tout à fait clair pour moi que tu es, depuis toujours, suprêmement au-delà de la mention de tous les êtres et je suis persuadé que tu resteras, pour l’éternité, très éloigné de tout concept de tes créatures. Nul ne peut te louer comme il convient, si ce n’est toimême et ceux qui te ressemblent. Tu as toujours été, et tu resteras toujours, immensément loin, au-delà de toute comparaison et de toute ressemblance, de toute parité concevable et de toute similarité. Puisque tu es incomparable, puisque personne ne peut posséder ta nature, il est évident, il est incontestable, que soumis à ses propres limitations, celui qui te loue ne peut louer que ce qui relève de sa nature même et ne peut en aucun cas décrire de manière adéquate la sublimité de ta souveraineté, ou atteindre les sommets de ta majesté et de ta sainteté. Aussi, qu’elles sont suaves la description et la louange que tu fais de toi-même !
. J’atteste, mon Dieu, que depuis l’éternité, tu n’as fait descendre sur tes serviteurs que ce qui peut les élever, les rapprocher de toi, les faire s’envoler dans le ciel de ton unité transcendante. Tu as établi des limites entre eux et tu leur as ordonné d’être, parmi tes créatures, des preuves de ta justice, des signes de ta miséricorde et comme une forteresse pour les protéger, afin que nul dans ton royaume ne commette de transgressions envers son prochain. Grand est le bonheur de celui qui, pour l’amour de ta beauté et pour ton plaisir, réfrène les désirs d’un penchant corrompu et observe les préceptes de ta sublime Plume ! Il est de ceux qui, ayant suivi la voie conseillée, ont atteint tout le bien.
. Mon Seigneur, par ton Nom, par lequel tu as permis à tes serviteurs et à ton peuple de te connaître, par lequel tu as attiré le cœur de ceux qui t’ont reconnu vers la cour resplendissante de ton unité et l’âme de tes bien-aimés vers le printemps de ton unicité, je te prie de m’aider à n’observer le jeûne que pour toi dont la majesté est si glorieuse ! Permets-moi donc d’être compté parmi ceux qui, les yeux fixés sur ton visage, se sont attachés, pour l’amour de toi seul, à tes lois et à tes règles. Car ce sont eux en effet dont le vin est tout ce qui sort de la bouche de ta volonté première, dont le pur breuvage est ton appel captivant, dont le fleuve céleste est ton amour, dont le paradis est l’entrée en ta présence et d’être uni à toi. Tu es leur commencement et leur fin, leur plus grande espérance et leur désir suprême. Qu’aveuglé soit l’œil qui regarde ce qui peut te déplaire, et condamnée l’âme qui recherche ce qui est contraire à ta volonté.
. Mon Dieu, en ton Nom et en leurs noms, je t’en supplie, daigne accepter, avec bienveillance, les œuvres que nous avons accomplies, même si elles ne sont pas à la hauteur de ton rang sublime, toi qui es le plus cher au cœur qui te désire, le guérisseur de l’âme qui t’a reconnu ! Fais pleuvoir sur nous, du ciel de ta miséricorde et des nuages de ta bienveillante providence, ce qui nous purifiera de la moindre trace de mal et de désir corrompu, et nous rapprochera de celui qui est la Manifestation de ton Être sublime et très glorieux. Tu es, en vérité, le Seigneur de ce monde et de l’autre, et tu as le pouvoir de faire ce que tu veux.
. Bénis, Seigneur, le Point-Premier. Il a fait graviter le point de la création dans le monde visible et dans le monde invisible, tu l’as désigné comme celui vers lequel doit retourner ce qui doit retourner vers toi et comme le révélateur de tout ce que tu peux manifester. Bénis aussi celles de ses Lettres qui, solides en ton amour et attachées à ton bon plaisir, ne se sont pas détournées de toi. Bénis également, aussi longtemps que durera ton Être, ton Essence, ceux qui ont souffert le martyre sur ton chemin. Tu es, en vérité, l’Indulgent, le TrèsMiséricordieux.
. De plus, par Celui que tu nous as annoncé dans tes Tablettes, tes Livres, tes Rouleaux et tes Écritures, Celui qui a bouleversé le royaume des noms et révélé tout ce qui était caché dans les poitrines de ceux qui ont suivi leurs désirs mauvais et corrompus, je te prie de nous fortifier dans notre amour pour lui, de nous rendre inébranlables dans sa Cause, de nous aider à nous lier d’amitié avec ses bien-aimés et à nous opposer à ses ennemis. Protège-nous des méfaits de ceux qui ont nié ta présence, se sont détournés de ta face et ont décidé de mettre fin à la vie de celui qui est la Manifestation de toi-même.
. Mon Dieu, mon Maître ! Tu sais comment ils ont discrédité ta Cause et t’ont déshonoré aux yeux de tes créatures, comment ils se sont joints à tes ennemis afin de saper ta Révélation et de te faire du tort. Que ta puissante colère les saisisse avec force et dévoile leurs actes honteux et leur méchanceté, afin que ce qu’ils cachent dans leur cœur soit révélé aux gens qui vivent dans ton pays, ô toi qui inflige les épreuves, façonne les nations et accorde des faveurs. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Glorieux, le Très-Généreux.
. Loué sois-tu Seigneur, mon Dieu ! Toutes les lèvres de la création proclament ta souveraineté, ta toute-puissance et affirment mon indigence et ma détresse face aux évidences de ta richesse. Regarde donc ce pécheur dont les yeux, tournés vers l’horizon de ta grâce et de tes dons, sont fixés sur la source de ton pardon.
. Depuis le jour où tu as décidé de me créer, quand la douce brise de ta compassion m’a éveillé, j’ai refusé de me tourner vers un autre que toi. Soutenu par ta puissance, ta souveraineté et ta force, je me suis levé pour affronter tes ennemis, et sous le ciel de ta glorieuse unité, j’ai convoqué toute l’humanité aux rives de l’océan de ton unicité. J’ai cherché, tout au long de ma vie, non à me protéger des méfaits de tes créatures rebelles, mais plutôt à exalter ton nom au sein de ton peuple. Ce faisant, j’ai souffert ce qu’aucune de tes créatures n’a souffert.
. Mon Dieu ! Que de jours j’ai passé dans la solitude la plus complète au milieu des transgresseurs, et que de nuits, mon Bien-Aimé, pendant lesquelles j’étais captif aux mains de tes créatures égarées ! Au milieu de mes difficultés et de mes tribulations, j’ai continué à célébrer ta louange devant tous, au ciel et sur la terre et je n’ai pas cessé d’exalter ta gloire merveilleuse dans les royaumes de ta Révélation et de ta création, bien que tout ce que j’ai pu manifester soit en deçà de la grandeur et de la majesté de ton unicité, et indigne de ta transcendance et de ta toute-puissance.
. Par ta gloire, toi l’unique Bien-aimé ! Je jure que je ne suis rien devant ta magnificence. Chaque fois que j’essaie d’exalter l’une de tes vertus, mon cœur me retient, car nul autre que toi est capable de s’élever dans l’atmosphère du royaume de ta proximité, ou d’atteindre le ciel de ta présence.
. Ta grandeur et ta gloire sont mes témoins ! J’ai conscience que même si, dès maintenant et jusqu’à la fin qui n’a pas de fin, je me prosternais en adoration devant une poignée de poussière, reconnaissant sa relation avec ton nom, le Façonneur, je serais néanmoins très éloigné de cette poussière, incapable de me mettre à son niveau, comprenant que cette adoration ne peut en aucun cas être digne d’elle ni transcender les limites auxquelles j’ai moi-même été assujetti. Et si, pour servir l’un de tes serviteurs, reconnaissant le lien qui l’unit à ton nom, le Créateur, je décidais de l’attendre à sa porte aussi longtemps que dureront ton règne et ta toute-puissance, je devrais également confesser mon incapacité totale à lui rendre un service adéquat et admettre mon manque de ce qui peut vraiment convenir à son rang. Et cela parce que je ne discerne en eux que le lien qui les unit à tes noms et à tes attributs. Ainsi, comment un homme tel que moi pourrait-il glorifier comme il se doit Celui qui, d’un geste du doigt a appelé à l’existence tous les noms et leur domaine et, d’un autre geste, a créé tous les attributs et leur capacité puis, d’un autre geste encore, a uni les lettres S O I S, révélant ainsi ce que les pensées les plus élevées de tes élus qui sont proches de toi sont incapables de saisir et ce que la plus profonde sagesse de ceux de tes bien-aimés qui te sont entièrement dévoués est impuissante à sonder.
. Je le jure par ta gloire, Bien-aimé de mon âme ! Contempler les témoignages de ton œuvre et les preuves de ta puissance me déconcerte, je suis tout à fait incapable de percer le mystère du moindre de tes signes et à plus forte raison de te comprendre. C’est pourquoi, par ton Nom qui fait s’envoler ceux qui t’aiment dans le ciel de ta volonté et qui guide ceux qui aspirent à toi vers le paradis de ta présence, je t’implore d’envoyer du ciel de ta bienveillance le parfum de la certitude sur tes bien-aimés nécessiteux, en ces jours où les tempêtes de l’épreuve de toutes parts les entourent et les assaillent si durement que l’âme des hommes est troublée et que le fondement de tous les êtres tremble devant ce qui leur a été envoyé du ciel de ton dessein irrévocable. Ils sont tellement secoués que la lampe de leur amour pour toi, de leur souvenir de toi, est prête à s’éteindre au tréfonds de leur cœur. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es, en vérité, Celui qui éternellement pardonne, le Très-Généreux.
. Mon Dieu et mon Maître, entends les soupirs de ceux qui te sont chers et leurs cris qui montent de toutes parts à cause de ce qui leur arrive aux mains de ceux dont le cœur est privé des douces saveurs de ton amour. Personne ne peut les aider ou les secourir, et rien ne peut empêcher leurs ennemis de leur nuire. Déchaînés, ces derniers font ce qu’ils veulent et les traitent comme ils l’entendent.
. Seigneur ! à ceux que tu aimes, qui n’ont cherché d’autre secours que toi, qui ne se sont tournés vers personne d’autre que toi et dont les yeux attendent avec impatience de contempler les merveilles de tes faveurs et de tes dons, accorde ton aide prodigieuse. Aie pitié d’eux, fais preuve de ta miséricorde incomparable et abrite-les dans la forteresse de ta protection et de ta bonté. C’est toi, mon Seigneur, qui, de tout temps, as été le refuge des craintifs et l’asile des malheureux. Ne refuse pas à ces faibles créatures les gages incomparables de ta bonté et de ta générosité et ne les laisse pas à la merci de ceux dont l’essence n’a été créée que par le feu de ta colère et de ton courroux, qui n’ont jamais découvert le parfum de la compassion et de l’équité et qui ont été trompés par la fourberie du monde au point de nier tes preuves, de te joindre des partenaires, de répudier tes signes et de verser le sang de ceux qui te sont chers, en qui tu as mis ta confiance. Mon Bien-Aimé, je le jure par ta puissance ; ils ont commis ce qu’aucun homme n’avait commis avant eux, et ont ainsi mérité ton courroux et le fléau de ta colère. En ta puissante souveraineté saisis-les et que ceux qui n’auront pas de pitié pour eux les dominent, à moins qu’ils ne reviennent à toi qu’ils n’entrent à l’ombre de ta bonté et qu’ils ne soient pardonnés par toi. Tu es depuis toujours le maître de toutes choses et tu le resteras à jamais. Tu es vraiment le Tout-Puissant, le Très-Haut, l’Équitable, le Très-Sage.
. Gloire à toi Seigneur, mon Dieu ! Ce malheureux refuse de respirer un seul souffle sans ta permission et pourtant, vois comme il est durement éprouvé par les oppresseurs parmi tes créatures et par tes ennemis infidèles. Mon Dieu, j’étais endormi sur ma couche lorsque les douces brises de ta grâce et de ta bonté passèrent sur moi, ta puissance souveraine et tes dons m’éveillèrent et me demandèrent de me dresser devant tes serviteurs, de proclamer ta louange et de glorifier ta parole. C’est alors que la plupart de tes gens me vilipendèrent. Je le jure par ta gloire ! Je n’ai jamais pensé qu’ils agiraient de la sorte, sachant que tu leur as annoncé toi-même cette Révélation dans les rouleaux de tes commandements et les Tablettes de tes décrets et que tu as fait alliance avec eux au sujet de ce jeune homme dans toutes les paroles que tu as envoyées à tes créatures et à ton peuple.
. Déconcerté, je ne sais comment agir à leur égard. Chaque fois que je me tais et que je cesse d’exalter tes merveilleuses vertus, ton Esprit me pousse à crier devant tous, au ciel et sur ta terre ; et chaque fois que je m’arrête, les souffles venant de la droite de ton dessein me traversent et m’agitent, et je me trouve comme une feuille à la merci des vents de ton décret, emportée là où tu le permets ou l’ordonnes. Tout homme perspicace qui considère ce que j’ai révélé sera persuadé que ta cause et les rênes du pouvoir ne sont pas entre mes mains, mais entre les tiennes et qu’elles sont soumises à ta puissance souveraine. Pourtant, vois mon Dieu, comment les habitants de ton royaume se sont dressés contre moi et m’infligent à chaque instant de ma vie ce qui fait trembler les réalités de tes élus et de tes fidèles.
. Mon Dieu, ton Nom guide ceux qui t’aiment vers les eaux vives de ta grâce et de tes faveurs ; il attire ceux qui aspirent à toi vers le Paradis de ta proche présence. C’est pourquoi je te prie par ce Nom d’ouvrir les yeux des gens afin qu’ils reconnaissent dans cette Révélation la manifestation de ton unité transcendante et l’aube lumineuse de ta présence et de ta beauté. Mon Dieu, purifie-les de toute chimère et de toute imagination vaine afin qu’ils respirent les parfums de sainteté venant du manteau de ta Révélation et de ton commandement, qu’ils ne commettent plus ce qui déclenchera ta colère et ton courroux et qu’ils cessent de m’infliger ce qui prive leur âme du parfum des multiples signes de ta miséricorde que diffuse, aux jours de Celui qui est la Manifestation de toi-même, la source de ta Cause.
. Tu sais, mon Dieu, qu’on me considérait comme l’un des gens du Bayán ; je les ai fréquentés avec amour et fraternité et grâce aux merveilles de ta révélation et de ton inspiration je les appelle à toi jour et nuit subissant entre leurs mains ce que les habitants des villes de ton invention sont impuissants à relater. Je le jure par ta puissance, mon Bien-aimé ! chaque matin je m’éveille pour découvrir que je suis la cible des flèches de leur jalousie ; chaque soir, je me couche et constate que j’ai été victime des lances de leur haine. Tu m’as fait connaître les secrets de leur cœur et tu m’as placé au-dessus d’eux, mais j’ai refusé de dévoiler leurs actes et je les ai traités avec patience, en me souvenant du temps que tu avais fixé. Lorsque ta promesse s’est réalisée et que le temps fixé fut accompli, tu soulevas le voile de la dissimulation, et voici que tous les habitants des royaumes de ta révélation et de ta création tremblèrent, sauf ceux créés du feu de ton amour, du souffle de ta volonté, de l’eau de ta bonté et de l’argile de ta grâce. Ceux-là sont glorifiés par l’Assemblée céleste et les habitants des cités éternelles.
. Louange à toi, mon Dieu car tu as préservé ceux qui ont reconnu ton unicité, tu as détruit ceux qui t’ont associé des partenaires et tu les as séparés les uns des autres par une autre parole encore, sortie des lèvres de ta volonté, et écrite de la plume de ton dessein. De ce fait, tes serviteurs, pourtant créés par la parole de ton commandement et engendrés par ta volonté, se sont rebellés contre moi et se sont opposés à moi avec tant d’acharnement qu’ils t’ont répudié, ont rejeté tes signes et se sont soulevés contre toi.
. Ta gloire m’en rend témoignage, mon Bien-Aimé ; ma plume est impuissante à décrire ce que leurs mains ont fait subir à celui qui est la Manifestation de ta Cause, la source de ta Révélation, l’Orient de ton inspiration. Loué sois-tu pour tout cela. Je le jure par ta gloire, mon Dieu ! Mon cœur aspire à ce que tu as ordonné dans le ciel de ton décret et dans le royaume de ta nomination. Car tout ce qui m’arrive sur ton chemin est bien-aimé de mon âme et but de mon désir. Cela n’est dû qu’à ton pouvoir et à ta puissance.
. Mon Dieu, par l’amour que je te porte, j’ai pu me passer de tous ceux qui sont au ciel et sur la terre. Armé de cet amour, je ne crains personne, même si le monde entier s’unissait pour me nuire. Oh ! si seulement, à l’instant même, mon sang pouvait être versé devant toi, si tu pouvais me voir dans le même état où tu as vu ceux de tes serviteurs qui se sont approchés de toi et ceux des justes que tu as choisis !
. Je te remercie mon Dieu des décisions prises par ton puissant décret et de ce que tu décideras encore par ta nomination et ton dessein irrévocables. Mon Bien-Aimé, par ton nom qui dresse haut les étendards de ta Cause et répand les splendeurs de ton lumineux visage, je te prie de faire descendre sur moi et sur ceux de tes serviteurs qui te sont entièrement dévoués tout le bien que tu as ordonné dans tes Tablettes. Toi qui tiens entre les mains le règne de toutes choses, établis-nous, en ta présence, sur les sièges de vérité. Tu es le ToutPuissant, le Très-Glorieux, le Très-Miséricordieux.
La Tablette de souvenance
. Ô Manifestation de grandeur, Roi de l’éternité, Seigneur de tout ce qui est au ciel et sur la terre, à toi la louange émanant de ton Être vénérable et la gloire procédant de ta rayonnante beauté ! Je suis témoin que par toi Dieu révèle sa souveraineté et son empire, sa majesté et sa grandeur ; par toi les soleils d’antique splendeur rayonnent au ciel de ton irrévocable décret, et à l’horizon de la création brille la beauté de l’Invisible. En outre, je témoigne que d’un simple mouvement de ta plume, l’injonction « Sois » a été exécutée, le secret caché de Dieu a été divulgué, toutes les choses créées ont été appelées à l’existence et toutes les Révélations ont été envoyées.
. Je témoigne aussi qu’en ta beauté la beauté de l’Adoré se dévoile, qu’en ton visage la face du Désiré resplendit et que d’un mot tu décides du sort de tous les êtres créés, élevant jusqu’au faîte de la gloire ceux qui te sont dévoués et jetant les infidèles dans les profondeurs de l’abîme.
. Je témoigne de plus que te connaître c’est connaître Dieu, parvenir en ta présence c’est parvenir en présence de Dieu. Aussi, grande est la bénédiction de celui qui croit en toi et en tes signes, se montre humble devant ta souveraineté, a l’honneur de te rencontrer, atteint ton bon plaisir, gravite autour de toi et se tient devant ton trône. Malheureux celui qui pèche contre toi, renie et répudie tes signes, nie ta souveraineté et se rebelle contre toi, qui se gonfle d’orgueil devant ta face, conteste tes preuves, se soustrait à ta règle et à ton autorité et fait partie des infidèles dont la main de ton commandement inscrit les noms dans tes saintes Tablettes !
. Mon Dieu, mon Bien-Aimé ! De la droite de ta miséricorde et de ta tendre bonté, souffle sur moi les saintes brises de tes bienfaits qui me détourneront de moi et du monde pour m’entraîner vers le seuil de ta rencontre et de ta présence. Tu as le pouvoir d’agir selon ton bon plaisir. En vérité, tu as la suprématie sur toutes choses.
. Que la mention de Dieu et sa louange, la gloire de Dieu et sa splendeur reposent sur toi qui es sa Beauté ! Je témoigne que la création n’a jamais connu un opprimé tel que toi. Tantôt chargé de chaînes et d’entraves, tantôt menacé par l’épée de tes ennemis, tu as été plongé tous les jours de ta vie dans un océan de tribulations. En dépit de cela, tu as enjoint aux hommes d’observer ce qui t’a été prescrit par l’Omniscient, l’Infiniment-Sage.
. Que mon esprit soit offert en sacrifice pour les injustices dont tu as souffert et mon âme en rançon pour les adversités que tu as endurées. Par toi et par ceux dont le visage est illuminé par ta présence splendide et lumineuse et qui, pour l’amour de toi, observent tout ce qui leur est commandé, je supplie Dieu de lever les voiles qui s’interposent entre toi et tes créatures et de m’accorder le bien de ce monde et du monde à venir. En vérité, tu es le Tout-Puissant, le Suprême, le Très-Glorieux, le Magnanime, le Très-Compatissant.
. Seigneur, mon Dieu, bénis l’Arbre divin, ses feuilles, ses branches, ses rameaux, ses tiges et ses surgeons, aussi longtemps que dureront tes titres les plus excellents et tes attributs les plus vénérables. Protège-le des méfaits de l’agresseur et des armées de la tyrannie. En vérité, tu es le Tout-Puissant, l’Omnipotent. Bénis aussi, Seigneur, tes serviteurs et tes servantes qui sont parvenus jusqu’à toi. Tu es, en vérité, le TrèsMiséricordieux dont la grâce est infinie. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Magnanime, le Très-Généreux.
(Courte prière prescrite, à réciter une fois par vingt-quatre heures, entre midi. et le coucher du soleil.)
Mon Dieu, je témoigne que tu m’as créé pour te connaître
et pour t’adorer. J’atteste en cet instant, mon impuissance et ton pouvoir, ma pauvreté et ta richesse. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Secours dans le péril, l’Absolu.
(Prière prescrite moyenne, à réciter chaque jour, le matin, à midi et le soir.) Celui qui désire réciter cette prière, qu’il se lave les mains en disant : 1. Mon Dieu, fortifie ma main pour qu’elle se saisisse de ton Livre avec une fermeté telle que les armées du monde n’aient aucun pouvoir sur elle. Et garde-la de se mêler de ce qui ne la concerne pas. En vérité tu es l’Omnipotent, le Tout-Puissant.
. En se lavant le visage, qu’il dise :
Je tourne mon visage vers toi, Seigneur. Que ton lumineux visage l’illumine et l’empêche de se tourner vers un autre que toi.
. Qu’il se lève ensuite et, face à la qiblih*, dise :
Dieu atteste qu’il n’est pas d’autre Dieu que lui à qui appartiennent les royaumes de la révélation et de la création. En vérité, il a manifesté Celui qui est la source de la Révélation, qui a conversé sur le Sinaï, par qui l’Horizon suprême est lumineux, par qui l’Arbre sacré, au-delà duquel on ne passe pas, a parlé, par qui l’appel a été proclamé à tous au ciel et sur la terre : « Voici venu le Possédant. » La terre et le ciel, la gloire et la domination sont à Dieu, le Seigneur de tous les hommes, le possesseur du trône au ciel et sur la terre.
. Qu’il se penche alors, les mains posées sur les genoux, et qu’il dise :
Tu es exalté au-dessus de ma louange et de la louange de ceux qui sont à côté de moi, au-dessus de ma description et de la description de tous, au ciel sur la terre !
Puis, debout, les mains ouvertes, les paumes tournées vers le
visage, il dira :
Ne déçois pas, mon Dieu, celui qui, avec des doigts suppliants, s’est tenu à l’ourlet de ta miséricorde et de ta grâce, toi qui, parmi les miséricordieux, es le plus miséricordieux.
. Qu’il s’assoie donc et qu’il dise :
Je témoigne de ton unité et de ton unicité, que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. Tu as révélé ta Cause, accompli ton Alliance et ouvert la porte de ta grâce à tous les habitants de la terre et des cieux. La bénédiction et la paix, le salut et la gloire reposent sur tes proches, que les changements et les aléas du monde n’ont pas dissuadés de se tourner vers toi, et qui ont tout donné dans l’espoir d’obtenir ce qui est auprès de toi. Tu es, en vérité, Celui qui toujours pardonne, le Bienveillant.
. Si, à la place du long verset, quelqu’un choisit de réciter ces mots : Dieu atteste qu’il n’est pas d’autre Dieu que lui, le Secours dans le péril, l’Absolu, cela suffirait. De même, il suffirait qu’assis, il choisisse de réciter ces mots : Je témoigne de ton unité et de ton unicité, que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi.
* « Réblé », la direction de Bahjí, près d’Acre.
(Longue prière prescrite, qui se récite une fois toutes les vingt-quatre heures.)
. Que celui qui veut réciter cette prière se lève, se tourne vers Dieu, regarde à droite et à gauche comme s’il attendait la miséricorde de son Seigneur, le TrèsMiséricordieux, le Compatissant, puis qu’il dise :
Seigneur de tous les noms, Créateur des cieux ! Par les Orients de ton invisible, suprême et très glorieuse Essence, fais de ma prière un feu qui brûlera les voiles qui me séparent de ta beauté et une lumière qui me conduise jusqu’à l’océan de ta Présence.
. Qu’il lève alors les mains en signe de supplication vers Dieu – béni et exalté soit-il – et dise :
Désir du monde et Bien-Aimé des nations ! Tu me vois, tourné vers toi, libéré de tout attachement à qui que ce soit d’autre que toi et me tenant à ta corde dont le mouvement a remué toute la création. Je suis ton serviteur, mon Seigneur, et le fils de ton serviteur. Je me tiens prêt à faire ta volonté et ton désir et ne désire rien d’autre que ton bon plaisir. Je t’implore, par l’Océan de ta miséricorde et le Soleil de ta grâce, de faire de ton serviteur ce qui te plaît. Par ta puissance qui est bien audessus de toute mention et de toute louange, tout ce que tu révèles est le désir de mon cœur et le bien-aimé de mon âme. Mon Dieu ! Ne regarde ni mes espoirs ni mes actions, mais plutôt ta volonté qui englobe la terre et les cieux. Par ton Très-Grand-Nom, Seigneur de toutes les nations, je ne désire que ce que tu désires et je n’aime que ce que tu aimes.
. Qu’il s’agenouille ensuite, et inclinant son front vers la terre, dise :
Nul autre que toi ne peut te décrire ou te comprendre.
. Qu’il se lève ensuite et dise :
Mon Seigneur, fais de ma prière une fontaine d’eau vivifiante qui me fera vivre aussi longtemps que durera ta souveraineté et me fera te mentionner dans chaque monde de tes mondes.
. Qu’il lève de nouveau les mains en signe de supplication et dise :
Séparés de toi les âmes et les cœurs se dissolvent et le feu de ton amour embrase le monde entier ! Toi qui règnes sur tous les hommes, par ton Nom qui soumet toute la création, je t’implore de ne pas me refuser ce qui est auprès de toi. Vois, mon Seigneur, cet étranger se hâter vers sa demeure suprême sous le dais de ta majesté, dans l’enceinte de ta miséricorde, vois ce transgresseur rechercher l’océan de ton pardon, cet humble, la cour de ta gloire et cette pauvre créature, l’orient de ta richesse. Tu as le pouvoir d’ordonner ce que tu veux. J’affirme que tu dois être loué dans tes actes et obéi dans tes ordres et dans tes exigences sans contrainte.
. Qu’il lève ensuite les mains et répète trois fois le Plus-Grand-Nom. Puis, incliné devant Dieu, béni et exalté soit-il, les mains posées sur les genoux, qu’il dise :
Mon Dieu, vois comme mon esprit échauffe mes membres et mon corps dans son désir de se souvenir de toi et de te glorifier ; il témoigne de ce que la langue de ton Commandement témoigne dans le royaume de ta parole au ciel de ta connaissance. Dans cet état, Seigneur, j’aime implorer de toi tout ce qui t’appartient, démontrant ainsi ma pauvreté et magnifiant ta bonté et ta richesse, affirmant mon impuissance et témoignant de ta puissance et de ton pouvoir.
. Qu’il se redresse, lève deux fois les mains en signe de supplication et dise :
Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, le Très-Généreux. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, l’Ordonnateur du commencement et de la fin. Mon Dieu ! Ton pardon m’a enhardi, ta miséricorde m’a fortifié, ton appel m’a réveillé, ta grâce m’a relevé et m’a conduit jusqu’à toi. Sinon, qui suis-je pour oser me tenir aux portes de la ville de ta proximité, ou pour lever mon visage vers les étoiles qui brillent au ciel de ta volonté ? Tu vois, mon Seigneur, cette créature misérable frapper à la porte de ta grâce et cette âme évanescente chercher, entre les mains de ta générosité, le fleuve de la vie éternelle. À toi, en permanence, le commandement, Seigneur de tous les noms et à moi la résignation et la soumission volontaire à ta volonté, Créateur des cieux !
. Qu’il lève alors trois fois les mains et dise :
Dieu est plus grand que tous les grands !
. Qu’il s’agenouille ensuite et, inclinant son front vers la terre, dise :
Tu es trop éminent pour que la louange de ceux qui sont proches de toi monte jusqu’au ciel de ta proximité ou pour que l’oiseau du cœur de ceux qui te sont dévoués s’élève jusqu’à ton porche. J’atteste que tu es sanctifié au-dessus de tous les attributs et de tous les noms. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Très-Haut, le Très-Glorieux.
. Qu’il s’assoie ensuite et dise :
J’affirme ce dont témoignent toutes les choses créées, l’Assemblée céleste, les habitants du paradis suprême et, au-delà d’eux, la Langue de grandeur elle-même depuis l’horizon glorieux : Tu es Dieu, il n’est pas d’autre Dieu que toi, et Celui qui est manifesté est le Mystère caché, le Symbole précieux, par lequel les lettres S.O.I.S. ont été jointes et liées. J’atteste que c’est Celui dont le nom est inscrit par la plume du Très-Haut et mentionné dans les Livres de Dieu, Seigneur du Trône au ciel et sur la terre.
. Qu’il se lève alors et dise :
Seigneur de tout ce qui existe et possesseur de toutes les choses visibles et invisibles ! Tu vois mes larmes et perçois mes soupirs, tu entends mes gémissements, mes plaintes et les lamentations de mon cœur. Par ta puissance ! Mes fautes m’ont empêché de m’approcher de toi, et mes péchés m’ont éloigné du parvis de ta sainteté. Ton amour, mon Seigneur, m’a enrichi, être séparé de toi m’a détruit et mon éloignement m’a consumé. Par tes pas dans ce désert, par les mots « Me voici, me voici » que tes élus ont prononcés dans cette immensité, par les brises de ta Révélation et le zéphyr de l’aube de ta Manifestation, je te prie de faire en sorte que je contemple ta beauté et que j’observe tout ce qui est dans ton Livre.
. Qu’il répète ensuite trois fois le Plus-Grand-Nom, se penche, les mains posées sur les genoux, et dise :
Loué sois-tu, mon Dieu, pour m’avoir aidé à me souvenir de toi et à te louer. Tu m’as fait connaître Celui qui est l’orient de tes signes et je me suis prosterné devant ton Autorité, je me suis fait humble devant ta Divinité et j’ai accepté ce que la Langue de ta grandeur a prononcé.
. Qu’il se lève alors et dise :
Mon dos se courbe sous le fardeau de mes péchés et ma négligence m’a anéanti. Quand je pense à mes mauvaises actions et à ta bienveillance, mon cœur se fend et mon sang se glace dans mes veines. Toi que le monde désire ! Par ta Beauté, je rougis d’oser lever mon visage vers toi, et mes mains suppliantes ont honte de se lever vers le ciel de ta générosité. Vois mes larmes qui m’empêchent de me souvenir de toi et d’exalter tes vertus, Seigneur du trône céleste et de la terre ! Par les signes de ton Royaume et les mystères de ton Empire, je te supplie de faire de ceux que tu aimes ce qui convient à ta générosité, Seigneur de tout ce qui existe, et ce qui est digne de ta grâce, ô Roi du visible et de l’invisible !
. Qu’il répète ensuite trois fois le Plus-Grand-Nom, puis s’agenouille le front contre terre et dise :
Mon Seigneur, loué sois-tu pour nous avoir révélé ce qui nous rapproche de toi et nous avoir donné toutes les choses bénéfiques révélées dans tes Livres et tes Écrits. Protège-nous, nous t’en supplions, contre les hordes des chimères et des vaines imaginations. Tu es, en vérité, le Puissant, l’Omniscient.
. Qu’il relève la tête, s’assoie et dise :
Mon Dieu, je témoigne de ce que tes élus ont témoigné, je reconnais ce qu’ont reconnu les habitants du Paradis suprême et ceux qui gravitent autour de ton puissant Trône. À toi les royaumes de la terre et du ciel, Seigneur des mondes !
. Mon Dieu, puisque tu t’es établi sur le trône de ton unité transcendante et que tu es monté sur le siège expiatoire de ton unicité, il te convient d’effacer du cœur de tous les êtres ce qui peut les empêcher d’entrer dans le sanctuaire de tes mystères divins ou les exclure de la tente de ta Divinité ; ainsi les cœurs, reflétant ta beauté, pourront te révéler et parler de toi, les créatures pourront toutes, montrant les signes de ta très noble souveraineté, répandre la splendide lumière de ta très sainte gouvernance et, au ciel et sur la terre, tous loueront et magnifieront ton unité, te rendant gloire pour t’être manifesté à eux par celui qui est le Révélateur de ton unicité.
. Dépouille alors tes serviteurs des habits de l’ego et du désir, ou laisse-les lever leur regard si haut qu’ils ne discerneront dans leurs désirs rien d’autre que le bruissement du zéphyr de ta gloire éternelle et ne reconnaîtront en eux-mêmes rien d’autre que la révélation de toi, le Miséricordieux ; ainsi la terre et tout ce qu’elle comprend seront purifiés de ce qui t’est étranger, ou de ce qui manifeste quoi que ce soit d’autre que toi. Tout cela, mon Dieu, peut s’accomplir dans l’ensemble de ton empire par ton commandement « Sois », et cela est ! Que dis-je, plus vite encore, et pourtant les gens ne comprennent pas.
. Tu es glorifié, immensément glorifié, mon Bien-Aimé. Je le jure par ta gloire ! Je comprends à l’instant qu’en cette sainte nuit qui, selon ta volonté, rappelle le Compagnon de ta beauté, le Contemplateur de ton visage, tu m’as accordé tout ce que je t’avais demandé avant même que tu me mentionnes ou que je naisse dans la cour de ta sainteté. Je perçois que tu as fait de toutes choses des manifestations de ta volonté, des révélations de ton œuvre, des dépôts de ta connaissance, des recueils de ta sagesse. J’ai de plus conscience que si la moindre des révélations de tes noms et de tes attributs, serait-elle de la taille d’un grain de sénevé, était cachée à tout ce que ta puissance et ta force ont engendré, les fondements de ton œuvre éternelle seraient incomplets et les joyaux de ta sagesse divine seraient défectueux. En effet, si éloignées qu’elles soient des saintes fragrances de ta connaissance et si oublieuses de la splendide lumière naissante de ta beauté tombant du ciel de ta majesté, même les lettres de la négation doivent exister dans la création, afin que les mots qui te confirment soient ainsi mis en valeur.
. Ta puissance est mon témoin, mon Bien-Aimé : La création tout entière a été créée pour exalter ton triomphe et pour établir ton ascendant ; les limites que tu as fixées ne sont que les preuves de ta souveraineté et proclament la force de ton pouvoir. Importantes, considérables sont, en toute chose, les révélations de ta merveilleuse puissance ! Elles sont telles que, transformant la plus humble de tes créatures en une manifestation de tes attributs les plus nobles tu as choisi l’objet le plus méprisable de ton œuvre pour recevoir ton nom le plus puissant. La pauvreté, sur ta décision, est devenue le moyen de révéler tes richesses, l’humiliation, le chemin qui mène à ta gloire et le péché, la cause de l’exercice de ton pardon. Par cela tu as démontré que les titres les plus excellents, les plus grands et les plus merveilleux de tes attributs
. La regardant avec les yeux de ta générosité et de ton unité, et répandant sur elle le vêtement parfumé de ta glorieuse unicité, tu as voulu, mon Dieu, faire entrer toute la création sous la tente de ta grâce et de tes faveurs transcendantes. C’est pourquoi, au nom de la flamme qui brûle au cœur de celles de tes créatures qui aspirent à toi, amour que tu as voulu le principal ressort des révélations de ta sainteté éternelle, je te prie de créer à l’instant, de l’essence de ta généreuse bonté, de l’esprit le plus profond de ta grâce et de ta gloire, ton Paradis d’une sainteté transcendante, supérieur à tout sauf à toi et sanctifié de tout ce qui n’est pas toi, qui accueillera ceux de ton peuple qui te sont entièrement dévoués et ceux de tes proches qui t’aiment. Crée ensuite en ce Paradis des jeunes filles qui, issues des lumières de ton trône et entonnant de suaves mélodies de ta merveilleuse invention, magnifieront ton nom par des paroles inouïes qu’aucune de tes créatures, qu’elle soit du ciel ou de la terre, ne peut comprendre. Ouvre ensuite ses portes à ceux que tu aimes, afin que ta puissante souveraineté les y fasse entrer en ton nom. Ainsi seront parachevés les souverains bienfaits que tu as accordés à tes élus et les dons transcendants accordés à tes fidèles ; ils pourront exalter tes vertus en des mélodies impossibles à chanter ou à décrire et nul ne pourra concevoir le dessein de se montrer sous l’apparence de l’un de tes élus ou d’imiter l’exemple de ceux que tu aimes sans qu’on ne manque de discerner entre tes amis et tes ennemis, ou de distinguer ceux qui te sont dévoués de ceux qui s’opposent obstinément à toi. Puissant et suprême sur toutes choses, tu peux faire ce que tu veux.
. Ta gloire, mon Bien-aimé, dépasse de loin les efforts de tes créatures les plus savantes pour te connaître ; tu es glorifié, infiniment glorifié, au-delà de toute tentative humaine, aussi achevée soit-elle, pour te décrire ! Car la pensée la plus élevée des hommes, quelle que soit la profondeur de leur méditation, ne peut jamais espérer dépasser les limites imposées à ta création, ni s’élever au-delà du monde contingent, ni briser les limites que tu lui as irrévocablement fixées, car comment ce qui est créé par ta volonté qui règne sur la création, ce qui fait partie du monde contingent, pourrait-il s’élever dans la sainte atmosphère de ta connaissance ou atteindre le lieu de ta puissance transcendante ?
. Tu es loin, très loin au-delà des efforts d’une créature évanescente pour s’élever jusqu’au trône de ton éternité, ou du pauvre et misérable pour atteindre le sommet de ta gloire qui se suffit à elle-même ! De toute éternité, tu t’es décrit toi-même à toi-même, et ta propre Essence, a loué ton Essence à ton Essence. Par ta gloire, mon Bien-Aimé, je le soutiens : Qui d’autre que toi peut prétendre te connaître ? Qui d’autre que toi peut parler de toi ? Tu demeures, de toute éternité, en ton royaume, dans la gloire de ton unité transcendante et la splendeur de ta sainte grandeur. Si, depuis les plus hautes sphères de l’immortalité jusqu’au niveau de ce monde inférieur, un autre que toi était jugé digne d’être mentionné dans n’importe quel royaume de ta création, comment pourrait-on alors démontrer que tu es établi sur le trône de ton unicité, et comment pourrait-on glorifier les vertus merveilleuses de ton unité et de ton aséité ?
. Ici je témoigne de ce que tu as attesté pour toi-même avant d’avoir créé les cieux et la terre, à savoir que tu es Dieu et qu’il n’est pas d’autre Dieu que toi. Tu as toujours su manifester ta puissance en révélant les signes de ton pouvoir et transmettre, par les Orients de ta connaissance, tes paroles de sagesse. En dehors de toi nul n’a jamais été jugé digne d’être mentionné devant la tente de ton unité ni louangé dans la cour sanctifiée de ton unicité.
. Mon Dieu, mon Bien-Aimé, louange à toi pour avoir révélé tes faveurs et tes bienfaits ! Gloire à toi pour avoir manifesté le Soleil de ta bonté et de ta bienveillance ! Tels sont mes remerciements qu’ils dirigent les égarés vers la splendide lumière matinale de tes conseils et permettent à ceux qui aspirent à toi d’atteindre le lieu où se révèle ta prodigieuse beauté. Mes remerciements rapprochent les malades des eaux de ta guérison et regroupent ceux qui sont loin de toi autour de la source vive de ta présence. Mes remerciements dépouillent tes serviteurs des habits d’une mortalité humiliante pour les revêtir du manteau de ta glorieuse éternité et ils conduisent les pauvres vers les rivages de ta sainteté et de toutes les richesses nécessaires. Mes remerciements poussent la Colombe céleste, sur la branche de l’arbre de l’immortalité, à entonner ce chant : « En vérité, tu es Dieu. Il n’est pas d’autre Dieu que toi. De toute éternité, tu es élevé au-dessus de la louange et de la description de tout autre que toi. » Mes remerciements encouragent le glorieux rossignol a lancer au plus haut des cieux cette mélodie : « En vérité, ‘Alí* est ce serviteur, choisi parmi tes Messagers et tes Élus, que tu as fait Manifestation de toi-même en tout ce qui te concerne et qui a trait à la révélation de tes attributs et l’évidence de tes noms. » Mes remerciements incitent la terre entière à t’exalter, à glorifier ton essence ; ils délient la langue de tous les êtres pour magnifier la souveraineté de ta beauté. Mes remerciements remplissent la terre et les cieux des signes de ton Essence transcendante ; ils aident toute la création à entrer sous la tente de ta présence. Mes remerciements font de toute chose créée un livre qui parle de toi, un parchemin qui déploie tes louanges. Mes remerciements établissent les Manifestations de ta souveraineté sur le trône de ta gouvernance ; ils installent les Représentants de ta gloire sur le siège de ta divinité. Mes remerciements font produire de bons fruits à l’arbre corrompu grâce aux souffles sacrés de tes faveurs et le zéphyr de ta grâce transcendante ranime le corps de tous les êtres. Mes remerciements font descendre du ciel de ta sainte unité les signes de ta sublime unicité. Mes remerciements enseignent au monde les réalités de ta connaissance et l’essence de ta sagesse ; ils ne retiennent pas les créatures misérables loin des portes de ta miséricorde et de ta généreuse faveur. Mes remerciements permettent à tous, au ciel et sur la terre, de se passer de tout, grâce aux trésors de tes richesses suffisantes ; ils permettent à la création d’obtenir le summum de tes faveurs toutes-puissantes. Mes remerciements aident le cœur des amants qui te désirent à s’élever jusqu’à toi et allument la Lumière des lumières dans le pays d’Irak. Mes remerciements détachent ceux qui sont près de toi de tout ce qui est créé pour les attirer vers le trône de tes noms et de tes attributs. Mes remerciements font que tu pardonnes les péchés et les offenses, réponds aux besoins des disciples de toutes les religions et répands les parfums du pardon sur toute la création. Mes remerciements permettent à ceux qui reconnaissent ton unité d’escalader les hauteurs de ton amour et à ceux qui te sont dévoués d’atteindre le Paradis de ta présence. Mes remerciements satisfont les besoins de ceux qui te cherchent et accomplissent les objectifs de ceux qui t’ont reconnu. Mes remerciements effacent du cœur humain toute idée de limitation pour y inscrire les signes de ton unicité. Mes remerciements ressemblent aux actions de grâce dont tu te glorifies de toute éternité, toi qui es audessus de tout égal, de tout rival et de toute comparaison, ô toi qui tiens en ta main les cieux de la grâce et de la générosité, les royaumes de la gloire et de la majesté !
. Loué soit ton nom, Seigneur Dieu, mon Maître ! tu témoignes de ce qui est arrivé en tes jours à ceux que tu aimes, tu vois leurs épreuves continuelles, leurs tribulations successives et tu sais les malheurs incessants qui ont frappé tes élus. Leur sort est tel que la terre leur est devenue trop étroite ; les preuves de ta colère et les signes de ta crainte les cernent dans tous les pays ; les portes de ta miséricorde et de ta bienveillance leur sont fermées et le jardin de leur cœur est privé des pluies abondantes de ta grâce et de tes généreuses faveurs. Mon Dieu, refuseras-tu à ceux qui t’aiment les merveilles de ta domination et de ton triomphe ? Veux-tu briser les espoirs que ceux qui te sont dévoués ont placés dans tes multiples bienfaits et dons ? Veux-tu, mon Maître, éloigner ceux qui t’ont reconnu des rivages de ta sainte connaissance, ou cesser de faire pleuvoir sur le cœur de ceux qui te désirent les averses de ta grâce transcendante ? Non, non, et ta gloire en témoigne ! J’atteste en cet instant que ta miséricorde surpasse toutes les choses créées, et que ta bonté englobe tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre. Depuis toujours, les portes de ta générosité sont ouvertes à tes serviteurs, les vents doux de ta grâce soufflent sur le cœur de tes créatures et l’abondante pluie de ta générosité se déverse sur ton peuple et sur les habitants de ton royaume.
. Je sais pertinemment que tu as retardé la manifestation de ton triomphe dans le royaume de la création en raison de ta connaissance qui englobe à la fois les mystères de ton décret et ce que tu as ordonné, dissimulé derrière les voiles de ton dessein irrévocable ; ainsi, ceux qui sont entrés à l’ombre de ta miséricorde transcendante se distinguent de ceux qui, au moment où tu as manifesté ta Beauté suprême, se sont détournés de ta présence et t’ont traité avec dédain.
. C’est pourquoi tu es glorifié, infiniment glorifié, mon Bien-Aimé ! Puisqu’en ton royaume tu as séparé ceux que tu aimes de tes ennemis et que tu as perfectionné pour tous, au ciel et sur la terre, ton précieux témoignage et ta preuve infaillible, prends pitié de ceux qui, en ton pays, ont été humiliés par ce qui leur est arrivé sur ton chemin. Exalteles par ta toute-puissance et ta ferme volonté et, de ta souveraineté et de ton dessein tout-puissants, soutiens-les pour qu’ils proclament ta Cause.
. Je le jure par ta gloire ! Mon seul but, en manifestant ton ascendant, a été de glorifier ta Cause et de magnifier ta parole car je suis persuadé que si tu devais tarder à révéler ta victoire et à démontrer ta puissance, assurément les signes de ta souveraineté disparaîtraient de la terre et les traces de ta loi seraient effacées de ton royaume.
. Mon Dieu, entouré de chagrins et d’afflictions qui m’oppressent, j’entends parmi tes serviteurs toutes sortes de louanges, à l’exception de ta merveilleuse louange, et je vois parmi les gens toutes sortes de preuves, à l’exception des preuves de ce que, par ton ordre, tu leur as prescrites, que ta volonté souveraine leur a destinées et que, par décret impérieux, tu leur as ordonnées. Ils sont si loin de toi que si l’un de tes bien-aimés leur présentait les signes merveilleux de ton unicité et les paroles précieuses qui attestent de ton unité transcendante, ils s’enfonceraient les doigts dans les oreilles, ergoteraient avec lui et le railleraient. Tout cela, ta souveraineté universelle l’a établi et tu l’as compris grâce à ta suprématie omnipotente.
. Tu es glorifié, infiniment glorifié, mon Maître ! Regarde les cœurs qui, dans leur amour pour toi, furent transpercés par les dards de tes ennemis et les têtes portées au bout des lances pour exalter ta Cause et la glorifier de ton nom. Aie pitié de ces cœurs consumés par le feu de ton amour et atteints par des tribulations que toi seul connais.
. À toi, mon Dieu, toute gloire et honneur ! Tu sais ce qui, depuis une vingtaine d’années, s’est passé et continue. Nul ne peut conter, aucune langue ne peut dire, ce qui est arrivé à tes élus pendant tout ce temps. Ils n’ont pu trouver aucun abri, aucun refuge où demeurer en sécurité. Mon Dieu ! Transforme leur crainte en clairs sentiments de paix et de sécurité, leur humiliation en ta gloire souveraine, leur pauvreté en richesse suffisante et leur détresse en ta merveilleuse et parfaite tranquillité. Répands sur eux les parfums de ta puissance et de ta miséricorde et accorde-leur, dans ton merveilleux et bienveillant amour, ce qui leur permettra de se passer de tout sauf de toi et les détachera de tout ce qui n’est pas toi, afin qu’ainsi soit révélée ton unicité souveraine et démontrée la suprématie de ta grâce et de ta générosité. 17. Ne regarderas-tu pas les larmes que tes bien-aimés ont versées ? N’auras-tu pas pitié des yeux qui se voilent à cause de leur séparation d’avec toi et de la disparition des signes de ta victoire ? Ne regarderastu pas les cœurs dans lesquels bat des ailes la colombe du désir et de l’amour de toi ? Par ta gloire, mon Dieu, mon Maître, mon Bien-Aimé ! Les choses en sont arrivées à un point tel que l’espérance est presque effacée du cœur de tes élus et, à cause de ce qui leur arrive en tes jours, le désespoir est prêt à les saisir.
. Vois comment, afin de pouvoir respirer le parfum de ta présence et de ton souvenir, je me suis détaché de moi pour accourir vers toi, comment je me suis abandonné moi-même pour atteindre ton Être splendide, comment j’ai abandonné tout ce qui, me retenant loin de toi, me ferait t’oublier. Vois : j’ai foulé la poussière de la cité de ton pardon et de ta générosité, j’ai résidé dans l’enceinte de ta miséricorde transcendante et, par la souveraineté de Celui qui est ton souvenir apparu dans la robe de ta beauté la plus pure et la plus noble, je t’ai demandé de faire descendre au cours de cette année sur ceux que tu aimes ce qui leur permettra de se passer de tout autre que toi et les rendra libres de reconnaître les preuves de ta volonté souveraine et de ton dessein conquérant ; ainsi, ils ne chercheront pour eux que ce que tu as voulu et ne désireront rien d’autre. Sanctifie leur regard pour qu’ils contemplent ta beauté lumineuse et purifie leur ouïe afin qu’ils entendent les mélodies de la colombe de ta transcendante unité. Inonde leurs cœurs des merveilles de ton amour, empêche leur langue de parler d’un autre et leur visage de se tourner vers un autre que toi. Tu as le pouvoir de faire ce qui te plaît. Tu es le Tout-Puissant, le Secours dans le péril, l’Absolu.
. Ô mon Bien-Aimé, par l’amour que tu leur portes et par celui qu’ils te portent, protège aussi ce serviteur qui a tout sacrifié pour toi et dépensé tout ce que tu lui as donné dans la voie de ton amour et de ton bon plaisir ; préserve-le de tout ce que tu abhorres et de tout ce qui peut l’empêcher d’entrer sous la tente de ta sainte souveraineté pour atteindre le lieu de ton unicité transcendante. Toi qui règnes sur les royaumes des noms et des attributs, compte-le parmi ceux qui ne laissent rien les empêcher de contempler ta Beauté ou de méditer sur les merveilles de ton œuvre éternelle, afin qu’il n’ait de communion avec personne d’autre que toi, se tourne vers nul autre, et que dans tout ce qui a été créé par toi dans les royaumes de la terre et du ciel il ne découvre que ta merveilleuse beauté et la révélation de ton splendide visage, qu’il s’immerge dans les océans ondoyants de ta précellente providence et dans les mers déferlantes de ta sainte unité, jusqu’à oublier toute mention sauf celle de ton unicité transcendante et de bannir de son âme toute trace de mauvaise suggestion.
. Loué soit ton nom, ô But de mon désir ! Je le jure par ta gloire, mon souhait d’atteindre un tel détachement est tellement grand que si, sortant des chastes clôtures où elles se cachent, m’apparaissaient ces beautés que tu as voilées aux yeux de toute la création et dont tu as préservé des regards le visage, et si elles le dévoilaient dans toute la splendeur de ton incomparable beauté, je refuserais de les regarder sauf dans le but de discerner ces mystères de ton œuvre qui, rendant perplexes les esprits de ceux qui se sont approchés de toi, ont émerveillé l’âme de ceux qui t’ont reconnu. Par ta puissance et ta force, je m’élèverais à de telles hauteurs que rien n’aurait le pouvoir de m’éloigner des multiples preuves de ton autorité transcendante et qu’aucun projet terrestre ne saurait m’exclure des manifestations de ta divine sainteté.
. Tu es glorifié, infiniment glorifié, mon Dieu, mon Bien-Aimé, mon Maître, mon Désir ! Ne brise pas l’espoir qu’a cet humble d’atteindre les rivages de ta gloire, ne prive pas ce misérable des immensités de tes richesses, ne rejette pas ce suppliant loin des portes de ta grâce, de ta générosité et de tes dons. Aie pitié de cette pauvre âme désolée qui ne cherche d’autre ami que toi, d’autre compagnon que toi, d’autre consolateur que toi, d’autre bien-aimé que toi, d’autre but que toi.
. Ainsi, mon Dieu, jette sur moi ton regard miséricordieux, et pardonne mes fautes et les fautes de ceux qui te sont chers, fautes qui nous séparent de la révélation de ton triomphe et de ta grâce. Annule aussi nos péchés qui ont séparé nos visages de la splendeur du soleil de tes faveurs. Tu accomplis ce que tu veux. Tu ordonnes ce que tu veux. On ne te demande pas de compte de ce que ta puissante souveraineté désire et tu ne peux être frustré de ce que tu prescris par un décret irrévocable. Il n’est pas d’autre Dieu que toi, le Tout-Puissant, l’Omnipotent, le Vivant, le Très-Compatissant. * le Báb.